mardi 31 mars 2015

Wargame & Peinture - Warmachine - Lieutenant Allison Jakes

Pour quelqu'un qui n'avait jamais peint de figurine de Warmachine, ces temps-ci, je ne m'arrête plus !

Après avoir peint deux figurines pour représenter des PJ à la campagne de Dark Heresy, j'ai voulu peindre cette figurine d'Allison Jakes, mais sans avoir aucun objectif précis en tête. En fait, quand j'ai passé commande pour les deux premières, j'ai pris un peu de temps pour regarder les autres figurines du catalogue du fabricant : Privateer Press.

Je n'ai pas vu que des trucs à mon goût mais j'ai trouvé que cette figurine sortait vraiment du lot alors je l'ai rajoutée à la commande pour la peindre en plus des deux autres. Elle a une pose très dynamique, sa tenue est vraiment sympa et elle vient s'ajouter à liste pas si longue que ça des figurines féminines très réussies avec une tenue vestimentaire normalement couvrante.

Elle a aussi un super visage où les traits sont bien dessinés et on n'a pas besoin de chercher où peut bien se trouver la limite entre les yeux et la peau. Au final, cela permet d'éviter le visage difforme qu'on peut parfois avoir quand la qualité de gravure n'est pas complètement au rendez-vous et que la peinture ne compense pas.

Contrairement au gun mage adept, son flingue ne ressemble pas à un vieux tromblon à poudre noire et elle peut donc intégrer un univers Steam Punk ou un truc un peu plus futuriste sans avoir besoin de beaucoup de conversion.

Le sac à dos mécanico-énergétique est éventuellement dispensable et j'ai hésité à ne pas le mettre. Cela aurait été facile à faire : le dos est sculpté avec tous les détails adéquats, seul un creux indique que l'on peut ajouter le sac et j'aurais pu le combler au green stuff. Mais ce sac est finalement assez discret et ajoute du caractère à la figurine, alors je l'ai conservé.

En terme de schéma de couleurs, j'ai à peu prêt suivi les couleurs officielles, c'est à dire une rouquine avec une armure bleue comme le reste de son armée : les cygnars. Je n'ai pas trop manqué de références car le lieutenant Allison Jakes est aussi un des personnages important du jeu vidéo Warmachine Tactics, donc on ne manque ni d'illustrations, ni de captures d'écran.

Je ne sais pas du tout ce que vaut ce jeu vidéo. Malgré ma lecture assez assidue de Canard PC, je ne me souviens pas d'avoir lu de test le concernant mais ça vaut peut être le coup.

Pour revenir à la figurine, la partie à l'aérographe a été facile à faire : du noir dans les ombres, du bleu marine partout et enfin du blanc dans les éclaircissements et l'affaire était faite.

Ce que je n'avais pas anticipé, c'est le temps qu'il m'a fallu pour la partie au pinceau. Elle n'a l'air de rien comme ça, mais en fait, elle s'est pas du tout laissé faire : elle a des boucles et des lanières un peu partout et pour faire un truc correct, ça m'a pris beaucoup de temps car elle réclame plein de petits coups de pinceaux minutieux.



J'aurais pu faire plus simple en faisant ses jambières et ses manches en marron foncé puis en faisant un petit brossage soigneux en brun clair, mais je voulais vraiment faire une alternance de rayures claires et foncées pour lui donner un petit air baroque. Et du coup, j'ai tout fait au petit pinceau en faisant de mon mieux malgré le fait que c'est pas là que je suis le meilleur.

J'ai aussi eu du mal à la socler, mais là, c'est de ma faute.

Les figurines de Warmachine ont leur propre socle qui est plus large que le socle rond classique de 25mm. J'ai voulu socler le lieutenant Jakes sur un socle classique car c'est comme ça que sont soclées les autres figurines que j'ai faites. Et là où je me suis fait surprendre, c'est qu'Allision Jakes a les jambes beaucoup trop écartées pour un socle en 25mm =)

Mes deux figurines précédentes avaient une emprise au sol assez limitée et ça ne m'avait pas posé de soucis et du coup, ça m'est tombé dessus alors que je ne m'y attendais pas. Il a donc fallu que je fasse un socle spécifique pour elle en faisant légèrement dépasser les briquettes de part et d'autre pour qu'elle tienne dessus sans avoir l'air d'être suspendue avec une patte dans le vide.

Toujours pour briser la monotonie du socle sombre, j'ai collé une petite affiche au sol mais au lieu de mettre un trac de propagande de warhammer 40000, j'ai opté pour un truc plus intemporel avec une apparence de parchemin. Ainsi, la figurine peut être utilisée pour représenter un personnage steam punk sans être trop typé "sombre futur où il n'y a que la guerre".

Une fois vernie, elle correspond plutôt bien à ce que je voulais obtenir. Elle est bien rouquine et avec son allure, son armure et son épée, elle incarne vraiment bien le style steam-punk et ça, j’adore.

Mais c'était aussi la dernière figurine Warmachine que j'avais en stock : je l'ai peinte par coup de cœur et je n'en ai pas vu d'aussi jolies dans le reste de la gamme.

Il y a bien deux ou trois figurines sympa, dont justement une autre version du lieutenant Jakes. J'aurais peut être l'occasion de les acheter un jour ou l'autre, mais pour l'instant, il va falloir que je me trouve autre chose à peindre !

vendredi 27 mars 2015

Dark Heresy - Background de Novia

J'ai fini de rédiger le background de mon perso à Dark Heresy.
Je vais faire comme d'habitude et le poser ici :


 

-Déclinez votre identité

Mon chronomètre interne m'indique que je suis restée assise sur ma chaise pendant trois heures et vingt-sept minutes avant que le silence ne soit brisé par la voix mécanique. Avant cela, le néant. J'ai sans doute été neutralisée par surprise en revenant des archives.

-Je suis une servante de l'Adeptus Mechanicus, je ne déclinerai mon identité que si vous représentez une autorité qui peut prétendre à la connaître.

La pièce est plongée dans le noir et on m'a retiré mes optiques compensatrices. Pour autant que je puisse en juger, on m'a aussi ôter tout le reste : je n'ai plus mon masque en cuivre ni même ma chasuble. Trois heures et demi enchainée en sous-vêtements dans l'obscurité d'une chambre froide : je ne peux pas m’empêcher de claquer des dents et ça m'énerve.

La déformation de la voix m'indique qu'elle provient d'un système électroacoustique, je suis sans doute seule dans la pièce mais pas moyen d'en être certaine. Une lumière vive s'allume soudain, braquée sur mon visage, je ne peux que fermer les yeux.



Un cliquetis sur la table en acier se fait entendre devant moi, un objet vient d'y être déposé. J'ouvre péniblement les yeux et distingue un chapelet ainsi qu'un symbole accroché au bout, comme un porte bonheur.

