jeudi 28 août 2014

Wargame & Peinture - Vieilleries Garde Impériale

Mes vacances touchent à leur fin et mon tour de table de mes vieilleries 40K aussi : j'ai ressorti des cartons mon armée de gardes impériaux et de chasseurs de sorcières, deux armées qui n'existent plus.

J'avais commencé ces deux armées car pour faire la deuxième, on utilise justement des figurines de la première, donc ça me semblait une combo intéressante en matière de peinture : on peint deux armée en une fois.

Mauvais calcul ! Les gardes impériaux sont des soldats tellement faibles qu'il faut en peindre une multitude pour faire une armée valable et que ce que je pensais être une économie de temps en matière de peinture s'est transformé en un marathon du vert camouflage qui m'a dégouté durablement. 

Et quand j'ai repris la peinture, j'ai eu la surprise de découvrir que l' armée de chasseurs de sorcières (qui mélange donc des sœurs de bataille avec des gardes impériaux) n'existait plus en l'état.

Désormais, tout ceci est bien séparé : les sœurs de bataille ont leur propre armée appelée Adepta Sororitas et la Garde Impériale a été rebaptisée Astra Militarum puisque Games Workshop ne pouvait pas déposer le nom "Garde Impériale" et que du coup, des petits malins vendaient des figurines ressemblantes sous le même nom mais pour moins cher.

Toujours au niveau des déceptions,  j'ai noté que les figurines de sœurs de bataille, déjà vieillottes en 2005, n'avaient pas été renouvelées, Games Workshop considérant que cette armée n'est pas rentable.

Bref, ces deux armées représentent un gros millier de points mais n'ont pas un grand avenir devant elles en dehors du carton.

Il faut dire que même si c'est la dernière armée que j'ai peinte, ce n'est pas celle dont je suis le plus fier niveau peinture.

Je n'ai jamais été très bon pour peindre la peau et les visages et sur une armée de gardes impériaux, il n'y a que ça. Du coup, quand on les regarde de près, on a l'impression de voir une collection de petits cochons bigleux. On voit aussi les décalcomanies qui brillent, ce qui est un comportement normal quand on a pas appliqué de produit de fixation solvanté. Les anglais appellent ça un effet de silvering et c'est vrai que c'est bien moche.

La seule unité valable dans le tas, c'est le char Leman Russ, mais ce n'est pas moi qui l'ai peint. On me l'a offert à un de mes anniversaires et comme il est plutôt bien peint, il trône au dessus de mon ordinateur et fait une petite parade occasionnelle sur mon bureau pour amuser mon fils qui adore les tank (et plus spécifiquement les accidents de tanks, mais ça je ne le fais pas avec le Leman Russ). 

Il a été peint au pinceau, mais par quelqu'un qui connaissait plutôt bien son affaire : la peinture est bien diluée, les effets de salissures discrets mais efficaces et le camouflage assez réussi. On aurait pas honte à le mettre sur une table de jeu et je peux pas dire ça du reste de l'armée =)


Je dais ça mais globalement, l'ensemble posé sur une table donne tout de même un bon effet. Comme quoi on a pas besoin d'être un bon peintre pour faire une belle armée : Tant qu'on est homogène, la quantité lisse les défauts.

Je peux pas en dire autant des sœurs de bataille qui accompagnaient cette armée.

J'ai eu l'idée saugrenu de me lancer dans une couleur dominante blanche. Avec le recul, c'était très con : même aujourd'hui je ne suis pas sûr de faire un blanc propre, mais avec les moyens et le savoir faire de l'époque, c'était suicidaire, surtout en partant d'une sous-couche noire.

Le problème du blanc, c'est qu'en plus de très mal couvrir, c'est très difficile à éclaircir car il n'y a rien de plus clair que le blanc. Du coup, on part en général d'un gris clair ou on fait un blanc avant de faire un gros travail d'ombrage.

Bon, moi, je m'étais pas cassé la tête, j'avais fait autant de couches de blanc que nécessaire pour que ça finisse par couvrir et le résultat est... discutable (et je vous parle pas de la couleur des cheveux).

Comme ce sont des figurines métalliques, je pourrais les décaper facilement et faire autre chose mais en toute honnêteté, je ne me vois pas me lancer dans une armée de sœurs de bataille quand je vois que les figurines qui la composent ont presque 20 ans et font très datées : mâchoire carrées, détails grossiers, silhouette à l'égyptienne pour faciliter le moulage en métal...

