vendredi 31 octobre 2014

Wargame & Peinture - Infinity 08 - Deva

J'ai commencé la phase 2 de mon Choix des Armes.

Cette phase sera composée d'un hacker Nâga (le seul bonhomme du programme), une fonctionnaire Deva (celle qui a son fusil sur son épaule) et enfin une Asura qui sera le lieutenant de mon armée. 

J'ai déjà tout mis sur des bouchons et j'ai tout assemblé, sauf l'Asura dont le bras et la coupe de cheveux seront plus faciles à faire en les laissant à part. J'ai du utiliser un peu de green stuff sur la deva car il y avait un problème de jonction qu'il a fallu combler entre sa jambe et sa jupe.

J'ai passé mon primaire sur l'ensemble des figurines puis j'ai entamé la peinture de la Deva. 

J'avais décidé de faire un maximum de choses à l'aérographe, mais en l’occurrence, pour le fusil, ça n'a pas été de la tarte. La figurine est moulée avec le fusil placé sur l'épaule et il n'est pas détachable pour être fait à part.

J'ai un peu lutté avec la patafix pour être certain que j'allais pouvoir peindre le fusil, mais sans peindre le reste. J'aurais pu faire le fusil sans masquer et puis faire des retouches sur les inévitables dépassements, mais le fusil est de couleur sombre et j'avais peur que ce soit difficile à reprendre avec les tons clairs que j'ai prévu d'utiliser pour sa peau.

J'ai donc fait deux séries de dégradés à l'aéro. Tout d'abord du noir vers le gris très clair sur l'arme et le textile, en changeant les doses de gris pour donner un peu de variété à l'ensemble.

J'ai volontairement forcé les contrastes car je me suis rendu qu'en la matière, j'ai jamais été déçu par un dégradé trop large, tant que les dégradés sont propres. Sur son bustier, on voit bien qu'un coup de blanc, même appuyé, permet de bien dessiner la silhouette sans que les couleurs aient l'air de trop jurer.

Pour la peau, en regardant bien, je me suis rendu compte qu'elle a l'air d'avoir une peau de cyborg avec des rainures à intervalles réguliers, un peu comme si elle était en plastique.

Du coup, pour essayer de lui donner un air synthétique, je suis parti avec une base beaucoup plus claire que d'habitude et à l'inverse du noir, je vais y aller mollo sur les contrastes : j'ai fait les bras et les jambes en couleur sable assombrie en terre d'ombre brulée et éclaircie en blanc. .

Pour le visage, je sais pas trop su comment procéder pour donner un bon effet. Si je fais tout en couleur crème, j'ai peur d'avoir un résultat assez plat, si je creuse les ombres, j'ai peur de faire un résultat trop vivant. Il faut aussi que le visage soit dans les mêmes tons que le reste du corps sinon ça va choquer.

Pour le moment, je lui trouve un teint un peu trop rosé, mais je corrige à petites touches par peur de tout abîmer.

Pour les cheveux, comme on a affaire à une cyborg, ça serait dommage de se limiter à des couleurs naturelles. Je vais donc partir sur du vert avec l'accord de mon épouse qui m'a dit "t'as qu'à lui faire les cheveux de Lamu, c'est un vert très raisonnable".

Je me demandais ce qu'elle entendait pas raisonnable : il a fallu que je fasse une recherche pour bien me souvenir de la couleur en question et... voyez vous-même.

On a acheté un flacon d’émeraude Prince August et je me demandais justement à quoi il allait bien pouvoir me servir. Et ben voilà !

mercredi 29 octobre 2014

Wargame & Peinture - Infinity 07 - Fin de la phase 1

J'ai enfin reçu mes socles !

Du coup, avec un petit coup de speed, j'ai pu terminer mes tacbots et ma Spec Ops Chandra bien comme il faut et les prendre en photo pour clore officiellement ma phase 1 du Choix des Armes.

Les socles sont faits par la société polonaise Micro Art Studio, qui fait aussi des décors en carton durci (j'en ai acheté un mais c'est une surprise) et ils valent vraiment le coup.

Ils sont en résine, mais c'est plutôt de la bonne qualité. Il y a quelques bulles mais elles sont minuscules et placées à des endroits invisibles. Je pense qu'ils doivent effectuer une forme de contrôle qualité pour écarter les produits insatisfaisants et du coup, je suis assez content du bazar que j'ai reçu; rien à voir avec la résine d'un certain fabriquant britannique si vous voyez ce que je veux dire.

J'ai pas eu besoin non plus de vraiment les nettoyer, il n'y a pas de trace de moulage ou d'éléments disgracieux. Par contre ils sont pas spécialement donnés : il faut compter en gros 1 € par socle.

J'ai donc tout sous couché en gris et j'ai fait le reste au pinceau. Pour les dalles des trottoirs, j'ai fait une base crème, encrée en marron puis éclaircie en crème à nouveau. Pour le bitume, j'ai fait un gris allemand, encré en noir et éclairci en gris clair.

Pour les canettes qui trainent par terre, j'ai fait coca cola et sprite, rouge et vert. Mon petit soucis, c'est les feuilles de journaux au sol que j'ai un peu de mal à rendre vivantes et où j'ai peur de faire un truc assez moche en essayant d'écrire quelque chose dessus.

Au final, je trouve que ces socles font un effet terrible et on voit bien qu'ils ont été faits pour des figurines d'Infinity. Je suis assez impatient de voir ce que donnera le gros socle de 55mm une fois que j'aurai collé la moto de Penthésilée dessus.


Pour la Spec Ops Chandra, j'ai terminé son encrage et fait un halo rouge sur son protège poignet avant de la fixer comme les autres sur son socle. J'ai fait un encrage en vert vif sur les creux de son abdomen et ça donne un effet de loupiote du futur encore plus sympa que ce à quoi je m'attendais : faudra que je refasse la même chose sur les figurines suivantes.