A mieux y regarder, je reconnais ce symbole, c'est celui de l'Inquisition.

Et merde.

-Je m'appelle Novia Hétérodyne, Techno-prêtresse de l'Adeptus Mechanicus.

Je n'ai même pas réfléchi. Peut-être que ce symbole est faux, peut-être que ces types me mènent en bateau, mais je n'ai pas réfléchi : j'ai vu la rosette, je me suis mise à parler.

-Hétérodyne est votre nom ?
-Hétérodyne est le nom de mon monde d'origine. Je suis née dans une famille de serfs et les serfs n'ont pas de nom sur Hétérodyne, alors je suis désignée sous le nom de ma planète. On peut aussi m’appeler Novia Athenaeus 27 Alpha.

En même temps que je parle, j'essaye d’appréhender mon environnement. La lumière toujours braquée sur le visage, je n'y vois rien, mais ce chapelet ne s'est pas posé tout seul sur la table. Il doit y avoir quelqu'un ou quelque chose à côté de moi.

-Que signifie Athenaeus ?
-C'est le nom de mon maître : il a fait de moi son apprenta sur Hétérodyne. Je suis la vingt-septième apprenta à qui il ait transmis une partie de son considérable savoir.
-Pourquoi ne vous présentez-vous pas sous ce nom là ?
-Il m'en a donné la consigne.
-Pourquoi ?

J'essaye de m'éclaircir les idées mais j'y arrive à grand peine. Je sais pourquoi : j'ai peur.
On m'a assommée, enlevée et entravée et si ces gens sont bien ce qu'ils semblent être, je suis peut être sur le point d'être définitivement désactivée. La logique est le meilleur bouclier contre la peur, mes logi-implants s'activent emphatiquement : le silicium compense l'engourdissement de mes neurones et ma pensée se clarifie.

-J'anticipe un risque d'imprécision : veuillez reformuler votre question.
-Pourquoi votre maître vous a-t-il ordonné de ne pas mentionner son nom dans votre identification ?
-Je formule une hypothèse : il a voulu me protéger de ses rivaux au sein du Mechanicus.
-Il a des rivaux ?
-Affirmatif.

Un silence s'installe.
Je ne sais pas s'ils veulent que je complète ma réponse.
Ils veulent sans doute que je complète ma réponse.
Omnimessie, j'ai peur.

-J'ai une suggestion : désirez-vous que je développe ma réponse ?

Encore un silence.
Pourquoi j'ai dis ça ? Qu'est-ce qui m'a pris de dire ça ? Ils vont me tuer.

-Allez-y...
-Voici les informations complémentaires : Hétérodyne est un monde au niveau technologique antérieur à la poudre noire. Le fait qu'un Magos aussi éminent qu'Atheneus de Lathes y soit affecté était déjà une forme de bannissement. Le prétexte invoqué était de diriger les rituels de maintenance d'un titan de classe Chevalier Impérial prépositionné en défense de cette planète, mais ce n'était clairement pas une mission pour laquelle il était le plus adapté.
-Continuez.
-Je n'ai pas beaucoup d'autres informations immédiatement pertinentes.
-Vous affirmez que votre maître a fait l'objet d'une mesure disciplinaire de la part de ses propres maîtres : qu'a-t-il fait pour les mettre en colère ?
-Je formule un avertissement respectueux : des divergences philosophiques et théologiques l'ont opposé à d'autres Magos et ces rivalités ont eu pour conséquence sa mise à l'index. Vous détailler ces points de divergences nous amènerait à un exposé d'une durée minimum de quarante-sept minutes.
-Pouvez-vous fournir une version résumée ?
-Je vous présente un aveux d'impuissance : un tel résumé inclurait des omissions très importantes.
-Avait-il des pensées hérétiques ?

Hérétique ? Ils ont dit hérétique ? Empereur ayez pitié !
Je tente de répondre mais rien ne sort. Il faut que je reprenne le contrôle de ma voix, sinon je ne vais jamais arriver à parler.

-Je proteste : l'Adeptus Mechanicus est au service dévoué de l'Imperium. Si mon maître avait formulé des pensées hérétiques, il aurait fait l'objet d'une procédure d'élimination et de recyclage. Je qualifierais ses opinions de pensée latérale, tout au plus.
-Cela sera à nous d'en juger. Où se trouve votre maître ? Sur Hétérodyne ?
-Négatif. Le Cheval Gauvin est parti en croisade et mon maître l'a suivi.
-Qu'est-ce que le Cheval Gauvin ? Une créature ?
-Négatif. Le Cheval Gauvin est le titan de classe Chevalier Impérial entretenu par mon maître Atheneus de Lathes et mené au combat par mon seigneur Calledon, Baron de Beauval. Ils sont partis ensemble au delà des étoiles pour combattre les ennemis de l'Empereur.
-Pourquoi n'êtes vous pas partie avec eux ?
-Les faits établis sont les suivants : Mon maître a affirmé que ma présence à ses côtés ne s'imposait pas. Il a obtenu que je sois ordonnée et versée aux effectifs supportant la structure de l'Administratum ici, sur Scintilla, même si ce poste ne correspond pas à ma formation d'origine.
-Votre formation d'origine étant...
-Communion homme-machine et connexion armement sur titan de classe Chevalier Impérial.
-Vous êtes une technicienne de maintenance pour titan ?
-Précision : je suis une techno-prêtresse capable d'accomplir les rituels de maintenance d'un titan si celui-ci est de classe Chevalier Impérial ou qu'il en est dérivé. Une liste non exhaustive des titans concernés comprend le Chevalier Errant, le Paladin, le Céraste...
-Cela ira Techno-prêtresse Novia, nous avons compris l'idée.

Ma peur reflue, l'emprise de la logique électronique sur mon raisonnement aussi.
Mais qu'est-ce que je suis en train de raconter ? Je suis en petite tenue, enchainée à une chaise et je leur fait l'histoire de ma vie.

-Savez-vous pourquoi vous-êtes là ?
-Pour être tout à fait franche, je me poses la question depuis trois heures et trente-quatre minutes.
-Pourquoi ne pas avoir demandé ?
-Par prudence : pendant les trois premières heures et les vingt-sept premières minutes, c'était parce que je ne savais pas qui m'avait enlevé et que j'avais peur. Et maintenant que je sais qui vous êtes, j'ai encore plus peur. Mais je suis certaine que vous avez une bonne raison.
-Vous souvenez-vous avoir travaillé sur un dossier référence Adepta-12-675-M-Carmin

Celle-la je ne l'attendais pas. Je fouille dans ma mémoire électronique : par manque de place, je n'y stocke que le nom des dossiers et par leur contenu, mais celui-là est présent dans la banque à accès rapide. Et comme le nom me dit quelque chose, la mémoire organique prend le relai.