Le fait que leur prix ait monté (alors qu'elles étaient déjà hors de prix à l'époque) a fini de me convaincre : les huit fifilles de l'image ci-contre sont toujours au catalogue et sont vendues 92 euros. C'est tout de même une sacré somme pour huit figurines démodées et monoblocs, alors s'il fallait faire toute une armée, la note serait salée.

C'est dommage parce que j'aime bien peindre des figurines de filles et comme GW a pas prévu de les rééditer, celles-ci ne risquent pas de passer sous mon pinceau avant un bon moment.

C'est pas grave, j'ai trouvé d'autres armées pour d'autres jeux avec des figurines féminines autrement mieux réalisées. J'ai même commencé à faire quelques tests avec l'une d'entre elle prévue pour le jeu Infinity et que j'ai achetée 3€ lors de soldes de déstockage.

Je sais pas ce que vous en pensez, mais même si elle n'est pas finie et que ça manque de grosse armure énergétique, je trouve qu'elle est quand même vachement mieux gravée qu'une sœur de bataille dont le modèle date de la fin des années 90.

Par contre... faudra que j'enquête sur cette envie incontrôlable de choisir des couleurs bizarres pour les cheveux !

lundi 25 août 2014

Modélisme & Décors - Socle de ruines urbaines

On m'a posé une question récemment qui m'a fait super plaisir : "où achètes-tu tes socles, je voudrais utiliser les mêmes". Déjà, j'aime bien qu'on aime mes socles, mais ça m'a aussi fait plaisir qu'on confonde mes socles maisons avec des socles en résine du commerce.

J'ai cherché sur le blog l'endroit où j'avais expliqué comment je faisais mes socles et je me suis rendu compte que j'avais pas vraiment fait d'explication de bout en bout sur la méthode employée, alors voilà.

Pour faire des socles pour mes space marines, j'utilise les éléments suivants :
  • des socles Games Workshop classiques
  • du liège acheté en plaques dans un magasin de bricolage
  • de la colle à bois
  • du sable
  • de la peinture acrylique noire et de la peinture blanche
  • des débris divers comme des bâtons de coton-tige ou des bouts de câble RJ45

Pour commencer, je prends la plaque de liège et je déchire des bouts de taille équivalente à celle des socles. Si les bords sont irréguliers, c'est tant mieux tant que ça couvre bien le socle.

S'il y a des déchets, il faut les mettre de côté : rien ne se perd.

Ensuite, je mets les bouts de lièges sur les socles sans coller, juste pour me faire une idée du résultat final. J'en profite pour retirer des petits bouts de liège afin de rendre la surface plus irrégulière.

Avec une pointe de cutter, on peut par exemple tailler des rainures ou faire des traces d'impacts de balles.

Une fois les bouts de liège prêts, je sors la colle à bois et je passe à l'assemblage. Je commence par placer des points de colle sur le socle, puis je fais un sandwich colle/liège avec autant de couches de liège que désiré.

La colle à bois fonctionne bien avec le liège (puisque c'est de l'écorce d'arbre), mais il faut prendre garde avec les doses. Si on en met trop, la colle déborde quand on pose le liège dedans et va créer un petit boudin qu'il va falloir retirer sinon il restera visible.

Sur mes Space Marines, je me contente de deux épaisseurs de liège, mais pour une figurine spéciale que je veux mettre en valeur, je peux rajouter une épaisseur de plus pour la sur-élever.

Une fois le sandwich principal terminé, je rajoute des petits éléments décoratifs.
 
Le truc classique que j'aime bien, c'est de rajouter des éléments de tuyauterie pour souligner l'aspect urbain. Dans mon cas, ça veut dire que je prends un vieux câble réseau RJ45 dont je coupe un bout avant de le coller sur le socle en faisant attention à bien garder les petits câbles en faisceau à l'intérieur.

Une autre option est de prendre un bout de bâtonnet de coton-tige. Il faut le couper doucement pour ne pas l'écraser mais une fois collé, ça imite très bien une canalisation et ça peut coller avec un environnement steam-punk.

