jeudi 28 novembre 2013

M&M - Scénario 6.1 - La routine habituelle : Morgane de Montfort

Le scénario Minuteman sert de final (d'apothéose !) à la première partie de la campagne. Comme ce scénario a été joué en juin 2013, j'avais prévu une sorte d'interlude avant de reprendre le seconde partie à la rentrée.

Ces épisodes intercalaires constituent le scénario 6.
Ce scénario est un scénario individuel à chaque personnage que j'avais l'intention de faire jouer par mail pendant les vacances : chacun de ces scénarios aurait fait avancer l'intrigue tout en maintenant les joueurs impliqués dans la campagne.

Les trois scénarios qui vont suivre sont donc numérotés 6.1, 2 et 3, mais cet ordre est tout à fait indicatif : ils ont été joué simultanément, à l’exception de celui d'Ace of Spades puisque Nicolas ne répond jamais à ses mails.

Ces scénarios étant joué par correspondance, le style d'écriture est différent.
Je vais d'ailleurs reproduire les réponses des joueurs en orange, en essayant de faire en sorte qu'on identifie facilement ce qui est de lui (ou d'elle) et ce qui est de moi.
J'ai aussi fait les jets de dés à la place des joueurs, leur indiquant la réussite ou l'échec le cas échéant.


Scénario 6.1

La routine habituelle : Morgane de Montfort


Préambule (secret)

Georges le tueur de Dragons a été très affecté par la mort de la Mère Supérieure Sophie.
Il a immédiatement envoyé une demande de bulles d’excommunication contre l’INRS afin d’obtenir le droit de les chasser.
La bulle lui a été refusé car le Vatican ne veut pas se fâcher avec la France comme cela avait été le cas à la fin des années 1700.

Georges n’est pas satisfait de cela et décide de partir en chasse malgré tout.
 Il ne sait pas où se situe l’INRS et il ne sait pas par où débuter sa recherche, mais il sait percer le voile d’illusion des dragons, et il a donc souvent aperçu Bouteflammes au-dessus du Mont Valérien.
Il part donc y rôder à la recherche de Morgane, espérant lui faire cracher le morceau, s’il n’y arrive pas, il estime que tuer une chevalier dragon sera déjà une forme de vengeance.

Marie-Madeleine, inquiète du comportement de son co-équipier, décide de le suivre discrètement. 


Depuis qu'un hélicoptère vous a ramené de la Mer du Nord, trois jours se sont écoulés.
La femme que l'équipe B a appréhendé sur la plateforme a été placée au secret sur ordre du Professeur C.
Un étage entier de l'institut est bouclé, des mesures de sécurité drastiques ont été prises afin d’empêcher que se reproduise l'incident de la garde à vue d'Emilie Couturier.
L'équipe B est au repos pour le moment, c'est Central qui s'occupe de l'interrogatoire.
Profitant du temps libre, Morgane s'éclipse dans les bibliothèques du repère du Mont Valérien (Annexe 16).
Elle se plonge sans relâche dans l’étude de vieux manuscrits, à la recherche de toute information susceptible de l’aider...


Hélas, comme bien souvent, tes recherches ne donnent rien.
Il est tard dans la nuit et le soleil est couché depuis longtemps quand tu quittes le repère.
Depuis l'entrée de la caverne, on surplombe tout Paris. Entre les croix des soldats américains, on voit les lumières de la ville et la tour Eiffel qui brille comme un phare.

Dans ta tête, ton dragon murmure des paroles d'encouragement pour que tu ne te laisses pas abattre.

(Jet de perception réussi)
Tu n'es pas seule, une silhouette massive se tient debout parmi les tombes. Le cimetière fermant ses portes à 19H en été, il s'agit très clairement d'un intrus.

(Jet de discrétion loupé)
Il y a de fortes chances qu'il t'ait repéré car tu n'étais pas spécialement sur tes gardes.

Tachant de prendre l'air sure de moi, je me dirige vers la silhouette tout en prévenant mon dragon de se tenir prêt à intervenir au besoin. 

Bouteflammes n'a pas l'air emballé :
Tu es au milieu des rangées de croix, si on doit se battre ici, le cimetière ne s'en sortira pas intact. Si ça ne te pose pas de problème à toi , alors ça ne m'en pose pas non plus, mais je ne voudrai pas que tu ais des remords si je casse tout.