-Oui, c'est un dossier qui est ressorti dans les éléments à traiter il y a trois jours.
-Pourquoi est-il ressorti ?
-C'est une routine de mise à jour des données qui a signalé ce dossier comme étant à traiter.
-Et quelle était le traitement à réaliser ?
-Le classement jusqu'à une prochaine mise à jour dans un demi-siècle.
-Et l'avez vous classé ?
-Non.
-Pourquoi ?

Peu à peu, les pièces s'assemblent. Ce dossier fait surface tous les cinquante ans pour demander à être enterrer aussi tôt : n'importe quel scribouillard l'aurait tout de suite renvoyé dans la tombe d'où il était sorti mais il a fallu que je décide de farfouiller. Si j'avais su.

-Ce dossier m'a semblé suspect.
-Développez.
-Un dossier ne sort pas tous les cinquante ans pour demander à être classé au même endroit dans la foulée, j'ai voulu savoir qui avait mis cette procédure en place.
-Votre recherche n'a produit aucun résultat, n'est-ce pas ?
-En effet. Mais... vous semblez déjà tout savoir de cette histoire, n'est-ce pas ?
-Nous vous avons observée.

Je n'ai pas été enlevée au hasard et ils veulent quelque chose de moi. Ils n'ont peut être pas prévu de m'éliminer finalement, ou en tous cas pas tout de suite.


By Steve Argyle
-Vous... vous m'avez observée ?
-Vous avez retenu notre attention.
-Mais pourquoi ? Je ne suis qu'une simple techno-prêtresse reléguée à un rôle de copiste.
-Vous sifflotiez.
-C'est possible...
-Personne n'a jamais vu de membre de l'Adeptus Mechanicus travailler en sifflotant. Du reste, personne n'a jamais vu de membre de l'Adeptus Mechanicus avec aussi peu de cyber-améliorations : nous avons vérifié votre certification trois fois.

Celle-là non plus je ne l'attendais pas. Et ça veut surtout dire que j'ai été surveillée dans mon travail : ce dossier doit vraiment les intéresser.

-Je vous garantis ma parfaite conformité aux rites d'initiation de la techno-prêtrise.
-Ce sujet ne nous concerne pas.
-Alors c'est le dossier qui vous intéresse ?

Un nouveau silence s'installe. Ils doivent réfléchir.

-Avec le niveau d'accréditation adéquat, pensez-vous être capable de nous produire une copie de ce dossier ?
-C'est un dossier carmin, même le niveau d'accréditation nécessaire est crypté.
-L'accréditation ne sera pas un soucis, pensez-vous être capable de nous produire une copie de ce dossier en toute discrétion ?
-Oui.
-Nous allons voir ça.

J'entends une chaise grincer et des bruits de tissus. Je n'y vois toujours rien.
Une voix féminine se fait entendre, sans déformation artificielle cette fois-ci. Elle est toute proche, face à moi. Elle était là depuis le début.

-Considérez-vous à mon service. Vous êtes l'agent Omicron 3 et vos ordres vous seront transmis par écrit. Votre première mission sera de sortir d'ici par vos propres moyens. Si vous n'y arrivez pas, vous ne me servez à rien.

Les lumières s'allument en grand, je peux enfin voir ce qu'il y a autour de moi. Une porte vient de claquer, j'ai juste pu voir une silhouette.

Mes affaires sont sur la table devant moi, ainsi que la rosette et une tablette de données. Mes entraves aussi sont toujours là : je suis menottée à la chaise qui est soudée au sol.

Bon, il faut que je me sorte de là. Je regarde autour de moi mais la salle est entièrement vide. Le trousseau est resté sur la porte, il contient peut être la clef des menottes. On va partir de l'hypothèse que les clefs sont faite dans un matériau ferromagnétique.

Je lance un rapide calcul d'intensité, j'active le circuit d'électro-tatouages, je sollicite ma réserve énergétique et j'ouvre la paume de la main.

-Omniméssie, tu régis le visible et l'invisible. Ominméssie, par ta grâce, les champs magnétiques se plient à ma volonté. Omnimessie, libère moi.

Les clefs bougent, elles s'agitent dans la serrure et finissent par s'extraire pour voler en ligne droite dans ma main : miracle de l'électro-magnétisme, Gloria !

Le reste est une formalité : je me détache, je me rhabille et je reste seule face à la rosette posée sur la table. Elle semble avoir une fonction de clef d'accréditation et pourra sans doute déverrouiller le fameux dossier.

C'est un travail qui a l'air dangereux mais je ne suis pas certaine d'avoir le choix. De toutes façons, c'est ça ou rester confinée aux archives pour le restant de mes jours.

C'est décidé. Je remet mon masque de cuivre, je glisse la rosette dans ma manche et je quitte les lieux pour réaliser ma mission.

mercredi 25 mars 2015

Wargame & Peinture - Hasslefree - Volk the Bastard

Amis de la finesse et de la poésie bonjour. Aujourd'hui, vous allez vous sentir comme chez vous car j'ai invité Volk le Bâtard (c'est son nom) à prendre le thé en notre compagnie. Oui, il arrive bientôt, le temps de finir de dévorer votre caniche.
Il déteste arriver à table avec l'estomac dans les talons.
Par contre il adore poser ses talons sur la table pendant qu'il se remplit l'estomac.

Comme quoi.

Voici donc Volk, de chez Hasslefree miniature, une figurine qui sent bon la testostérone et qui m'a donné l'occasion de faire mumuse avec l'OSL de sa hache et les tatouages sur sa peau.

Pour le coup, ce n'est vraiment pas le genre de figurine que j'ai l'habitude de peindre. Quand je regarde les figurines individuelles posées dans ma vitrine, on retrouve une majorité de filles et même si certaines ont peu de vêtements, ce n'est pas pour afficher les mêmes abdominaux que l'ami Volk.

Mais cette figurine, en fait, je ne l'ai pas achetée et je ne l'avais même pas demandée. Pour mon anniversaire, mon épouse m'a offert une corbeille remplie de figurines Hasslefree et dans le tas, il y avait un cadeau de la maison : une figurine miscast.

Un miscast, c'est un loupé de moulage, une figurine qui est mal sortie à la production et qui n'est pas vendable. Sur une figurine métallique, ça veut dire en général qu'elle va être refondue mais chez Hasslefree, quand le miscast n'est pas trop important, on l'offre en cadeau pour les grosses commandes. Le geste est sympa d'autant que la plupart de leurs clients sont des modélistes  et qu'un peu de bricolage ne les rebutera pas.