Pour des socles un peu plus heroic-fantasy, il faudrait plutôt tailler des pavés ou rajouter de la roche (comme des éclats de plâtre).

Toujours du côté customisation, je rajoute du sable et des touts petits bouts de liège issus des chutes. Pour faire en sorte que ça s'intègre bien dans le socle et que l'assemblage soit solide, je fais d'abord un mélange colle / peinture sombre / sable. Ce mélange est à peu prêt équivalent aux peintures texturées que vend Games Workshop (comme l'astro-granit par exemple), sauf que là, je peux en contrôler la couleur et la viscosité (et c'est pas le même prix).
 
Quand la mixture a obtenu une texture bien pâteuse, je sors un vieux pinceau tout pourri et j'applique le tout sur les surface que je veux texturer. Les endroits que je cible en général sont les espaces un peu disjoints entre les bouts de liège ou au pieds des éléments décoratifs comme les bouts de câbles. 

A partir de là, il ne reste plus qu'à peindre mais avant, je mets les socles de côté pour une journée car la colle à bois sèche très lentement.

Pour la peinture, c'est très classique si ce n'est que je n'utilise pas des peintures de modélisme (dont le rapport prix/volume excède celui de certain grands crus de vin), mais plutôt un gros tube de peinture acrylique acheté dans un grand magasin.
 
Je commence par une couche de noir, puis je mélange mon noir avec du blanc et je fais des brossages à sec. Le premier brossage se fait avec un gris sombre, puis je rajoute encore un peu de blanc et je refais un brossage plus léger et ainsi de suite jusqu'à la couleur souhaitée.

En fait, je vais même vers des gris plus clairs que la couleur souhaitée car en dernière étape, je sors des pigments noirs que je mélange dans de l'eau avant de badigeonner le socle. En séchant, l'eau va laisser des plaques de pigments au sol qui ressembleront à de la poussière. L'autre effet est que les pigments vont aussi assombrir le socle légèrement.

Je peins les éléments de décor comme les câbles de façon adéquate. En l'occurence, peinture métal puis brossage en orange pour faire de la rouille.

Je vernis en mat (très important pour fixer les pigments) et voilà !


J'en profite pour préciser que si sur les photos, on voit parfois des petites tâches marrons clairs, c'est en fait à cause de mon flash qui est tellement violent qui fait ressortir les creux du liège, aux endroits où la peinture n'est pas allée tout au fond. Même si ça a l'air étrange, à l’œil nu, ça ne se voit pas du tout.

J'espère que cette méthode pourra servir à d'autres. Je n'ai pas inventé grand chose là-dedans, j'ai juste récupéré des trucs d'autres peintres et suivi des conseils qu'on m'a donné.

Bon, maintenant, va falloir que j'aille finir les figurines qui sont prévues pour aller sur ces socles. Il y en a deux pour des chapelains, et le troisième pour une figurine surprise.

vendredi 22 août 2014

Wargame & Peinture - Imperial Fists 20

Vous avez remarqué que j'ai fait profil bas cette semaine, mais c'est parce que j'étais à fond sur une figurine sur laquelle je voulais m'appliquer.

Je viens de la finir et j'en suis super fier, même si finalement, c'est un reboot de dreadnought.

Vous vous souvenez peut être du précédent dread que j'ai peint. J'en étais déjà super content car j'aime beaucoupe les dreadnoughts, je trouve que ce sont des super figurines (c'est le côté fan de mécha qui parle). Mais alors pourquoi avoir peint un second dread ?

Tout d'abord parce qu'il était là et qu'il demandait que ça =)

Au détour d'une recherche sur le bon coin, j'ai mis la main sur une  poignée de Space Marines de la boîte "Assaut sur Black Reach". Cette boîte est en fait le produit d'appel de Games Workshop : on trouve dedans deux petites armées, un livre de règle et tout ce qu'il faut pour commencer à jouer. Les figurines ne sont pas aussi détaillées que celles que l'on achète individuellement mais pour mettre la main du client dans l'engrenage, c'est plutôt bien pensé.

J'ai donc trouvé un jeune homme du côté d'Avranche qui avait acheté cette boîte de base contenant une petite armée d'orks et de space marines et comme il jouait les "peaux vertes", il vendait ses marsouins à vil prix et il avait la gentillesse de s'occuper lui-même de les décaper.