Tu es effectivement bien avancée dans le cimetière : tout autour de toi, c'est un alignement millimétré de croix aux noms de soldats tombés il y a un siècle de cela.
Devant toi, soudainement illuminé par un rayon de lune, tu reconnais Georges, l'inquisiteur.
Il s'arrête alors que vous êtes à une dizaine de pas l'un de l'autre et révèle alors une gigantesque épée qui s'embrase une fois brandie.

-Dies Irae, grogne-t-il

Ce qui se traduit en latin par "jour de colère", évocation fréquente à l'apocalypse et au jugement dernier.

Pendant que je cherche une zone plus neutre j'essaye aussi de voir s'il est seul et de le raisonner.

-Georges, nous sommes dans un cimetière, vous n'allez pas m'attaquer ici au risque de profaner ces tombes, si?

je demande aussi a Bouteflammes s'il se sent de taille contre Georges et cette épée que je soupçonne tueuse de dragon, je ne veux pas le mettre trop en danger.

Tu n'as vu que lui et il t'attendait manifestement.
Des endroits plus calmes, ce n'est pas ça qui manque sauf que Georges n'a pas l'air disposé à faire une visite du quartier en ta compagnie.

-Un cimetière de protestants, ce n'est pas une terre sacrée. Ce sont des hérétiques que tu vas rejoindre en enfer !

Et il se jette sur toi, épée brandie, mais tu es plus rapide.

Bien que son coup soit particulièrement téléphoné, vêtue et désarmée comme tu es, tu es en mauvaise posture.
Bouteflamme ne sait pas quoi faire : si on se bat ici, je vais tout casser ! 

Il y a un stade à proximité. Je bondis de manière à ce qu'il puisse me suivre et j'invoque mon armure et mon épée en sautant.

J'ai déjà vu Georges se battre, j'estime être a la hauteur ou pas? s'il m'attendait on peut supposer qu'il connait l'emplacement de la grotte et je dois donc le battre coûte que coûte... et après déplacer celle-ci

Tu as déjà vu Georges se battre contre ton dragon, donc tu sais que c'est un guerrier solide, avec une force d'ogre, mais qu'il n'est ni très souple, ni très rapide.
Tu analyses sa façon de bouger en faisant une roulade en arrière.
Cependant, comme tu t'es avancée vers lui, une simple roulade ne te permet pas de sortir du champs de croix : s'il ne te laisse pas de répit, il va bien falloir l'affronter là.
Quand tu te redresses, tes vêtements ont laissé leur place à l'arabesque d'acier qui te sert d'armure et tu tiens ton épée en main, juste à temps pour parer l'attaque de Georges qui ne t'a pas lâché d'une semelle et t'assène un coup d'une rare violence.

Tu sens les os de ta clavicule jouer avec le recul et tu réalises la force de ton adversaire qui se marrie bien à ses traits déformés par la haine.

Je me donne un peu d'espace d'un coup d'épée avant d'utiliser mon pouvoir de saut (leap) vers le terrain de Lacrosse, je veux cependant qu'il me suive.

Si j'ai le com-link je contacte la base pour prévenir que je risque d’être la source de quelques dégâts.

Tu te tasses sur toi même et sautes vers le stade Jean Moulin.
Dans le même temps, tu portes la main sur ton comlink et actives la fréquence. 

-Ici Data, qu'est-ce que je peux faire pour la plus jolie fille de l'Institut ? 

Morgane, Attention !
Tu allais faire une réponse, mais tu es stoppée net dans ton vol.
Tu n'as même pas pu atteindre le sommet des arbres que tu te retrouves comme arrêtée et tractée vers le sol.
Tu fais une chute d'une belle dizaine de mètres de haut, amplifiée par le fait que tu es en fait tirée à terre.
Tu as la chance de ne pas tomber sur une pierre tombale, mais tu n'as pas le temps de comprendre ce qu'il t'est arrivé que déjà, tu te retrouves tractée par la jambe vers le cœur du cimetière.