Je suis particulièrement satisfait d'elle : je trouve que le choix de faire un maximum de surface à l'aérographe, bien que fastidieux, s'est montré payant. Les couleurs et les dégradés sont plus sympa et la figurine a l'air plus vivante.

C'est sur cette figurine qu'on voit le mieux la finesse de gravure. J'ai pris une photo avec une pièce de monnaie pour se faire une meilleure idée.

Les tacbots sont jolis, mais ils ont pas une profusion de détails comme la Spec Ops : Abs m'a même fait remarquer la présence d'un trou devant son index droit, celui qu'elle tient posé sur la détente de son fusil. Sur n'importe quelle autre figurine, même en plastique, personne n'aurait été choqué que le doigt remplisse la totalité de cet espace.


Pour la phase 2 du CDA, je vais attaquer un groupe de figurines humanoïdes en mettant à profit ce que j'ai appris avec la Spec Ops : maximum d’aérographe, masquage à la patafix et roule ma poule.

Le hacker (le type agenouillé sur le deuxième bouchon), je pense pas le faire dans les tons crèmes comme les filles, mais plutôt en noir, ce qui sera l'occasion de s'entrainer à faire une imitation de vinyle. Quand à la fille de droite, j'ai comme une envie de cheveux verts...

dimanche 26 octobre 2014

Wargame & Peinture - Blood Angels 04 - Capitaine Space Marine (bis)

Avec toutes ces histoires d'Infinity et de concours de peinture, on oublie qu'il y a aussi du nouveau du côté des Space Marines : Abs a fini le capitaine de ses Blood Angels. 

Si vous vous souvenez de l'accord que nous avions passé elle et moi, elle devait peindre un capitaine Space Marine pour chacune de nos deux armées.

Elle avait choisi de les faire l'un après l'autre, en commençant par le capitaine de mes Imperial Fists et en remettant le capitaine de ses Blood Angels à plus tard. Et bien plus tard c'est maintenant et les deux figurines jumelles sont désormais terminées dans leurs couleurs respectives.

Comme pour le capitaine précédent, elle a travaillé au pinceau du début à la fin et a opté pour la même idée de motifs d'éclairs sur l'épée énergétique.

Elle avait fait un effet de lave rougeoyante au pied de mon Imperial Fist mais elle a choisi de faire une flaque d'acide verdâtre au pied de son Blood Angel, le vert faisant un meilleur contraste par rapport au rouge de son armure.

Je trouve que la comparaison entre les deux figurines permet de bien se rendre compte d'à quel point le jaune est une couleur difficile à appliquer au pinceau. Avec la même technique d’aplats, d'éclaircissements et de lavis, on arrive à produire un rouge profond et très visuel. 

La contrepartie, c'est que le rouge reste difficile à éclaircir sur les arrêtes car pour ce genre de truc, on utilise une couleur plus claire que la couleur principale et qu'il est difficile de produire un rouge clair sans que ce soit du rose alors que du jaune clair, c'est juste du blanc.

l'étape d’aplat rouge avant
éclaircissements.
Le contraste doré sur rouge est super (légion romaine power, surtout au niveau de l'étendard) et grâce à ça, on identifie bien le fait que cette figurine représente un type a priori important.

L'élément visuel dont Abs est la plus fière, c'est la couleur des cheveux. 

Je sais pas pour vous, mais moi, quand je vois le drapeau et son très beau doré, sa flaque d'acide fluo plutôt bien faite ou l'épée énergétique qui a beaucoup de peps, s'il y a bien un truc sur lequel je ne me suis pas arrêté, c'est sa chevelure "poivre et sel".

Comme quoi, l'appréciation d'une figurine, avant même d'être une question de préférences, c'est une question de priorités =)



jeudi 23 octobre 2014

Wargame & Peinture - Halloween - Chasseuse de vampires

Depuis qu'elle a fini classée dans un concours, mon épouse a pris goût à la compétition. Et comme le Warfo a organisé un concours amical de figurines pour Halloween, elle a décidé d'y participer.

Règlement du concours : faire une figurine simple sans diorama (donc pas de décor chargé, le socle ne doit pas être plus large que la figurine n'est haute) et faire en sorte que l'esprit d'Halloween soit respecté.

Le choix d'Abs s'est porté sur une figurine de la société américaine Reaper Miniatures, en l’occurrence Elise Anya, Vampire Hunter. C'est une figurine très sympa que j'avais inscrite dans la liste des trucs à peindre un jour et le concours a été l'occasion de se jeter et de la commander.

Les figurines reaper ont l'avantage d'être très bon marché, mais comme on les trouve surtout aux USA, les délais de livraisons sont un peu longs. Reaper est souvent utilisé pour faire des figurines pour les parties de Donjons et Dragons car une partie de leur gamme est faite dans un plastique mou pas très qualitatif mais au prix imbattable : pour se faire une horde de gobelins pour agrémenter une partie de jeux de rôle, c'est l'idéal.

Pour la figurine d'Elise Anya par contre, la matière employée est du métal et la qualité de la figurine est donc correcte. Elle manque un peu de détails mais le modèle est assez simple donc ça ne nuit pas trop : il faut juste appuyer lors de la phase d'éclaircissement pour souligner des arrêtes qui sont peu fondues, notamment au niveau du visage.

Comme c'est un concours, Abs a tenu a tout faire toute seule, en dehors de la sous-couche, j'ai donc rien fait. Elle s'est quand même inspirée de mon boulot sur les vestales de sang pour faire une dalle en plâtre aux dimensions d'un socle. Elle a gravé des runes dans le sol dans l'optique de représenter un sol en vieux marbre lugubre avec des traces luminescentes dans le sol.