Ni une ni deux, j'ai acheté le tout qui contenait, entre autre, un des lance missiles de l'unité de devastator que j'ai peinte précédemment mais aussi, et c'est ce qui nous intéresse aujourd'hui, un dreadnought.

Ce dreadnought "black reach" est donc un peu spécial. Il n'est pas aussi détaillé que le dread précédent car, pour simplifier la production et rentabiliser la boîte, il n'est fait qu'avec quatre morceaux assemblés ensembles. Cela a certaines conséquences comme par exemple les tuyères d'échappement qui ne dépassent pas dans son dos.

Il a cependant un avantage : il est armé d'un multi-fuseur porté sur son bras droit. D'après le livre de règle des space marines, le multi-fuseur est l'arme par défaut des dreadnought. Mais quand on achète une boîte de dreadnought (dont je tairai le prix par pudeur), on a le choix entre plusieurs armes, mais pas de multi-fuseur. Si on veut un dread de base pour son armée, il faut avoir la boîte de black reach ou être très bon en bricolage.

Je suis donc assez content d'avoir pu me procurer cette figurine pour une bouchée de pain, même si pour ce faire, il a fallu que je passe sous le regard scrutateur d'un père de famille qui se demandait ce que quelqu'un de mon âge pouvait bien vouloir faire avec les figurines de son fils adolescent.

Bref, j'ai rapidement repassé la figurine au glanzer pour enlever les dernières traces de peinture et j'ai nettoyé toutes les traces de moule. Il a fallu que je comble à la colle et à la résine les vides entre les différents morceaux de plastique, le modèle ne les faisant pas coïncider parfaitement (je ne sais pas si c'est lié à la gravure d'origine ou à un assemblage approximatif du premier propriétaire). 
 
J'ai aussi rabotté le symbole black reach sur le côté droit du blindage et j'ai percé les trous du multi-fuseur, du fulgurant (sous son poing gauche) et des tuyères. J'ai tout mis sur des bouchons et après avoir primé j'ai passé un voile de jaune doré et un voile de terre d'ombre brûlée pour les ombrages.

Comme je me sens de plus en plus à l'aise avec l'aérographe, j'ai décidé d'aller dans le sens de conseils que m'ont donné d'autres peintres et d'accroitre les contrastes. 

J'ai donc entrepris de faire des zones en noir assez marquées et de les éclaircir jusqu'au gris presque blanc, notamment sur la bande diagonale d'héraldique sur la jambière et le blindage droit et sur le sarcophage (la partie centrale). Pour le sarcophage, pour pouvoir faire de l'aérographe sur le cadre noir sans repeindre le jaune aux alentours, j'ai utilisé de la patafix. Pour les bandes diagonales ça a été plus simple, j'ai masqué au scotch.

Dans la rubrique "dégradé à l'aéro", j'ai aussi fait un travail du rouge vers le jaune sur le tuyau du multi-fuseur (mais je trouve que la jaune se voit pas des masses) et de l'argent vers le noir sur le canon du multi-fuseur (pour un effet brûlé assez convaincant je trouve).

Je passe assez sommairement sur les autres étapes des détails car pour le coup, en dehors du fait que je me suis appliqué, je n'ai rien fait de spécial (à part peut être le parchemin de la jambe gauche sur lequel j'ai mis à profit une surface assez grande pour enfin réussi à faire des lettrines gothiques à peu prêt convaincantes).

Après avoir verni, fait un lavis à l'aquarelle et avoir nettoyé, la figurine ressemblait à ça :


En parallèle, je me suis attaqué au socle.

Là aussi, je voulais mettre les petits plats dans les grands et aller dans le sens des conseils qu'on m'avait donné, et notamment les observations selon lesquelles les socles noir/gris étaient un peu monotones.

En même temps, il est difficile de changer de socle alors que la moitié de l'armée est faite, alors je me suis un peu creusé la tête avant de recycler l'idée de flaque de produits toxiques que j'avais faite sur mon dernier décor.

J'ai refait le sandwich habituel de plaque de lièges et de sable collé à la colle à bois, mais en faisant en sorte que la plaque de liège du dessus soit en pan incliné. 

Avec du polystyrène et un bout de bâton de coton tige, j'ai bricolé une canalisation explosée qui émerge sous la plaque de liège inclinée. Sous la canalisation, j'ai creusé le liège pour placer une petite flaque de produits chimiques.