Sur ce bon vieux gentleman de Volk, le miscast consistait en deux éléments assez anecdotiques : la poignée de l'épée dans son dos était cassée mais livrée avec et une petite surface de la fourrure de sa cape n'était pas texturée. Rien qu'un peu de colle et de résine ne sache rectifier.

En plus, c'est une des figurines métalliques les plus chères de leur gamme : Hasslefree explique en détail ses coûts de fabrication dans leur forum et c'est très instructif. Le prix d'une figurine métallique est fixé en fonction du poids en métal et surtout de la place qu'elle prend dans un moule. Plus la figurine est grosse, plus elle prend de place et moins on peut en faire par cycle de moulage. Et il se trouve que le père Volk est très lourd et qu'il prend beaucoup de place, donc en un tirage, on en produit assez peu ce qui le rend 50% plus cher que les autres figurines.

Enfin après, ça reste Hasslefree : quand je dis cher, ça veut dire qu'il coûte 6 £, soit environ 8 €. Sur le marché actuel, en fait, c'est donné.

Dans la quantité de figurines qui attendent un coup de peinture de ma part, j'aurais tout de même pu laisser Volk poireauter un bon moment avant de me pencher sur son cas. J'ai des dizaines de trucs que j'ai acheté par compulsion (appelons un chat un chat) et qui correspondraient d'avantage à mes gouts.

Mais Volk, il pourrait m'être utile assez rapidement : avec sa gueule d'amour et sa grosse hache, c'est un boss typique pour une partie de jeu de rôle. Et mine de rien, en jeu de rôle, le gros des figurines à peindre, ce ne sont pas des figurines de joueurs, mais plutôt des figurines d'adversaires, et donc en général des figurines de méchants. Et c'est pour ça que j'avais trouvé cool de la part d'Hasslefree de m'offrir ce miscast car je n'aurais sans doute jamais acheté Volk alors qu'il pourrait m'être très utile pour jouer le rôle du chef barbare ou du gros mutant.

J'ai donc réparé les petites déformations de la figurine mais j'ai laissé le bras à part pour faciliter la peinture. J'ai beaucoup hésité car même si la peinture à part va être plus facile, ça va aussi rendre le montage définitif plus voyant. En effet, la limite entre le bras et le reste du corps restera légèrement visible alors que si je l'avais assemblée avant peinture, j'aurai pu gommer cette limite avec de la résine.

Mais j'ai arbitré en faveur d'une facilité de peinture en me basant sur le pronostic suivant : la limite bras/corps se fait au niveau de la cape de fourrure et ne se verra donc pas tant que ça.
J'ai lavé ma figurine au savon, non seulement parce que je soupçonne Volk d'avoir une hygiène corporelle douteuse, mais surtout pour éviter les surprises d'accroche. J'ai ensuite fait ma sous-couche en trois passages de primaire polyuréthane pour mettre toutes les chances de mon côté au niveau de la résistance de la peinture.

Je suis parti sur un bordeaux un peu crade pour le pantalon, une fourrure marron, des cheveux roux et surtout une musculature hyper soulignée. Pour faire ça, j'ai utilisé la technique de Duncan Rhodes. Duncan, c'est le peintre en chef de Games Workshop : il est l'auteur des manuels de peinture de la firme et, comme on peut s'y attendre, il arrive à faire des trucs sensationnels alors qu'il n'utilise que des pinceaux, de l'eau du robinet et de la peinture Citadel.


Pour faire des types musclés, ce qui lui arrive souvent vu la quantités de mecs baraqués dans les armées de Warhammer, il emploie une bonne vieille méthode de travail au pinceau avec une couche de base de peau sombre, un lavis, puis une ou deux couches plus claires sur les parties saillantes (biceps, coudes, pectoraux...).
C'est une méthode rapide et hyper visuelle : sur une figurine, plus on accroit le contraste entre la couleur de base et les éclaircissements, plus les muscles seront visibles et la figurine aura l'air de faire de la gonflette. A l’inverse, si on réduit ce contraste, les muscles sont moins dessinés. Sur Volk, pour mettre le contraste à fond, je suis parti sur une base marron clair et effectivement, ça lui fait des tablettes de chocolat à la Schwarzy ce qui était l'objectif visé.  

Pour la fourrure, j'ai aussi fait classique avec une base marron claire , un lavis plus sombre, une deuxième couche de marron clair en évitant les creux et un dernier éclaircissement en blanc crème par brossage à sec. Je ne fais plus autant de brossages à sec qu'à la grande époque, mais pour des fourrures, ça reste le top : on met un peu de peinture sur un pinceau usé, on enlève l'excédent sur un sopalin et on frotte rapidement la figurine pour que la peinture se retrouve par petites touches sur les parties supérieures.

On m'avait vivement suggéré de peindre Volk comme un guerrier celte, alors les cheveux roux se sont imposés. J'ai aussi fait des tatouages pour lui donner un petit air de Picte.

Le truc pour les tatouages, c'est déjà qu'il faut être hyper précis sinon ça ressemble d'avantage à du barbouillage qu'à autre chose, mais il faut aussi faire des couches super fines sinon on voit une sorte de pâté sur la peau qui n'est pas réaliste. Là encore, l'aérographe peut être un super outil : il fait toujours des couches très fines et si on veut faire des tatouages tribaux aux formes géométriques, le scotch de masquage fait amplement l'affaire.

J'ai donc fait les tatouages en sotek green et, après avoir démasqué, j'ai passé un dernier glacis de couleur chaire pour lier le bleu/vert du tatouage avec le reste de la peau.

Au niveau de la hache, j'ai fait des teintes métalliques très classiques, mais pour agrémenter le tout, j'ai passé le tranchant à l'encre verte avant de souffler un dégradé de vert visqueux et de blanc pour faire une sorte de hache magique. J'ai repassé de l'encre verte dans la rune en forme de loup car elle ne se voyait pas suffisamment à mon goût.

A l'assemblage final, j'ai eu une petite surprise : à l'origine, ma crainte était que la limite entre le bras et le corps se voit trop, mais en fait, le problème n'est pas venu de là. Je ne sais pas où j'ai loupé, mais la fourrure de la cape n'avait pas la même couleur que la fourrure en haut du biceps droit. J'ai sans doute du oublier une couche de brun et j'ai donc du reprendre ce bout là. Ce n'est pas un problème très gênant, mais ça fait bizarre de s'approcher de la fin d'une figurine, de l'assembler et de se rendre compte qu'il y a un truc qui ne va pas du tout au niveau de la couleur.

J'ai vernis, j'ai encré, j'ai nettoyé et j'ai re-vernis et voilà le boulot.

Il a quand même une sacré tronche, celle du mec qu'on laisse passer assez facilement devant à la caisse du magasin. Comme pour les autres figurines Hasslefree, Volk a été assez facile à faire mais il m'a tout de même donné l'occasion d'expérimenter deux ou trois trucs sympas.