Pour le motif des runes, on a trouvé comme modèle le pommeau de l'épée en mousse de notre fils. Comme ça, pas besoin d'avoir un doctorat en culture celtique pour faire un entrelacs qui a de la gueule.

Dans l'esprit d'Halloween, Abs a voulu rajouter une citrouille, et plutôt que de se procurer une figurine de citrouille, elle a voulu la sculpter en green stuff. C'est une résine bi-composants à durcissement lent : elle a fixé une boule sur un bout de pinceau et l'a gravé jusqu'à ce que ça ressemble à une citrouille un peu flippante. Moi qui suis nul en sculpture, je trouve le résultat bluffant.

Cerise sur le gâteau, grâce au pinceau, elle a obtenu un résultat creux car elle avait aussi pour projet d'y coller une petite ampoule colorée.

C'est là où l'histoire devient hyper drôle. Abs et moi, nous partons ensemble dans une boutique de modélisme. Une fois sur place, Abs va au comptoir et demande une ampoule LED et un vernis à craqueler (pour faire un sol désertique pour une autre figurine). Le vendeur la regarde en souriant et demande :

-Le vernis, c'est pour vos ongles c'est ça ?

Il va sans dire qu'elle n'a pas apprécié et que la réponse a été assez acide.

Pendant que le vendeur se faisait proprement défoncer en public, j'ai été obligé d'aller me cacher dans un rayon à cause de la crise de fou rire que j'ai eue. Le malheureux a été obligé d'appeler une collègue en renfort parce qu'il a bien cru qu'il allait se faire bouffer.

Nous sommes donc repartis de là avec le vernis à la con, mais surtout une ampoule rouge. A l'origine, j'aurais préféré une LED, mais comme il n'en avait pas, on s'est rabattu sur des mini-ampoules de modélisme qui ont une durée de vie moindre mais ont l'avantage d'être plus souple puisqu'on peut leur coller n'importe quel pile et qu'elles brillent plus ou moins en fonction du jus qu'on leur envoie.

Ce genre d'ampoule permet de créer une lumière sur un modèle réduit de bateau ou d'imiter une signalisation lumineuse en modélisme ferroviaire. Mais le projet d'Abs, c'était de faire un trou dans sa dalle en plâtre, de coller la citrouille au dessus du trou et de glisser l'ampoule pour illuminer le tout de l'intérieur.

Le résultat est très sympa et j'espère que ça lui rapportera des points dans son concours.

Pour le reste de la peinture, elle a fait des choix classiques en travaillant essentiellement au pinceau. Je trouve que le vert du bustier est très joli et le schéma de couleur est bien trouvé. Elle a fait une rouquine et le contraste avec le bustier vert est une bonne idée.

Je trouve par contre qu'elle manque d'éclaircissements : on aurait pu lui faire la poitrine dans un vert un peu plus clair et la taille dans un vert plus sombre, ça aurait souligné des lignes que la gravure a un peu gommées. On aurait aussi pu faire les épaules en un peu plus clair.

Mais sur ce point, on est en désaccord : j'aime bien le contraste des couleurs sur une figurine et sans en abuser, j'essaye d'en ajouter autant que faire ce peut. Abs trouve que cela dénature artificiellement les couleurs en produisant un résultat de bande dessinée. Du coup, on est face à un choix assumé, un peu comme les gens qui préfèrent les Comics aux Mangas. Quoiqu'il en soit, cela n'enlève rien au fait que c'est bien fait.

Voilà le résultat final. Moi je la trouve jolie. La dalle a été faite en noir mais les runes ont été passées en turquoise pour simuler une sorte de halo. La citrouille est très bien faite et avec la lueur interne elle sort vraiment des sentiers battus.

Je sais pas ce que ça donnera au concours, d'autant qu'il y a des poids lourds du Warfo qui y participent aussi, mais moi, je lui donne déjà les félicitations du jury.

mercredi 22 octobre 2014

Wargame & Peinture - Infinity 06 - Chandra Spec Ops

J'ai continué à bosser sur ma Spec Ops et finalement, j'ai fait le choix du tout aérographe. Après avoir utilisé le pistolet pour le fusil et les parties crème de l'armure, j'ai donc continué à l'employer pour le pantalon. 

Bon, dit comme ça, ça semble être un tour de force incroyable mais en fait, c'est super simple : on fait un aplat au pinceau en gris sombre pour être certain de ne pas déborder et ce n'est qu'ensuite qu'on attrape l'aéro pour faire les éclaircissements du pantalon en gris clair. Comme l'éclaircissement clair est au milieu de l'aplat sombre, pas de risque de déborder sur une autre zone qui serait dans une autre couleur, comme les jambières par exemple.

Du coup, je trouve que son pantalon rend bien, en tout cas beaucoup mieux que si je l'avais attaqué au pinceau. 

Il a tout de même fallu que j'abandonne l'aéro pour la suite de opérations, et notamment pour la peau. Je suis partie d'une base en marron clair que j'ai éclairci par touches successives vers le blanc légèrement crème. La gamme de couleurs que j'ai choisie m'a permis de lui faire une peau plus claire et moins burinée que celle d'un space marines avec lequel je pars d'une couleur plus sombre.

En gros, ça lui donne un meilleur teint.

Pour les cheveux, j'ai consulté plusieurs avis et tout le monde avait l'air de recommander de la faire rouquine ou approchant. Le peintre officiel de Corvus Belli l'a peinte en blonde mais avec mon choix d'armure blanc crème et de visage pâle, ça ferait une figurine uniforme au-dessus de la ceinture.

Je me suis donc rangé à l'avis qu'on m'avait donné et je l'ai peinte en rousse, mais dans un roux qui fait volontairement artificiel et saturé parce que c'est le futur et que c'est une figurine assez manga. 