En pivotant sur toi même, tu peux voir qu'une chaine en argent est enroulée autour de ta cheville et que Georges est en train de t'amener à lui avec un plaisir sadique.
Sa force est imposante tant et si bien qu'en te trainant au sol, tu heurtes des stèles et te fais de multiples ecchymoses.
Dans ton oreille, Data semble surpris de ne pas avoir de réponse.

-Allo ? Allo ? 

En serrant les dents je grommelle 

-il va y avoir un peu de casse au cimetière du mont Valérien

Je tente parallèlement de sectionner la chaîne avec mon épée.

Tu frappes la chaîne mais elle semble robuste, tu penses que tu auras meilleur compte à tenter de te démêler.

-As-tu besoin de renforts ? Je préviens le Professeur ?

Un nouveau choc te coupe le souffle au moment où tu heurtes une autre croix, mais en t’agrippant à elle par réflexe, tu oppose une résistance suffisante pour que Georges ne puisse plus te tirer vers lui.
Il donne du jeu à sa chaîne et court dans ta direction, pendant que tu te débarrasses de ton entrave.

-Prévenir oui, je risque de devoir faire appel a Bouteflammes... de renfort je ne sais pas...

Bon, fini de jouer. A moins qu'il n'ait lâché complètement la chaîne et que j'ai encore une chance de partir de l'endroit, je passe de la défense à l'attaque, tant pis pour le cimetière.

Je saute donc sur lui pour le frapper aussi.

Une voix familière se fait entendre dans l'oreillette 

-Ici C, que se passe-t-il ?

Tu sautes sur Georges, qui semble pris de court.
Ton épée le cueille au niveau de l'abdomen, mais ne parvient pas à franchir son armure dorée.
Le souffle coupé l'espace d'un instant, il arme son coup en grognant mais il n'a plus l'élan de sa charge.
Son épée siffle du bas vers le haut et tu peines à l'esquiver.
Tu laisses échapper un cri de douleur. 

-J'arrive. ETA 45 secondes.

Une douleur te lance sur le côté, mais tu n'as pas le temps d'identifier son origine car déjà, il repart à l'attaque.

Sentant que seule je ne vais pas tenir, je demande a Bouteflammes de m'aider, lui ordonnant cependant de repartir au moindre risque vital pour lui.

Je l'attaque à nouveau, tentant de prendre l’avantage de l'initiative sur lui et si possible de m’éloigner hors de portée après chaque coup.

Bouteflammes apparait dans un hurlement de fin du monde.
Il bat des ailes pour se maintenir en vol stationnaire au dessus de vous et se prépare à cracher du feu.
Tu entends son inspiration bruyante puis, plus rien.
Bouteflammes n'est plus là, apparemment, il est retourné dans son plan d'existence.
Ben ? Qu'est-ce qui se passe ? C'est toi qui m'a renvoyé ?

Face à toi, Georges ricane à nouveau.

-Non fillette, c'est entre toi et moi. Je m'occuperai de ton sac à main après t'avoir tuée.

Les sceaux sur son armure brillent, ils doivent avoir quelque chose à avoir avec le l'annulation de ton invocation.

Vous vous tournez autour et tu décides de prendre l'initiative.
Tu le charges et te baisses au dernier moment, portant un coup de taille au niveau du mollet.
Blessé, il met un genou à terre en hurlant et se maintient en plantant son épée dans le sol.
De l'autre main, il tire sur sa chaîne qui revient vers lui, te faisant perdre l'équilibre au passage, ce qui t’empêche de t'écarter de lui comme tu l'aurais voulu.. 

Comme il n'esquive sans doute pas terriblement bien, je frappe toujours le plus fort possible.
Je tente de rester le plus mobile possible entre chaque coup.

-Combien de dragons as tu réellement combattu, Gros Lard? Le mien ne fera qu'une bouchée de toi

Profitant que Georges chancelle encore, tu repars à l'attaque et comme sa garde est basse, tu tentes une frappe à la tête.
Il relève son arme in extremis et parvient à parer ton coup mais il perd son arme dans la manœuvre.
De l'autre main, il tire sur sa chaîne pour t’attirer vers lui.
Tu ne peux résister et tu trébuches dans sa direction.
Il t'attrape au col de sa main rendue libre par ton désarmement et te donne un coup de boule.
Le choc est violent et tous les carillons du monde résonnent dans ta tête alors que tu t'écroules.