Maintenant, il faut que je trouve une bande de sous-fifres adaptée à ce grand leader charismatique.
 

dimanche 22 mars 2015

Wargame & Peinture - Raging Heroes - Amiral Olga Kurganova (2eme round)

Et revoilà la sous-préfète.

Enfin, revoilà l'amiral Olga Kurganova, figurine de Raging Heroes que j'avais déjà peinte une fois et que j'ai repeinte pour l'anniversaire d'un ami. Il avait trouvé que celle que j'avais faite ressemblait à son personnage de jeu de rôle de Black Crusade et m'a demandé de lui en faire une à ses couleurs.

C'est pour ce même travail de commande que j'avais d'ailleurs préparé un socle de vaisseau spatial un peu rouillé en attendant la livraison de la figurine. Et dès que j'ai reçu le colis, je me suis mis au boulot.

Le schéma de couleurs est donc imposé : Morgiana Haarlock (car c'est le nom du perso) a les cheveux noirs et des tons mauves dans sa tenue vu qu'elle glisse peu à peu dans le culte de Slaanesh, un des dieux du chaos de Warhammer 40000 (oui, dans Black Crusade, on joue des méchants).

En guise de guide, je dispose même d'une illustration et d'un commentaire qui deviendra légende : "elle a 64 en sociabilité et le trait sociabilité surnaturelle donc c'est une bombe". Je laisse à l'auteur de cette phrase éternelle le soin de justifier en quoi un personnage féminin avec un score de sociabilité élevé devrait nécessairement être une "bombe" alors qu'on se contente en général de dire qu'il a du "charisme" quand c'est un homme =) 

En attendant, en matière de bombe charismatique, avec les soeurs Kurganova de Raging Heroes, il y a de quoi faire. Je me suis donc mis au boulot sur ma deuxième Olga en espérant faire mieux que la première fois parce que bon, c'est pour un pote et qu'il maîtrise à Dark Heresy, alors si on peut gratter des points bonus, c'est tout bon.

Comme d'habitude avec une figurine métallique Raging Heroes, la préparation est minimale : peu d'ébarbage à faire, un petit coup de papier de verre sur la ligne de moule assez discrète et la figurine est prête. Elle a à nouveau un porte cigarette en main parce que c'est définitivement plus classe et ça fait capitaine de vaisseau spatial.

Je l'ai sous-couchée en plusieurs fois car c'est ce que recommande Angel Giraldez, un des tauliers de la peinture sur figurine dont Abs m'a offert un manuel de peinture récemment. Si le primaire en trois fois, c'est bon pour Angel, alors c'est bon pour moi, d'autant que l'accroche, c'est le seul véritable défaut des figurines métalliques. Si on peut l'améliorer, je prends.

Déjà avec des couches de primaires en gris sur toute la figurine et en noir en ombrage, elle a un look noir et blanc sympa. C'est comme ça qu'on peint les figurines de fantômes par exemple, mais c'est pas vraiment l'objectif que j'avais avec Olga, alors j'ai continué.

J'ai fait les bottes et l'extérieur de l'imperméable en noir et dégradé de gris. Pour le gilet et l'intérieur de l'imper, j'ai pris un mauve citadel qui doit sans doute correspondre au mauve classique des créatures de Slaanesh. Le contraste noir / mauve est pas mal et il a l'avantage de sortir un peu des sentiers battus : pour ce genre de figurine en uniforme strict, mon premier réflexe, c'est plutôt le noir et le rouge, mais on peut obtenir de super trucs avec d'autres teintes plus contrastantes comme le vert par exemple.

Il y avait plusieurs trucs qui m'avaient un peu chagriné sur ma première Olga et que j'ai essayé de mieux faire. En premier lieu, sur les bottes, j'étais gêné par les motifs de bande avec des petits carreaux et les boucles de fermeture sur les lanières, deux détails que je n'avais pas super bien faits.

Dans les deux cas, il a fallu être hyper minutieux : pour les petits carreaux, j'ai fait un éclaircissement d’arête avec un mélange de mauve et de blanc, que j'ai ensuite repassé avec du mauve pour être certain de ne laisser qu'une toute petite bande au sommet de chaque carreau. Ainsi, le motif est plus lisible. Pour les boucles des lanières sur toute la longueur des bottes, j'ai fait ça avec du gris clair, un pinceau très fin et beaucoup de patience. Ces éléments sont vraiment très fins ce qui est un super bon point pour des figurines métalliques car des fois, métal ne rime pas avec détails.

J'étais pas très content du képi non plus. Quelques semaines après avoir fini ma première Olga, je me suis rendu compte que l'ornement que je pensais être un crâne ailé était en fait un crâne posé sur une paire de faux entrecroisées.

Du coup, la peinture de ma première figurine était passée un peu à côté du truc et on perdait le motif d'origine car les couleurs ne le mettait pas en valeur comme elles auraient du. Sur ce coup là, j'ai donc fait le crâne et les faux dans deux tons différents : os pour le crâne et gris pour les faux qu'on distingue bien sur le fond mauve et noir du képi.

Je l'ai posée sur le socle prévu à cet effet et je trouve que c'est là que la figurine a pris toute sa valeur. Malgré toute mon application, la deuxième Olga n'est pas beaucoup mieux réussie que la première, mais entre un socle tout simple en pavés crades et un truc plus travaillé avec des couleurs, des textures et des éléments de décorations, il n'y a pas photo.

Du coup elle est pas mal cette hérétique. Intimidante comme il faut et dans les tons mauves comme demandé.

J'avais un peu peur de me planter sur les cheveux noirs car j'ai un peu de mal à les faire sans qu'ils ne tournent au gris à cause des éclaircissements et finalement, on a un truc correct. Comme la dernière fois, je dois avouer que je suis assez fier de la cape et ça tombe bien parce que c'est mon élément préféré sur les figurines des sœurs Kurganova.

Mais il y a trois sœurs Kurganova. Olga est l'ainée et je l'ai déjà peinte deux fois. J'ai aussi peinte Ivanka, la benjamine. Il me reste la cadette, Malinka. J'ai d'autres figurines sur le grill, mais il faudra qu'elle y passe tôt ou tard pour que je finisse ma collection



jeudi 19 mars 2015

Wargame & Peinture - Warmachine - Gun Mage Captain Adept

Finalement, il ne m'aura pas fallu longtemps pour peindre une nouvelle figurine de Warmachine.

J'avais peint la toute première pour représenter ma techno-prêtresse au jeu de rôle Dark Heresy et j'ai peint celle-ci pour représenter le psyker du groupe : voici donc le Gun Mage Captain Adept (quel nom à rallonge).