J'ai peint le tout suivant la méthode habituelle (noir / gris foncé / gris clair) et quand tout a été sec, j'ai attrapé mon produit pour faire de l'imitation d'eau, je l'ai teinté en orange vif et je l'ai versé dans le trou.

Difficile de faire plus simple et grâce à ça, mon socle a une touche de couleur vive au milieu de gravats majoritairement sombres.

A cette étape, j'ai fait autre chose de nouveau : je me suis servi de pigments pour donner un effet un peu plus poussiéreux à l'ensemble. Pour le socle, je l'ai badigeonné de pigments noir dillués dans l'eau : une fois sec, cela a laissé des traces de poussières noires assez discrètes mais assez sympa. Pour le dread, j'ai utilisé des pigments d'usure tamiya couleur "boue" que j'ai badigeonnés sur ses pieds.

Après ça, j'ai posé les décalco, j'ai verni, j'ai assemblé et voilà.
Je suis assez fan de ce dread et je l'ai appelé Hector. En fait, je voulais déjà appelé le précédent Hector mais c'est un nom qui contient six lettres dont trois super difficiles à faire (celles qui tournent, le C, le O et surtout le R).

Du coup, j'avais fini par laisser tomber et appeler le précédent dread Ajax (plus court, plus simple). Et là où je suis assez content, c'est que sur ce dread, j'ai tenté ma chance à nouveau et Hector s'est écrit du premier coup et très proprement. J'y vois le signe que je progresse en pattes de mouches !

La question qui se pose maintenant, c'est de savoir qui d'Ajax ou d'Hector est le plus réussi des deux.

Certes Hector bénéficie de mes progrès en aérographe et de produits comme les pigments ou l'imitation d'eau que je n'avais pas quand j'ai fait son grand frère.

Mais Ajax a pour lui une gravure de meilleure qualité : projecteur, lance fumigène, tuyères d'échappement, grosses loupiottes, tout est là. Et mon premier dread a aussi son damier sur la jambe gauche qui a ses fans et que je n'ai pas voulu reproduire sur Hector afin de varier les plaisirs.

Honnêtement, je trouve les deux très beaux et je ne sais pas les départager, mais c'est peut être la subjectivité du peintre qui parle. 

Et vous ? Si vous avez une préférence, ça m'intéresse de la connaître. Qui sait, je ferai peut être un troisième dread (dont je suis sur que vous devinerez le nom sans peine) et ce jour là, faudra qu'il soit au top du top.

Papi Lysander est venu mettre les deux dread d'accord,
les débats ne devraient pas s'éterniser.



PS : j'ai ajouté un sondage sur la partie droite du blog. Si vous avez une préférences en matière de dread, votez =)

dimanche 17 août 2014

Modélisme & Décors - Canalisation toxique

Je me suis fait un autre décor pour mes figurines de Warhammer 40.000, cette fois-ci pour mettre à profit un produit qui nous faisait de l'oeil à Abs et à moi : "eaux tranquilles" de chez Prince August.

A la sortie du tube, ça ressemble à de l'eau, mais au terme d'une journée de temps de séchage, ça durcit en prenant l'apparence d'une surface liquide. 

Autant j'avais envie de tester ce produit, autant il est plutôt fait pour faire des petits étangs ou des flaques d'eau qui collaient pas avec mes autres décors 40K, plutôt orientés friche industrielle. L'idée géniale m'est venue quand, en rangeant ma cave, je suis tombé sur un vieux tuyau d'évacuation de machine à laver.

En voyant ça, je me suis dit qu'avec un bout de liège, de l'enduit et une base solide (en l’occurrence une couverture de classeur rigide), je pouvais faire quelque chose de sympa.

L'idée était de réaliser un décor de canalisation toxique débouchant au grand jour dans une flaque de produits chimiques, avec le produit d'eau tranquille pour faire la flaque.

J'ai donc commencé par empoigner un cutter pour couper des bouts du tuyau de machine à laver. J'ai d'abord coupé un tronçon que j'ai ensuite entaillé dans le sens de la longueur de façon un peu biseautée pour que ça donne l'impression que deux tuyaux sortent de terre. 