Il tombe sur toi et tu te retrouves immobilisée sous son poids. 

J'essaie de me servir de sa chaîne a mon avantage pour me dégager, ou de viser un point faible.

Tu empoignes une boucle de la chaîne.
En la tenant ainsi, tu disposes d'une sorte de cravache constituée d'une torsade de maillons d'argents.
Et tu fouettes Georges au visage avec.
Le coup porte bien et rend un bruit sourd.
Sa tête a brutalement pivoté, mais il la tourne vers toi avec un sourire cruel.
Il saigne de la pommette mais ça n'a pas l'air de l'affecter.

Une croix en marbre est à portée de main.
Il l'attrape, l'arrache du sol comme s'il s'agissait d'une mauvaise herbe et la brandi au-dessus de lui pour te l'écraser sur la tête.
Étant donné son poids, tu pense ta dernière heure venue.
Tout à coup, derrière vous, une voix se fait entendre.
Tu ne saurais le jurer car tu ne l'as vue qu'une fois, mais on dirait Marie-Madeleine, la jeune inquisitrice.

-Georges, que fais-tu ? C’est une terre consacrée !
-Je purge le mal ! Et ce cimetière n’est pas consacré par l’église ! Que t’importent les hérétiques, les protestants et les païens ?!


(Jet de perception réussi)
Tu saignes de l'arcade, donc ta vue n'est pas très nette, mais tu vois néanmoins un détail insignifiant mais qui t'attire l’œil.
La pierre tombale que Georges a brisé et qu'il brandi porte la mention suivante :

FRANCESCO D. MATTEOTTI
PRIVATE 308 INF. 77 DIV.
NEW YORK, OCTOBER 23 1918
 


-ça m’étonnerait qu'un Francesco Matteotti de New York en 1918 soit protestant gros lard sans cervelle ! 

Georges lève les yeux et constate le nom du soldat inscrit sur la croix.
Il blêmit. Ses forces semblent le quitter et la pierre retombe lourdement sur le côté.
Son armure disparait et il te semble soudain plus léger, presque faible.
Marie-Madeleine dit d’une voie blanche.

-Tu as profané une tombe chrétienne Georges, tu es hérétique devant l'église et devant Dieu. Ta haine t'a aveuglé et tu es relaps, je suis désolée.
 
Je me redresse, toujours un peu sur mes gardes, mais devant son désarrois je ne peux m’empêcher de mettre ma main sur son épaule en signe de réconfort. (ndr : là, j'ai explosé de rire)

Georges te repousse

-Lâche moi, chienne de Satan

Bouteflammes fulmine.
Invoque moi que je lui arrache les bras !

Georges se redresse et se tourne vers Marie-Madeleine.
Cette dernière s'avance vers lui alors qu'il crie.

-C'est moi qui t'ai tout appris et tu me donnes des leçons ! J'ai traqué ces monstres de dragon toute ma vie, je n'ai rien à apprendre d'une fillette qui sort du couvent !

Une explosion d'étincelles vertes se produit à l'entrée du cimetière.
Le Professeur C est là. Elle fouille le cimetière du regard et avise votre présence, mais elle est encore à une centaine de mètres de vous.

Pendant ce temps, Georges continue à hurler sur Marie-Madeleine, cette dernière semble entamer une incantation latine. 

-Ut recogites in corde tuo quia sicut erudit homo filium suum...

Comme tu parles le latin, tu comprends la phrase comme voulant dire : "reconnais en ton cœur que tel un homme châtie son enfant..."

Je me lève et saute vers le Professeur, tout en restant attentive a ce qu'il se passe entre Georges et Marie-Madeleine.

Tu sautes par dessus les croix mais au moment de prendre ton envol, une vive douleur te lance sur le côté tant et si bien que tu retombes.
Le Professeur C se téléporte à temps pour te rattraper.  

-Mademoiselle M, vous êtes blessée.

Elle pose ta main sur la blessure et la lumière verte commencent à rayonner en toi.
La douleur s'estompe très vite.

Ne se préoccupant pas de vos histoires, les deux inquisiteurs poursuivent leur confrontation. 