Pour le psyker comme pour la techno-prêtresse, les figurines officielles de Games Workshop étaient pas terribles. Dans les deux cas, on avait des figurines un peu datées qui représentaient surtout des versions très militaires de ce type de personnage. Ce n'était donc pas très adapté pour représenter les membres de l'Inquisition que son sensés être les PJ de Dark Heresy.

J'ai alors élargi mon champ de recherche pour trouver des figurines susceptibles de représenter un psyker crédible et je les ai soumises au joueur concerné pour qu'il fasse son choix. Finalement, on s'est arrêté sur cet Adepte Capitaine Mage-Flingue (ça passe pas mieux en français on dirait).

Comme on peut le voir sur l'image ci-contre, la figurine n'évoque pas immédiatement un psyker ni même un personnage de l'univers de Warhammer 40000. Le pistolet à poudre noire et l'épée dans le dos y sont pour beaucoup, mais la redingote était intéressante pour un personnage du grimdark future, alors j'ai proposé de faire un peu de bricolage.

J'ai commencé par couper la main qui braque l'arme, pour la remplacer par une main de sergent de la garde impériale armé d'un pistolet laser. Tout de suite, on quitte le steam punk pour rentrer dans quelque chose de plus identifiable.

J'avais peur de devoir raboter l'épée mais elle est livrée à part. Je l'ai donc gardée de côté et, sur la demande du futur propriétaire, j'ai bricolé un parchemin et une sacoche avec des éléments issus de la grappe plastique des Gardes Sanguiniens d'Abs.

Une fois ces petits détails ajustés, j'ai estimé qu'on commençait à avoir un personnage reconnaissable en tant que troufion de Dark Heresy. Par contre, le côté Psyker ne sautait pas aux yeux, mais je me suis dit que ce serait quelque chose d'ajustable ultérieurement par le biais de quelques sceaux de pureté au cas où ça poserait soucis.

J'ai donc attaqué la peinture avec un schéma de couleur imposé : bleu pour l'imperméable, un peu comme une tenue d'officier de la marine impériale, et des cheveux blancs pour le côté Psyker. Sans le savoir, on m'a demandé à peu prêt le schéma de couleur officiel puisque le Gun Mage appartient à l'armée des Cygnar qui sont bleu et blanc.

Pour cette figurine, j'ai décidé de revenir à mes premiers amours en matière de bleu sombre : le Citadel Midnight Blue. C'est une couleur qui ne se fabrique plus, mais qui donne un bleu nuit extra. J'ai encore un vieux pot, vieux de dix ans et qui n'a pas séché et je redoute le jour où j'en arriverai à bout car il faudra galérer pour en retrouver un. 

Pour faire une histoire longue en trois ligne, Games Workshop s'est aperçu à une époque que des gens achetaient des peinture d'autres marques que la leur. Le choc !

Le phénomène était peu surprenant car GW ne fabrique pas ses peintures et son sous-traitant d'alors, l'anglais Coat d'arms, vendait ses propres peintures à côté qui étaient donc des produits identiques mais pour un peu moins cher. Il faut dire qu'aujourd'hui, une peinture Citadel, avec 12ml pour 3,2 €, ça coute plus cher qu'un excellent vin (et c'est moins sympa pour accompagner un repas).

La contre-attaque a consisté à cesser de faire des peintures alignées sur le nuancier commun entre les marques et de faire leurs propres teintes, avec des nom trademarkés pour éviter que des petits malins tentent de vampiriser leur clientèle.

Sauf qu'au passage, on a perdu des couleurs qui ont disparu du catalogue Citadel, comme par exemple les encres et, et c'est pour ça que j'en parle ici, le midnight blue : un bleu marine très riche et dont je peine à trouver un équivalent. Il parait que le Prussian Blue de Vallejo fait la blague, mais il est dans la gamme Model Color que j'ai un peu de mal à me le procurer.

Voilà, tout ça pour dire que j'ai peint cette figurine avec un bleu que j'aime beaucoup et qui se fait rare.

C'était la première fois que je l'appliquais à l'aérographe et je me suis dit qu'il était suffisamment translucide pour faire un pré-ombrage.

J'ai donc peint le mage en noir et blanc pour faire les effets de lumière, puis j'ai bombardé au midnight blue. L'effet est super marqué et je trouve que ça rend bien.

J'ai fait quelques éclaircissements avec un mélange de bleu et de blanc mais le contraste était déjà bien visible. J'ai rajouté du gris à mon mélange pour le pantalon car je voulais le faire dans des teintes proches, mais tout de même le distinguer du reste de la figurine.


Pour les parties métalliques, j'ai utilisé des peintures d'aérographes appliquées au pinceau car elles ont l'avantage d'avoir des pigments plus fins, une structure plus liquide et donc de s'appliquer plus facilement et sans faire de gros pâtés. L'armure est donc en noir métallique et les arrêtes ont été passées en aluminium mat pour simuler la lumière qui tombe dessus.

J'ai fait un petit freehand sur un des holster, le plus visible et, à la demande du futur propriétaire, j'ai ajouté des décalco dans le dos pour mieux identifier la tenue du personnage comme un uniforme impérial.

Comme j'ai posé le décalco du col à un endroit qui n'est pas vraiment plat, je suis bien content d'avoir eu sous la main du fixateur de décalcomanie qui a assoupli l'image pour lui faire suivre le contour de la figurine.

Et voilà le travail une fois soclé avec une petite touche de couleur sous la forme d'une affiche qui traine au sol.

Je suis assez content du résultat, et surtout du bleu. La figurine accuse tout de même un certain âge : le modèle a entre 10 et 15 ans si j'ai bien compris. Du coup, la finesse des traits, le contour des doigts et les détails de manière générale ne sont pas au niveau des gravures plus actuelles. Toutefois, elle a du caractère et une fois peinte, l'impression globale est plutôt bonne je trouve.

Les quelques bricolages que j'ai fait me semblent suffisant pour oublier l'origine "warmachinesque" du bonhomme et l'associer à 40k, mais si vous avez un avis différent sur ce point, je suis curieux de le connaître et même d'étudier des suggestions pour renforcer ce côté là =)

En attendant, voilà donc le psyker terminé sous tous les angles.

dimanche 15 mars 2015

Wargame & Peinture - Imperial Fists 28 - Pedro Kantor

Dans le langage courant, "arme de poing", ça veut dire pistolet.
Dans le langage des Space Marines, "arme de poing", ça prend tout son sens et Pedro Kantor en est la parfaite illustration.

Voici donc le Maître de Chapitre Pedro Kantor, que j’appellerai Pedro parce que c'est plus simple et c'est rigolo. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce n'est pas du tout un Imperial Fist mais plutôt un Crimson Fist. Bon, la différence est ténue puisque les seconds sont des descendants des premiers, mais en ce qui me concerne, ça présente surtout l'avantage de disposer d'une figurine classieuse ornée de poings un peu partout.