J'ai badigeonné toute la base d'enduit et, avec mon index mouillé, j'ai "creusé" la flaque. J'ai agrémenté le tout des détails habituels comme des bouts de liège, des câbles RJ45 et du sable, mais aussi des trucs nouveaux comme des bâtonnets de coton-tige pour imiter de la tuyauterie abandonnée et le bout de mon tuyau de machine à laver pour faire une sorte de cuve. 

L'étape peinture n'est pas sortie des sentiers battus, à ceci près que j'ai essayé de faire en sorte que la zone de la flaque de produits toxiques soit pré-colorées.  Une fois que les décombres ont été peints en noirs et éclaircis en gris plusieurs fois, j'ai donc pris mon aéro pour faire la marre en rouge en débordant largement. J'ai aussi badigeonné les décombres de pigments marrons pour rendre le tout moins monotone.

Une fois la peinture terminée, je suis passé à l'étape remplissage de la flaque de produits chimiques. Pour lui donner un aspect bien chimique, j'ai voulu la faire en orange, mais j'aurai tout aussi bien pu la faire en vert fluo.

J'ai mélangé dans une coupelle le produit d'eau tranquille avec de l'encre d'aérographe. Le mélange se fait sans soucis, mais des petites bulles se forment à cette occasion et sont un peu galère à enlever.
Le reste est assez simple, on verse et on attend. Temps de séchage : 24 heures. On a protégé l'ouvrage sous une cloche à fromage pour que les cons de chat viennent pas laper le produit mais sinon il y a eu qu'à attendre.
Au terme d'une journée de sèche, le résultat est vraiment pas mal. Le produit ressemble effectivement à un liquide, mais il est tout à fait solide et pas poisseux du tout au contact. Il est bien brillant, semi-translucide et orangé. Sur les photos, le rendu a l'air très rouge mais je pense que le flash fait ressortir la couche de rouge qui a servi de base : à l’œil nu, la couleur est beaucoup plus orangée que ça.
Cependant tout n'est pas parfait. En séchant, le produit se craquèle à certains endroits ce qui ruine un peu l'effet. Je ne sais pas si c'est inhérent au produit, aux conditions de température ou au fait que j'ai rajouté quatre gouttes d'encre pour obtenir ma couleur, mais c'est assez embettant.
J'ai refait une deuxième couche pour masquer les fissures de la première... et la nouvelle couche a craquelé elle aussi ! J'ai comblé ponctuellement les petits trous et je vais voir si en finissant de sécher, cela jure toujours autant ou pas.
Faut voir que c'est un défaut qui ne saute pas aux yeux : sur les photos, on peine à s'en rendre compte. Le dernière que j'ai prise, avec les Blood Angels d'Abs, on devine une fissure à la sortie du deuxième tuyau mais on peut pas dire que ça ruine tout le décor; c'est juste gênant.

Ce détail mis à part, je trouve le décor assez sympa et assez efficace pour matérialiser une zone dangereuse dans laquelle il n'est pas recommandé de poser ses fesses.

Il a aussi l'avantage d'être assez grand : on peut poser une unité complète dessus pour la prendre en photo et ça fait déjà une image plus vivante qu'avec un bête fond noir.

samedi 9 août 2014

Wargame & Peinture - Imperial Fists 19

Mes devastator sont terminés.

Finalement, j'ai pas tant dérogé à mes habitudes que ça mais je trouve que le résultat s'améliore par rapport à mes escouades de space marines tactiques du début.

L'objectif que je m'étais fixé avec eux était de faire en sorte que les sergents se distinguent de la piétaille.

Sur ce point, je trouve que je m'en sors pas mal. Le casque rouge est toujours là mais j'ai surtout pas mal bossé sur deux éléments techniques un peu compliqué sur chacun d'entre eux.

La bannière de mon sergent dévastator, pour commencer, a fait l'objet d'un masquage pour que je peigne le symbole de son escouade dessus. Mes autres sergents n'ont pas de bannières dans le dos mais les devastators sont pas sensés aller au contact : ils restent pépères dans le fond à arroser les aliens, alors ils peuvent se permettre un peu de fantaisie vestimentaire.

Sur la bannière de celui là, j'ai donc peint le symbole des devastator (une sorte de lambda) et j'ai mis des décalco pour le reste, en faisant en sorte que ça suivre bien les contours.