-Laisse moi tuer celui là ! C'est le dernier ! Tous les autres ont été enfermés par les mages ! Une fois que je l'aurai tué, on se souviendra de moi comme le plus grand chasseur de dragons de tous les temps !

Marie-Madeleine a les yeux fermés, comme pour ne pas avoir à soutenir le regard de Georges.

-Sic Dominus Deus tuus erudivit te.

"... de la même façon, l'éternel ton Dieu te châtie"
Le coup part, vif comme l'éclair et sans que tu ne puisses rien y faire, et Georges s'écroule, décapité.
Marie-Madeleine a déployé une épée de lumière, mais elle la fait disparaître dans la foulée.
Elle semble particulièrement triste. 

-Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis

"Donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière éternelle les illumine"
Elle se retourne et s'apprête à s'en aller, mais C l’interrompt. 

-Pardonnez-moi ma Sœur, mais j'ai peur de ne pas pouvoir vous laisser partir cette fois-ci. 

Je me retourne vivement vers Marie-Madeleine, 

-Les Mages ? De quoi parlait-il ?

Je lance vers le professeur C un regard (peut-être un peu) suppliant...

Marie-Madeleine s'est de toute façon arrêtée quand C lui a adressée la parole
Elle se retourne et C se relève.
Tu jette un œil à ta blessure et tu peux voir qu'à part une lumière verte qui est en train de s'évanouir, il n'y a plus rien.

-Vous avez entendu la question ma Soeur ?
-Oui, j'ai entendu, mais je n'ai pas de réponse car je ne sais pas ce que Georges a voulu dire. Je n'ai jamais combattu de dragon moi-même et je ne sais pas comment il aurait pu affirmer ce qu'il vous a affirmé. Mais il a parlé des mages, peut être devriez vous leur retourner la question ?

-Mais pourquoi vouloir nous tuer mon dragon et moi ?

-Dans le XIIeme chapitre du Livre des révélations, il est indiqué que le dragon est en fait l'antique serpent, "celui que l'on nomme diable ou Satan". 

Marie-Madeleine soupire.

-Dès que Georges a eu connaissance de votre existence, il a demandé une bulle pontificale à votre encontre mais elle lui a été refusée. Il a estimé que le Saint Père faisait preuve de faiblesse et que son prédécesseur ne lui aurait pas fait la même réponse, et donc il vous a pris en chasse. Je l'ai suivi à son insu car la mort de la Mère Sofia l'avait ébranlé et j'avais peur qu'il n'arrive... ce qui a fini par arriver.

les sourcils froncés je grommelle

-Je n'ai certes pas beaucoup d’éducation religieuse, mais je n'ai pas l'impression que mon dragon et moi accomplissions l'oeuvre de Satan...

Puis me tournant vers le Professeur C

-Merci d'être venue, je suis désolée pour les dégâts, j'ai voulu faire autrement mais je n'ai pas pu déplacer le "théâtre des événements. 

Puis en indiquant Marie-Madeleine du regard 

-Qu'est ce qu'on fait maintenant ? Moi je voudrais bien parler a un ou deux de ces "mages" !

Le Professeur s'éloigne de vous et s'approche de la croix brisée.

-Vous avez fait au mieux face à un adversaire mieux préparé que vous Mademoiselle M. Maintenant, prenons le temps de nous poser, chaque chose en son temps.

La croix se soulève dans une lumière verte et lévite doucement pour aller se remettre à son emplacement d'origine.
Le professeur pose la main sur la croix comme elle a posé la main sur ta blessure et le marbre se ressoude.
Derrière vous, Marie-Madeleine demande. 

-Si ça ne vous dérange pas, j'aimerais me retirer. Georges était comme un père pour moi, je vais aller prier pour lui.
-Nous vous ferons parvenir son corps...
-Inutile, il est hérétique, il ne peut être enterré en terre chrétienne. Si vous pouviez en disposer dignement, cela suffira.
-Comme vous voudrez.

Le vent se lève et tout à coup il fait plus froid.
Au dessus de vous, des hélicoptères vous survolent dans la nuit.
Marie-Madeline remet sa capuche et s'en va. 



FIN


Idée du Professeur C pour justifier la fermeture temporaire du
cimetière de Suresnes. Ce n'est pas elle qui a rédigé l'affichette.

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