"Last Stand of the Crimson Fists"
C'était la couverture du codex v3 (1998)
Les Crimson Fists étaient le chapitre emblématique des Space Marines à la fin des 90 et c'était une armée très populaire à l'époque. Quand je suis allé m'acheter la figurine de Pedro, le vendeur m'a demandé si les Crimson Fists, c'était pas un culte du Chaos. Les temps changent.

Ils sont bleux avec des poings en rouge et on les appelle aussi les Space Marines mexicains parce que tout les personnages du chapitre ont un nom hispanique et que c'est assez rigolo.

Une fois peint en jaune, je destine Pedro à prendre la tête officielle de mon armée Imperial Fists sous le statut de "capitaine space marine équipé d'un gantelet énergétique et d'un fulgurant bolter d'assaut". Lysander lui est supérieur en grade et en ancienneté mais si je suis le background, Papi Marteau est rattaché à la première compagnie.

Mais trêve de blabla : entrons dans le vif du sujet.

Pedro est en résine finecast Citadel, il a donc fallu que je fasse un peu de révision de surface. Rien de catastrophique mais les sceaux de pureté étaient incomplets pour la plupart et quelques bulles polluaient l'arrière du flingue. J'ai tout comblé avec du mastic liquide Vallejo, très efficace pour ce genre de petit boulot.

Le fait que ce soit de la résine m'a aussi permis d'enlever facilement le nom de Kantor écrit sur la bannière. Comme il va devenir un capitaine Imperial Fist, je ne pouvais pas lui laisser son nom d'origine : il va donc devenir le capitaine Pirus, ce qui me semble bien.

J'ai tout monté sur des bouchons et j'ai primé en gris. Vu que c'est la couleur majoritaire, j'ai commencé par le jaune en quatre couches. Une première en jaune doré sur l'ensemble de la figurine, puis une seconde en terre d'ombre brulée pour les ombrages. Pour les parties supérieures, j'ai fait des pointes de blanc recouvertes avec du jaune.

J'ai gardé la tête à part pour la faire en un rouge bien flashy : c'est la couleur du commandement chez les Space Marines.

Pedro est blindé de couronnes de lauriers un peu partout. C'était une super occasion pour tester un truc : une base en vert classique de Prince August Games puis un Vert Visqueux en éclaircissement. Vu à part, le vert visqueux est franchement fluo mais un éclaircissement des arrêtes sur une base verte, ça marche du tonnerre je trouve.

Pour les autres aplats, je ne suis pas sorti des clous, sauf pour le gantelet énergétique qu'il porte à la main droite. Cette sorte de moufle hypertrophiée est une arme de corps à corps sensée ouvrir le blindage comme on ouvre une canette de soda. Pour souligner cet aspect létal qui ne saute pas franchement aux yeux, on peut parfois les peindre avec un halo d'énergie au bout des doigts.

J'ai donc commencé par faire les doigts au pinceau par une base en sotek green, un turquoise un peu sombre de Citadel. J'ai ensuite éclairci avec le Hellblau de Vallejo, qui est plus clair et moins couvrant.

J'ai ensuite pris l'aérographe pour faire le halo d'énergie avec un dégradé du hellblaü vers le blanc en cercles concentriques de plus en plus petit.

En toute franchise, ce n'est pas aussi impressionnant que je l'aurais voulu car le turquoise ne tranche pas des masses par rapport à l'armure jaune, mais c'est suffisant pour indiquer qu'on à affaire à un truc vaguement dangereux.

Vernis, encrage, re-vernis derrière et voilà le travail.

Après l'avoir posé sur un socle de la même catégorie que le reste de l'armée, je trouve qu'il a de l'allure ce bon vieux Pedro. Un peu à la manière de Lysander, sans avoir une pose hyper dynamique, son arme braquée vers l'avant et sa méga-moufle lui donnent une impression de puissance que tout fanboy des Space Marine se doit d'apprécier.

Il part donc rejoindre le reste de mes poussins qui commencent à peser leur petits quotas de points. En terme de règles, ils représentent désormais près de 1900 points d'armée, ce qui est pas mal pour du Warhammer 40K où une partie à 2000 est considérée comme une grosse partie.

Bon, maintenant, il faudrait vraiment que je rajoute des véhicules à ma bande de joyeux drilles.

mercredi 11 mars 2015

Wargame & Peinture - Warmachine - Major Haley peinte comme une technoprêtresse

Same player shoot again : voici Novia, mon personnage pour Dark Heresy. Novia est une techno-prêtresse de l'Adeptus Mechanicus, un pur produit du clergé du Dieu-Machine et après une première tentative infructueuse, j'ai enfin réussi à la finir d'une façon qui me convienne.

Pour rappel, je l'appelle Novia car c'est le nom de mon personnage à Dark Heresy mais il s'agit en fait de la figurine du Major Victoria Haley de l'armée des Cygnar pour l'univers du jeu Warmachine. Avec son look steam-punk, ses lunettes, sa cape et son armure câblée, je me suis dit qu'elle ferait une technoprêtresse très sympa.

Ce choix de figurine allait de paire avec un choix d'illustration plutôt... avantageuse. J'avais envie de jouer une technoprêtresse mais j’étais pas d'accord pour jouer un personnage hideux sur lequel on aurait greffé tout un tas de machins mécaniques et des batteries de camion.

Pas mal la technoprêtresse. Bon, en fait, c'est
une mage de feu du jeu de cartes Magic et
l'illustrateur est Steve Argyle
En lisant bien les règles, je me suis rendu compte que finalement, rien ne l'obligeait vraiment si on faisait l'impasse sur certaines améliorations qui ne sont vitales à la classe de personnage que si on veut l'optimiser à mort, ce qui n'est pas mon cas.

C'est donc comme ça que j'ai imaginé Novia : une technoprêtresse assez peu mécanisée pour un membre de son ordre, mais avec tout de même les habits sacerdotaux de l'Adeptus Mechanicus et le minimum de cyber-implants pour justifier son salaire. Dans cette optique, la figurine du Major Victoria Haley est idéale.

Comme la figurine originale est sensée représenter une magicienne, elle est très haute pour simuler une sorte de lévitation magique. Pour réaliser cet effet, la figurine se compose de deux blocs : le corps à proprement parler et une sorte de coussin représentant le bas de sa cape en train de faire un tourbillon.

Au début, j'avais commencé à peindre Haley sans ce bloc au sol qui me semblait de trop. Ce n'est qu'ensuite que je me suis souvenu que les techno-prêtres de Dark Heresy ont un pouvoir de lévitation qui s'appelle Grâce Levmag et que du coup, cet accessoire était vachement adapté. Je me serais giflé.