Je suis donc parti d'un rouge sombre que j'ai éclairci avec du orange, puis du jaune (flash gitz yellow, un jaune citadel qui pète). La touche finale a été faite en blanc crème car le blanc est rarement une bonne idée au dessus du rouge vu que ça transforme le rouge en rose. Pour lier le tout et gommer l'effet "d'escalier" entre les différentes couleurs employées, j'ai passé un lavis de rouge.

Bon, dans la liste des choses à finir avec elle, il me reste le vernis, l'encrage à l'aquarelle, vernir à nouveau et faire un halo de rouge sur son poignet droit, au niveau de la loupiote de son protège-poignet.
Il y a encore du boulot mais je trouve que pour une figurine qui n'est pas encore encrée, elle a déjà de la gueule.

Alors haut les coeurs !

dimanche 19 octobre 2014

Wargame & Peinture - Infinity 05 - Chandra Spec Ops


Vendredi dernier, ma boutique m'a annoncé qu'elle ne pouvait pas honorer ma commande pour mes socles.

C'est une mauvaise nouvelle car je suis sensé rendre une version définitive de mes tacbots dakini pour le 26 octobre. J'ai passé une nouvelle commande directement auprès du fabriquant mais comme celui-ci est en Pologne, je ne suis pas certain de recevoir mon paquet cette semaine. Il va donc falloir que je me trouve un plan B au cas où.

En attendant, j'ai pris de nouvelles photos de mon Odalisque et surtout, j'ai commencé une nouvelle figurine bonus que m'a offert mon épouse : une Spec Ops Chandra.

C'est à nouveau une figurine d'Aleph et je la trouve trop belle. Elle arrive avec de nombreuses options de customisation et j'aurais pu l'équiper d'un fusil à pompe, d'un fusil de sniper et même lui mettre un casque... mais ça suppose de connaître les avantages en jeu de telle ou telle option et ce n'est pas mon cas. J'ai donc fait au plus simple (et au plus joli), je l'ai assemblée telle quelle et je me suis attaqué à la peinture.

Je note au passage que son montage a été beaucoup plus simple que pour les tacbots. La figurine arrive sans trop de traces de moule et l'assemblage est simple et, a priori, robuste.

Je suis parti sur un schéma de couleur blanc et noir, mais à l'inverse des tacbots, le blanc sera présent en quantité égale sur les figurines humaines, alors qu'il n'était qu'un détail sur les robots.

Je suis aussi parti avec la ferme intention de profiter d'un retour que j'ai eu sur mon odalisque : tous les observateurs ont apprécié son fusil gris que j'ai fait à l'aérographe et j'ai eu des remarques moins emballées sur le rouge qui est fait au pinceau. Sur mes prochaines figurines, je vais donc maximiser les zones réalisées à l'aérographe car clairement, je suis meilleur avec un pistolet.


Je l'ai passée au primaire classique pour commencer et j'ai attaqué le blanc. sur la veste, l'épaulière et les jambières.

En fait de blanc, j'ai plutôt commencé par un crème, que j'ai assombri avec de la terre d'ombre brûlée et que j'ai ensuite éclaircit au blanc pur. L'effet de dégradé sur les jambières et le plastron est ainsi très lisible et je l'ai réalisé en moins de cinq minutes là où il m'aurait fallu une demi heure au pinceau pour un résultat sans doute moins convaincant.

Toujours dans l'optique de maximiser l'usage de l'aérographe, j'ai décidé de faire le fusil dans les mêmes couleurs que les armes des autres figurines. Problème, si je souffle du noir sur le fusil, il est fort probable que je mette du noir sur le blanc crème que je viens de finir.

Une seule solution, le masquage !

J'ai pris de la patafix et j'ai emballée la Spec Ops de telle façon que le fusil soit visible et les parties blanches soient masquées. A l'exception de quelques petites retouches à faire à la fin, c'est une méthode suffisante si on fait attention à bien plaquer la patafix sur les bords. Mais même quand on est certain de son coup, quand on commence à envoyer du noir sur le masquage, on ne peut pas s’empêcher d'avoir une certaine appréhension.

J'ai donc enchainé avec un dégradé du noir vers le quasi blanc. Le dégradé est assez marqué, peut être trop. Il faudra que je réfléchisse à un passage de glaçis gris pour atténuer tout ça. Dans l'absolu, les contrastes très marqués, c'est à la mode, mais je ne voudrais pas que ça jure avec les autres armes de l'armée.

J'ai attendu pour être certain que tout était bien sec et j'ai enlevé la patafix (l'appréhension fait son retour aussi à ce moment là) et le résultat est nickel.

Prochaine question : toujours dans l'idée de maximiser l'usage de l'aérographe, est que je ne recollerai pas de la patafix partout pour faire son pantalon ? Pour le coup, ça va être sportif car les jambières représentent un obstacle assez difficile à masquer... J'aurais peut être du faire le pantalon en premier :)



 En dehors de ça, j'ai aussi pris une nouvelle photos de l'odalisque.

Les autres participants de mon CDA m'ont fait la remarque suivante : "soit ton appareil photo bouffe les couleurs, soit ton rouge est pas suffisamment éclaircit". Je pense qu'il y a un peu des deux.

J'ai fait le rouge au pinceau et ce n'est pas mon point fort, d'autant que le rouge, c'est assez difficile à éclaircir. Le rouge clair, c'est du rose et si on y va fort, on a plus une figurine rouge... mais une figurine rose bonbon.

Mais en dehors de ça, je suis aussi très nul en photo. J'ai beau utiliser un reflex (un Nikon D80 pour les spécialistes), je ne sais pas vraiment m'en servir et du coup, il écrase souvent les couleurs.