C'est pas aussi joli que la grande bannière Blood Angle d'Abs mais ce n'est que pour une petite escouade de devastators après tout : c'est bien suffisant pour distinguer mon sergent de ses trouffions.

Pour le second sergent, j'ai fait autre chose : comme c'est un sergent d'escouade tactique, l'argument de la bannière se tient moins, alors je lui ai fait un "tablier" en parchemins.

Dessus, j'ai mis une décalco de sergent, mais l'aspect dont je suis le plus satifait (et qui est pourtant pas super visible), c'est l'écriture sur les parchemins des sceaux de pureté. J'ai essayé de faire des lettres enluminées en tête de paragraphe et je trouve que c'est assez réussi. Là où j'avais pas réfléchi, c'est qu'une fois son arme collée, on ne voit plus des masses ce parchemin.

Tant pis, si j'ai réussi à le faire sur lui, je pourrai le refaire sur un autre. Avec ça et un bout de son pack dorsal peint en noir, lui aussi se distingue de la masse.

Au passage, l'arme est une conversion : un bolter tout à fait classique dont j'ai raboté une partie pour y fixer un bout de pistolet inferno d'une sœur de bataille (il a fallu que je lime les symbole de fleur de lys d'origine). Ainsi assemblé, cela fait un combi-fuseur acceptable et ce sergent ira donc en escouade de six avec le Space Marine tactique équipé d'un fuseur.

Un autre truc que j'ai fait de différent sur l'ensemble de l'escouade, ça a été au niveau du lavis. Normalement, une fois la peinture finie, je verni la figurine et je la badigeonne de gouache. Une fois sec, je nettoie la gouache excédentaire avec un coton tige imbibé d'eau.

Là, j'ai remplacé la gouache par de l'aquarelle, et le résultat est beaucoup plus sympa. Les lignes noires que dessine l'aquarelle dans les creux sont très visibles et soulignent bien les différentes parties de la figurine, beaucoup plus que la gouache qui avait un petit aspect "eau sale".


Pour vous aider à vous faire une idée, voici une photo des trois étapes :



  1. D'abord la figurine à peu prêt peinte, mais sans lavis : on voit les dégradés de l'aérographe et quelques lignes d’arêtes faites au pinceau mais dans l'ensemble, la figurine est assez plate.
  2. On la vernit, on la badigeonne d'aquarelle et on attend que la sèche.
  3. Une fois sèche, on la nettoie avec un coton tige imbibé d'eau : le noir reste dans les creux, la figurine a de belles lignes noires sur son armure, ses doigts sont bien séparés les uns des autres, sa boucle de ceinture a plus de détails, etc.
Au final, c'est une unité assez sympa à faire : les devastators ne sont que cinq donc ça ne fait pas une masse à réaliser comme avec une bataillon de 25 clampins qui peuvent être assez décourageants.

Et avec leurs armes lourdes, ils sont en fait assez rigolo à faire et encore : je n'avais que des lance-missiles alors c'est ce que j'ai fait mais il existe des devastators avec multi-fuseur ou canon plasma, des armes imposantes qui doivent donner l'occasion de s'amuser.

L'un dans l'autre, c'est donc un ajout sympa à mon armée et, en l’occurrence, la première unité cataloguée "soutien". Je pense que pour la suite, je vais me faire un autre dreadnought, plus sereinement que pour le précédent. Mais avec les vacances, je risque de mettre aussi d'avatnage de temps pour le faire.

Pour vous faire patienter, la semaine prochaine, je vous présenterai en quelques photos mes gardes impériaux !

mercredi 6 août 2014

Wargame & Peinture - Vieilleries Eldar

Avant-hier, j'ai été pris d'une lubie foudroyante : j'ai voulu ressortir mes vieilles armées de Warhammer 40000 pour faire un peu l'inventaire de ce que j'avais et regarder le niveau de peinture.

J'ai farfouillé dans mes cartons et je les ai retrouvées soigneusement emballées dans du coton.

Je suis très attaché à ces armées car je les ai peintes pendant mes études. Mais en même temps, elles sont peintes avec le niveau et les outils que j'avais à l'époque. Et cependant, je n'ai pas envie de les retoucher car prises en tant que groupe, elles restent visuellement sympa. C'est quand on s'attarde sur les détails d'une figurine en particulier que les choses se gâtent.