1- Noir et acajou en ombrage
2- Blanc et rouge feu en zénithal
3- Aplat sur les parties noires, dégradé de vert sur la lance
J'ai commencé par le gros de la figurine : le rouge. Après avoir bossé sur mon inquisitrice et ma chanoinesse, c'est une couleur que je commence à connaître un peu, mais je voulais un rouge plus sombre pour Novia car c'est d'avantage dans les tons de l'Adeptus Mechanicus.

J'ai passé un coup de noir sur les surface inférieures pour pré-ombrer puis j'ai peint en acajou. J'ai ensuite passé du blanc sur les surfaces supérieures pour éclaircir avant de recouvrir avec du rouge feu. Certes, quatre couche, ça fait du boulot, mais ça permet d'avoir un joli rouge avec des effets de lumière.

En dehors de ça, après mon premier échec, j'avais surtout à cœur de réaliser le motif de créneaux sur sa cape. A la première tentative, le scotch de masquage avait tout embarqué, alors j'ai décidé de prendre toutes les précautions.

1- après avoir glanzé la figurine, je l'ai lavée au savon. Je pense que le glanzer est un nettoyage suffisant, mais je ne voulais pas prendre de risque.

2- j'ai passé un primaire polyuréthane Vallejo à l'aérographe et ce coup là, je ne l'ai pas doublé avec un coup de bombe Citadel. Je ne suis pas certain que la combo des deux ne fasse pas une interaction cheulou.

3- J'ai laissé le primaire sécher toute une journée avant d'attaquer la peinture.

4- J'ai masqué sur la cape alors que sa peinture avait moins d'une demi-heure (prise de risque), mais les scotchs que j'ai posés avaient préalablement été collés et décollés à plusieurs reprises sur mon pantalon. Ainsi, il ne restait que très peu de colle sous le scotch.

5- J'ai pris d'infinies précautions pour retirer le masquage.

Au final, j'ai mon petit motif de roue dentée typique de l'adeptus mechanicus et après quelques petites retouches, il me va bien.

Pour la suite des opérations, même si ce n'est pas le choix que je fais habituellement, je me suis dit que ça valait le coup de sortir des couleurs métalliques pour l'armure et l'équipement. En général, je fais plutôt le pari du NMM mais je me suis dis que ça risquait d'être difficile vu la quantité de pièces concernées et leur petite taille. J'ai donc sorti les liquid metal de Vallejo, des peintures très riches mais qui sont à base d'alcool.

1- Copper sur l'armure et la lance
2- Lavis noir et éclaircissement au red gold
3- Détails et finitions (visage, ceintures...)
L'inconvénient de ces couleurs est qu'elles sont très dures à travailler. L'alcool est très volatile et la peinture sèche donc très vite sur la palette ce qui oblige de travailler vite et de surveiller en permanence son pinceau au cas où des amas de peinture sèche commenceraient à se former. Abs et moi avons trouver un moyen de limiter ce problème en mélangeant la peinture avec du retardateur de séchage ce qui la rend travaillable plus longtemps.

J'ai fait une première couche couleur cuivre que j'ai ensuite "usée" en utilisant un lavis nuln oil. Après avoir laissé le lavis sécher, j'ai éclairci avec de l'or rouge toujours pour donner un aspect cuivré à l'ensemble, ce qui se marie assez bien avec les tissus rouges.

Au niveau de la pointe du bâton (en fait c'est une lance, mais mon perso se bat à l'electro-staff), j'ai fait un dégradé de vert à l'aérographe, dont une bonne partie avec mon vert fluo auquel je trouve de plus en plus d'usage.

Au niveau du visage, vous allez trouver ça trivial mais je suis assez satisfait de sa bouche. C'est idiot mais je trouve que c'est plus difficile de faire une bouche que de faire des yeux car être minutieux ne suffit pas. Sur une bouche, on peut toujours lire une expression et à cette échelle, il faut non seulement avoir le pinceau très sûr mais aussi savoir à peu prêt dessiner car la gravure est parfois défaillante.

Pour Haley, je ne sais pas si la gravure était de mon côté ou si j'ai eu du pot, mais je trouve que sa bouche rend bien : j'ai dessiné le contour avec un rouge très dilué puis j'ai posé un point de couleur chair à la commissure de la lèvre inférieure pour simuler un reflet. Dans la foulée j'ai fait les lunettes de soudeur en vert car c'est une couleur complémentaire du rouge.

Et voilà le résultat final.

Même si ça m'a pris une bonne semaine pour la faire, je suis assez content de cette figurine. Je trouve qu'elle collera avec l'ambiance de Dark Heresy et on arrive assez bien à voir qu'elle représente une technoprêtresse.

J'ai entendu des rumeurs de sortie d'une nouvelle armée pour Warhammer 40000, basée justement sur l'Adeptus Mechanicus. Comme de juste, ça risque de tourner autour de cyborgs-robots moches, rouillés et qui font peur.

L'adeptus mechanicus vu par un artiste coréen (Novicenoah).
Il faudrait d'avantage de Coréens chez Games Workshop.
Notez la présence indispensable d'un cadenas
Je ne sais pas ce que ça donnera mais les probabilités que ce soit bien fait sont élevées vu que Games Workshop se loupe rarement (depuis qu'ils ont arrêté la résine je veux dire). Mais j'ai aussi comme dans l'idée qu'on ne va pas crouler sous des caisses de technoprêtresses pour autant. Du coup, je suis assez content d'être tombé sur cette Victoria Haley : ça fait au moins un technoprêtre qui ressemble à quelque chose.

Et ça m'a donné l'occasion de peindre des figurines Warmachine, chose que je n'aurais jamais faite sans cela car le style des robots de ce jeu ne me branche pas vraiment. Il y a une deuxième version de ce jeu qui s'appelle Hordes est dans laquelle des meutes de grosses bêtes s'affrontent, mais le look des bestioles en question ne m'a pas transporté non plus alors que les personnages indépendants peuvent être intéressants si on les sort du contexte de leur jeu d'origine.

Après avoir trouvé la figurine d'Haley, j'ai un peu regardé les autres figurines de personnages de la gamme de Privateer Press (le fabriquant) et au milieu de trucs qui ne m'intéressaient pas vraiment, j'en ai trouvé une ou deux assez sympa que je peindrais bien un jour ou l'autre.

C'est aussi comme ça que j'ai trouvé la figurine du troisième personnage du groupe de Dark Heresy : le psyker. La commande est passée et j'attends d'être livré et pour pouvoir me mettre au boulot et finir le groupe de PJ sociables et enquêteurs que nous ne manquerons pas d'incarner (ou pas).