Voilà donc une photo en gros plan de l'agent infiltrée haqqislam, moins flatteuse que les photos prises d'un peu plus loin, mais sur laquelle on voit mieux qu'il y a effectivement des éclaircissement et des ombrages, notamment dans les voiles de la robe.

Pour elle aussi j'attends un socle définitif, identique à mes figurines Aleph. Le bloc gris à ses pieds est finalement pas si sympa que ça : je réserverai ce motif à mes Space Marines.

M&M - Scénario 9.1 - Minutemen II



C'est l'heure du scénario final de la campagne JDR de Mutants and Masterminds !
J'ai maîtrisé la fin de la campagne le semaine dernière et on a tout fait d'une traite. Ce scénario de fin était décomposé en trois parties et je vais donc découper le compte rendu comme ça.

Le premier scénario, je l'ai appelé Minutemen II en écho au scénario Minutemen de la première partie : les deux se déroulent en pleine mer et les deux finissent dans un feu d'artifice.

La différence principale, c'est que ce scénario sert surtout de préparation à l'apothéose finale. Il va servir à planifier la bataille finale et fournir des PNJ un peu costauds que les personnages pourront utiliser. Pour une fois, pas beaucoup d'action au programme.



Scénario 9.1

Minutemen II



Les personnages sont en vol dans le MV-22 qui a pris la direction de l’ouest.
Dans l’habitacle, il y a Daly mais aussi la team Razor qui l’a suivi dans son évolution.

-Nous avons été mis à la disposition du Commandement intégré de l’OTAN. C’est le SACEUR qui nous a ordonné de venir vous chercher

SACEUR est l’acronyme de Commandant Suprême des Forces Alliées en Europe. C’est un poste qui a toujours échu à un général américain et qui servait à l’origine à commander le théâtre européen en cas de troisième guerre mondiale. Le premier SACEUR fut Dwight D. Eisenhower.


-Je vous ramène au groupe aéronavale. On pas de nouvelles de votre Professeur C et la France a l’air de tomber en morceau. J’ai pas tout suivi, mais on dirait que tout ce qui tient un flingue dans votre pays travaille désormais pour le camp d’en face, je vous fais pas un dessin.

Le MV-22 atterrit moins d’une heure plus tard sur le pont du Charles de Gaulle qui croise au large du Morbihan au sein d’une flotte internationale. Un MV-22, c'est un tiltrotor, une sorte d'avion qui peut atterrir à la verticale.

En arrivant, ils ont pu voir une vingtaine de navires de guerre dont le Charles de Gaulle escorté par la Frégate de Défense Aérienne Forbin.

Là, les joueurs ont fait les malins et m'ont demandé le nom des autres bâtiments. Bien évidement, j'avais noté le nom des gros bateaux des flottes de l'OTAN, soit :

-le CVN 75 USS Harry Truman et son croiseur d’escorte classe Ticonderoga, le USS Gettysburg. 
-le CVN 69 USS Dwight D. Eisenhower (le premier SACEUR de l'OTAN) et son croiseur d’escorte classe Ticonderoga, le USS Hué City. 
-le porte hélicoptère HMS Illustrious et ses destroyers d’escorte HMS Dragon et HMS Duncan.
-Une dizaine de destroyers d’escorte à vocation anti-aérienne ou de lutte anti sous-marine.
-sans doute toute une meute de Sous-marins d’escorte, dont la Perle.


Les personnages descendent du MV-22 et sont pris en charge par un officier au milieu des hurlements des bruits de jet : un Rafale décolle au moment où ils pénètrent à l’intérieur du bâtiment.

L’officier les conduit, ainsi que le sergent Daly, dans une salle du Charles de Gaulle. Alors qu’ils avancent dans les couloirs, l’officier les renseigne sur les éléments qu'il a en sa possession : 

-Pour vous faire un topo rapide, l’amiral a reçu un ordre du PC Jupiter pour faire une réunion. Ça lui a semblé assez incongru, mais des gens se sont présentés spontanément à bord pour y participer. Et quand je dis qu’ils se sont présentés, ça veut surtout dire qu’une partie d’entre eux est arrivée en volant ou est apparu mystérieusement sur le pont d’envol. Il y a même un couple de vieux qui a directement toqué à la porte de la cabine de l’amiral ! 

La salle de réunion où ils sont conduits semble très grande au vu de l’espace disponible à bord d’un vaisseau de combat. Des écrans aux murs donnent de multiples rapports et une table de réunion est installée au milieu.




Des chaises vides les attendent, avec trois portes noms mentionnant simplement "France". Et on présente un siège à côté d’eux au sergent Daly qui a son petit écriteau "USA".

Quand ils ont pénétré dans la pièce, de nombreuses personnes s’y trouvaient et les discussions allaient bon train. Dès qu’ils arrivent, un certain nombre de personnes quittent la pièce, les autres s’installent à leurs place et un officier de la marine s’éclaircit la voix pour prendre la parole.

En jetant un œil autour de la table, on ne reconnait pas grand monde, à l’exception de Marie-Madeleine qui est derrière un petit écriteau "Italia".

Mais il y a aussi :
-Deux allemands : une jeune fille rousse et un gars baraqué, qui ont l’air de mauvaise humeur.
-Trois britannique : un couple d’un certain âge à l’air distingué qui encadre un jeune punk à crête.
-Une suédoise qui a l’air d’avoir douze ans.
-Une grecque élégante et athlétique d’une bonne trentaine d’années.

Autour de la table, ils sont donc 13 si on inclut l’officier qui essaye de prendre la parole.

-J’ai reçu des ordres par réseau prioritaire pour convoquer cette réunion, à laquelle vous vous êtes présentés spontanément. Ces ordres mentionnent l’activation d’une "Agence Européenne de Défense" dont je n’ai jamais entendu parler. J’ai reçu ces ordres : je les applique, mais ils mentionnent que vous savez déjà pourquoi vous êtes là. Vu que cette réunion a lieu sur mon navire, j’aimerais qu’on éclaire ma lanterne.