Comme avec les vacances et les enfants, je vais sans doute ralentir le rythme de peinture pour les semaines qui viennent, je me suis dit que j'allais vous les montrer pour compenser.


La première armée de 40K que j'ai faite, c'est une armée d'Eldars.  Les Eldars, c'est un peu les elfes du futur, avec des tanks hovercraft et des magiciens de la mort.

Escouade de Gardiens avec
canon stellaire d'appui
C'est une armée qui n'encaisse pas mais qui coure vite et qui a des armes de tir puissantes. Moi, je l'ai surtout peinte car je voulais peindre des banshee, les guerrières eldars avec des armes de corps-à-corps.

Pour les couleurs, j'ai fait mon schéma préféré : rouge sombre et blanc écru. Il ne me semble pas que cela corresponde exactement à un schéma de couleur officiel mais ça ressemble beaucoup aux couleurs du vaisseau monde Saim Hann, une des armées Eldars.

Char Aéroglisseur Falcon : Les
véhicules sans aéro, c'est dûr.
Curieusement, ce qui me choque le plus en les regardant, c'est pas tant le niveau de peinture que le soclage. Pour ce qui est de la peinture, même si ça manque un peu d'éclaircissements et de lining et que les couches sont clairement trop épaisses, je pense pas m'être amélioré au point que ça vaille le coup de tout reprendre.Et ça serait surtout très long !

Par contre, le socle en vert avec herbe statique, ça se fait plus et on comprend pourquoi. Même si le contraste vert / rouge est sympa, l'effet global est quand même assez moche. 

Si l'occasion se présente, je referai peut être les socles : pour le coup, c'est pas long à faire et ça ne m'obligera pas à retoucher la peinture des figurine à proprement parler.

Faudrait juste que je détache tout ce petit monde de ses socles, que je les décape et que j'ai une idée grandiose pour faire mieux. Je m'inspirerai peut être de cette vidéo de la vidéo ci-dessous. Après tout, les cristaux, ça fait bien eldars et une fois peints en vert, on conserve l'opposition vert / rouge.

Pour revenir à mes 1300 points d'Eldars, c'est avec cette armée que j'ai le plus joué... soit deux parties. Une partie avec Baps qui m'a roulé dessus, une autre au magasin Games Workshop de Saint-Lazarre où m'avait trainé un pote. 

C'est ça un trygon.
Mignon, hein ?
Là, on avait affronté le gérant du magasin qui faisait une partie en grandes pompes un samedi après-midi d'affluence pour célébrer le sortie du Trygon, une sorte de grosse créature de l'armée tyranide.

J'ai un souvenir très net de cette partie, non pas à cause du jeu à proprement parlé, mais parce que c'est la seule fois de ma vie où j'ai fait une partie dans un magasin Games Workshop. J'avais été très impressionné par l'animation des ventes façon GW.

Des hordes d'ados étaient massées autour de la table à regarder l'évolution des combats. Puis, au milieu de la partie, le gérant du magasin jette un dé pour savoir si le trygon débarque : il crie alors que le "trygon sort de terre et se jette sur les Eldars !". 

Seigneur Fantôme en métal, GW
a refait la fig en plastique depuis.
Là, tout le monde reste pétrifié, dans l'attente, et regarde la nouvelle figurine qu'il pose cérémonieusement sur le champs de bataille.

Elle est au milieu de la table, tout le monde peut la voir, elle est énorme et elle est magnifiquement peinte, on nous décrit son pouvoir d'apparaître au milieu des combat en sortant de tunnels qu'elle a creusé... sauf qu'un mauvais jet de dé la fait dévier et impose de déplacer la figurine de quelque centimètres, soit juste en face de toutes les armes de soutien Eldars, qui découpent le gros cafard en 3 ou 4 salves.

Le gérant reprend donc son trygon trois minutes après l'avoir posé en criant "la terrible créature alien tombe malgré son endurance hors du commun" et l’audience reste fascinée. 

J'ai entendu des gamins qui devaient pas avoir plus de treize ans murmurer à leurs voisins "il est trop fort le trygon, il m'en faut un" et d'autres répondre "n'importe quoi, le seigneur fantôme l'a explosé, je vais me faire une armée d'eldars". 

Et là, je me suis dit que cette société avait encore de beaux jours devant elle.