La plupart des participants se regardent et le vieux britannique prend la parole pendant que le punk à côté de lui se cure le nez.

-A nos précédentes réunions, nous nous étions mis d’accord sur la langue anglaise comme langue de travail, je suggère tout d’abord que nous restions sur cette ligne.

Assentiment vigoureux du sergent Daly, du punk, mais aussi de la gamine suédoise et de l’allemande, qui n’avaient manifestement rien compris de ce qu’a dit l’amiral.

-Nous représentons pour nos pays respectifs les équivalents de l’INRS français. Vu que la France est le pays qui a convoqué l’Agence, la réunion aurait dû être présidée par la directrice de l’Institut, en l’occurrence le Professeur C. Comme je ne la vois pas, j’en déduis que ces messieurs dames qui viennent de nous rejoindre vont nous préciser le contexte secret de la crise actuelle.

Donc voilà : en gros, l'AED, c'est une sorte de réserve de PNJ avec des super pouvoir pour servir de support lors de la phase finale de la campagne. A l'origine, il y avait un interlocuteur privilégié pour chauqe perso pour lui sevrir en quelque sorte de binôme. Ainsi, le mage anglais pouvait renseigner AoS sur la magie en général, Athéna pouvait parler de stratégie avec Sauveterre et l'inquisitrice avait un profil et une histoire commune, quoique compliquée, avec Morgane. Finalement, ça s'est aps vraiment goupillé comme ça, peut être parce que les PNJ étaient trop nombreux : tout le monde a causé avec Athéna qui était la plus bavarde.

C’est donc aux personnages de présenter Black Box, Von Eversmann et tout le tremblement à cette assemblée qui se compose en fait de :

-Kim et Wolfric, deux loups garou du clan de la Forêt Noire, au service de la Heer. Wolfric ne parle pas anglais, et de toutes façons il n’aime pas parler. (des caractéristiques de bourrins pour les deux, rien d'exotique)

-Le Comte et la Comtesse de Leicester (à prononcer Leister), mages du collège hermétique d’Angleterre. Aussi traditionalistes qu’on pourrait l’imaginer en les voyant. (ils peuvent "voler avec des parapluies, comme Mary Popins, mais ils contrôlent pas la direction du vent. En dehors de ça, ils sont illusionnistes)

-Londres (qui se fait appeler Anarchy parce qu'il trouve ça cool), incarnat de la ville de Londres sous une forme plus ou moins bien contrôlée par les mages anglais. (il sert uniquement à réveiller Paris pour le dernier combat)

-Sigrùn, valkyrie réincarnée, qui a du mal à concilier sa culture du combat médiéval et son corps de gamine de onze ans. (elle se réincarne à chaque fois qu'elle meure, son seul pouvoir, c'est d'avoir un cheval volant)

-Athéna, déesse de la sagesse, de la guerre, de la civilisation et de la couture. Mais qui n’est pas venue parler de couture. (elle a un pouvoir de pétrification avec son bouclier, elle vole, elle encaisse... elle fait la café. Comme c'est le seul PNJ vraiment puissant, elle sert d'interlocutrice mais en combat, j'ai planifié de la faire neutraliser assez rapidement par Eversmann)


C'est une réunion de potentiels très disparates, habitués à travailler chacun dans leur coin, volontaires pour aider, mais pas toujours d’accord sur la façon de s’y prendre.
Bref, c'est l’Europe quoi.

Au fur et à mesure des présentations, l'amiral se décompose un peu.

Plus tard dans la discussion, les deux interlocuteurs principaux vont être le comte de Leicester et la déesse Athéna, qui sont les interlocuteurs les plus habitués de l’AED. Mais les ordres de l’amiral précisent qu’il doit faire un rapport de situation en guise de préambule. Il reprend donc la parole pour donner des nouvelles fraiches du front une fois que les personnages ont fini de présenter les manœuvres machiavéliques du grand méchant.

Avant-hier, à 12:00, le Puy de Dôme s’est ouvert sur une armée de clones armés et contrôlés par une survivance du troisième Reich.
Ce matin, à 06:00, cette menace a été considérée comme neutralisée suite à une opération aérienne combinée de l’OTAN qui a permis à notre armée de l'air d’abattre le centre de contrôle ennemi. Au même moment, on a constaté l'activation d'une technologie de contrôle mental inconnue similaire à un phénomène constaté récemment lors de l’incident d’Al Fao dans le Golfe Persique.

Un peu auparavant, à 5 :30, une explosion s’est produite au QG du corps de réaction rapide de Lille, centre de commandement principal de l’armée française. C’était à cet endroit que se trouvaient le Président et le Chef d’Etat-major des Armées. Les rapports restent confus, les services de secours envoyés sur place ne donnant pas de signe de vie. Le Président du Sénat a été déplacé en lieu sûr et le Premier Ministre et le Gouvernement sont indemnes, à l’exception du ministre de la Défense qui était avec le Président.

Les rapports nous indiquent les éléments suivants. (Diapositives derrière lui pour appuyer son propos).
Le dispositif de contrôle mental ennemi, désigné Black Box, s’étend sur un rayon de 150 km autour de Paris.

A l’intérieur de ce périmètre se trouvait une partie importante de l’armée française afin de juguler l’offensive en cours. Ces troupes semblent donc désormais sous le contrôle d’une organisation terroriste répondant au nom de Medusa. Toute tentative d’intrusion dans ce périmètre, par voie terrestre ou aérienne, s’est soldée par la perte des éléments engagés qui se sont retournés contre nous.

Nous ne connaissons rien des objectifs actuels de cette organisation et elle n’a communiqué aucune revendication, mais les rapports classifient la menace comme ultime.

Des vues satellites nous montrent que la population s’est massée sur les voies d’accès principales de région parisienne et forment une sorte de bouclier humain derrière lequel sont retranchés les soldats tombés sous l’emprise de l’ennemi.

L’intérieur de Paris semble relativement calme, à trois exceptions notables :
-La place de l’étoile  fait l’objet d’une présence militaire très prononcée.
-C’est aussi le cas de la BNF autour de laquelle on observe des phénomènes physiques inexpliqués (des images montrent des éclairs de magie ressemblant à ceux que les personnages ont vu à Ouistreham, mais en plus gros).
-Il y a une situation de combat en cours dans la rue d’Ulm au niveau de l’Institut Curie, mais il est impossible d’identifier les parties en présence (une image très floue montre quelqu’un en train de soulever un VAB pour le lancer sur un autre VAB).

A partir de là, les différents choix qui se présentent à nous semblent se réduire aux options d’ultime recours. Mais si vous avez des idées, la République Française est preneuse.

Au joueurs de voir quoi faire, comment le faire, et dans quel ordre. Le projet de retourner à Paris et d’y contrer von Eversmann constitue la fin de la campagne, mais la méthode pour y arriver est relativement libre.

Voici les pistes de réflexions possibles et les idées suggérées par les participants à la réunion. Chaque piste part d'une observation d'un PNJ sensée provoquée une réflexion des joueurs :


Piste zéro :

-Athéna se demande à quoi rime cette opération de von Eversmann : elle ne comprend pas ce qu’il cherche à obtenir en contrôlant Paris.

-Idée possible : si les héros se rappellent de Ouistreham, ils savent que von Eversmann cherche à faire venir du futur l’Iron Hand, son armée de méta-humains du XXXème sicèle. A Ouistreham, il avait détourné le réseau tellurique pour arriver à ses fins mais le groupe de héros avait contrecarré son plan. L’opération de Paris est peut-être une réédition du même plan à plus grande échelle.

Mon groupe avait un souvenir assez vague du scénario de Ouistreham et aucune idée de pourquoi Eversmann avait essayé d'ouvrir un portail la première fois. A un moment, ils ont fait le parallèle suivant :
-il essaye d'ouvrir un portail comme à Ouistreham 
-oui, mais pourquoi ? 
- Pour détruire le monde !
Là, j'ai eu une baisse de moral.


Première piste :

-Le comte de Leicester  indique que tant que Black Box sera active, seuls les phénomènes R et une éventuelle garde rapprochée pourront s’approcher de Paris. Étant sans nouvelles des autres phénomènes R de l’institut, la seule personne dont on soit sur de l’immunité face à Black Box, c’est Toussaint Sauveterre et le Sergent Artilleur Dan Daly.

-Idées possibles : construire un brouilleur de signal Black Box. C’est un jet de technology difficile et il faut du temps, mais c’est possible.

Mon groupe a identifié le soucis, mais n'a pas travaillé sur une solution pour le résoudre : ils sont partis du principe qu'en circulant en petit groupe sans se séparer, cela passerait.


Deuxième piste :

-Le punk londonien dit qu’il n’a plus de nouvelles de Paris et que c’est anormal car en général, Paris est bavarde comme une pie (depuis que Vivianne a redirigé l’énergie des lignes de force vers l’arc de triomphe, c’est toute l’énergie de Paris qui est drainée, l’avatar de la ville est actuellement prostrée dans un squat de drogués derrière la gare du nord)

-Idée possible : si AoS se concentre un peu, il peut apercevoir la femme du Moulin Rouge, dans un état de délabrement physique incroyable, les pupilles dilatées et le souffle court, en train de se tordre de douleur dans un squat taggé et jonché de détritus.

AoS m'a demandé s'il avait un moyen de savoir où était Paris. J'étais aps dans un jour généreux : vu qu'il avait récemment fait l'expérience de communication télépathique avec Pentagramme, j'ai estimé que si l'idée ne venait pas de lui, je le mettais pas sur la voie. Tout ce qu'ils savent, c'est donc qu'ils n'ont pas de nouvelles de Paris.


Troisième piste :

-Le Comte de Leicester estime que les éclairs de la BNF indiquent l’emploi d’un réseau d’énergies telluriques puissant : il doit y avoir un rituel en cours.

-AoS sait que la BNF est le point d’arrivée du réseau tellurique de Paris. C’est de là que provient l’énergie de l’axe historique, et donc ce rituel doit être lié à ce qui se passe sur l’Arc de Triomphe.

Même cas de figure que plus haut : mon groupe a établi le lien entre BNF et Arc de Triomphe, mais la nature de l'objectif poursuivi est resté un mystère... jusqu'à ce que je leur rappelle Ouistreham.

Quatrième piste :

-Athéna a dû affronter von Eversmann en 1941, donc elle sait à quoi elle a affaire. Elle estime qu’avec sa capacité de téléportation, toute tentative d’intervention à la BNF ou à l’arc de Triomphe est synonyme d’arrivée de von Eversmann dans les trente secondes.

-Idée possible : si on veut que von Eversmann reste dans l’ignorance de l’éventuelle intervention des héros, il va falloir couper Black Box qui lui sert de moyen de détection et de communication. Or pour détruire Black Box, encore faut-il l’identifier et s’en approcher, ce qui n’est possible que pour des phénomènes R.

-Autre idée possible : on peut tenter une intervention simultanée à la BNF et à l’arc de triomphe, ces deux sites ont l’air de toutes façons nécessaires au plan, si on neutralise l’un des deux, on neutralise peut être tout. On peut aussi passer rue d’Ulm pour aller y chercher les phénomènes R qui s’y trouvent : Bombardier, Mistral (avec son armure EX2), l’ancien et la nouvelle Calibre.

Le groupe a retenu la deuxième option, partant du principe qu'il y avait peut être plusieurs Black Box fonctionnant en paralèlle et que la première option était du coup trop risquée.


Cinquième piste :

-Si on rencontre von Eversmann, qu’est-ce qu’on a qui peut le neutraliser ?

-Idées possibles : les bourrins de la réunion ont confiance dans leur capacité à lui casser la figure. Ça inclut Wolfric le loup-garou, à peine tempéré par sa sœur, mais aussi Sigrùn qui dit d’une petite voix fluette que le Helheim ouvrira bientôt ses portes au sorcier allemand. Anarchy irait bien lui faire sa fête aussi mais les mages essayent de le raisonner, il rote pour marquer son mécontentement. Athéna coupe court à la discussion :

-Quand les allemands ont envahi la Grèce en 1941, j’ai affronté von Eversmann. Et je le dis en toute connaissance de cause, il est immortel et les simples coups ne suffiront pas à l’abattre.

-Autre idée possible : Il faut mettre la main sur le Lieutenant Hattaway, qui a des munitions susceptibles de neutraliser les pouvoirs R. Mais on n’a aucune idée de sa localisation (elle a immergé sa capsule temporelle dans le canal Saint Martin, elle est invisible aux nano machines de Black Box).

Le groupe a surtout retenu qu'Athéna s'était faite éclater par Eversmann. Pour ce qui a été de trouver un moyen de neutraliser en employant l'équipement d'Hattaway, c'est venu plus tard car ils avaient oublié qu'elle disposait de produits de neutralisation de phénomène R.


Sixième piste :

-Se pose aussi la question de comment se rendre sur place.

-Idées possibles :
Bouteflammes est un moyen de transport idéal, mais il peut être contrôlé mentalement, donc un phénomène R doit être sur son dos.
Les mages anglais volent grâce à un parapluie (comme Mary Poppins) mais ils sont susceptibles de tomber sous contrôle mental. Ils disent qu’ils ne veulent pas que Londres aille se frotter au système Black Box parce qu’ils ont peur des conséquences.
La Valkyrie Sigrùn vole grâce à une monture magique, elle peut prendre quelqu’un en croupe, mais elle n’est pas immunisée à Black Box, mais elle est persuadée du contraire.
Les loups garous allemands ne volent pas et ne sont pas immunisés non plus (ils sont venus en hélico).
Athéna vole et peut se rendre invisible grâce à la brume de dissimulation des dieux olympiens. Elle se pense immunisée (et c’est vrai) mais n’a jamais fait le test.
Marie-Madeleine ne sait pas si elle est immunisée (elle l’est), elle a son propre moyen de transport mais elle ne veut pas en parler (en fait, elle déploie des ailes d'ange et compte sur ses talents naturels de discrétion. Si on demande à l’amiral, elle est apparue sur le pont très discrètement, personne ne sait comment elle est arrivée)
Daly est immunisé, mais il ne vole pas du tout. A cette étape, aucun joueur ne s'est encore demandé quel était le pouvoir du sergent artilleur Daly.

Attention, explication du plan du grand méchant :

La situation en cours et dont ils n’ont peut-être pas pleinement conscience est la suivante :

Von Eversmann a beaucoup perdu avec la capture de Blizzard et des satellites du système black box.
Il a donc décidé de jouer toutes ses cartes d’un coup avant de perdre le reste.
Vivianne lui a assuré que l’équipe B était hors-jeu suite au combat dans la centrale nucléaire bretonne, il est donc passé à l’action.

Son plan : utiliser des relais black box dans des containers pour prendre le contrôle de l’armée française, sécuriser l'Ile-de-France et employer le réseau tellurique parisien pour ouvrir le portail de ses rêves pour amener son armée du futur.

Mais pour commencer, il faudrait concentrer l’armée dans un endroit bien précis et pas trop loin de Paris.

La phase A a donc consisté à contacter le professeur Wolfram afin de lancer l’invasion de la France depuis la base du Puy de Dôme en remontant vers le nord

L’armée a mordu à l’hameçon en massant ses forces de réactions rapides dans le bassin parisien, et Von Eversmann en a pris le contrôle grâce au relais Black Box qu’il avait essaimé un peu partout dans la région Centre.

Il vise désormais le plein contrôle du réseau tellurique de Paris qu’il compte détourner avec l’aide de Vivianne pour transformer l’arc de Triomphe en portail d’entrée pour l’Iron Hand, son armée du futur. Vivianne est en train de mener les rituels au moment même où se tient la réunion à bord du Charles de Gaulle.

Von Eversmann estime qu’il y a trois menaces à son plan :

-l’INRS : il l’a maitrisé avec l’aide des vampires qui ont transformé Amandine Gaultier en bombe involontaire.
-Les missiles nucléaires russes et américains : c’est la raison pour laquelle les premiers méta-humains du futur qui traverseront le feront avec des systèmes de défense capables de vaporiser tout ce que le XXIème siècle peut fournir en matière de missile intercontinentaux.
-Les personnages : il les pensait hors course depuis l’affaire de Brennilis, mais ce n’est pas le cas. Dès qu’il apprend, grâce aux interceptions de Black Box, que l’AED se constitue à bord du Charles de Gaulle, il envoie les deux sous-marins dont il dispose encore à l’attaque de la flotte de l’OTAN.

Le moment où ces sous-marins passent à l’attaque coïncide avec le moment où la réunion de l’AED semble arriver à une forme de consensus.

Les discussions sont donc juste en train de se terminer quand le Jotün et le Titan se mettent en place pour lancer une salve saturante de 48 missiles SS-N-27A Sizzler.

Sur la passerelle du De Gaulle, tout le monde est en alerte.
Sur le pont, on assiste au ballet des décollages et appontages alors qu’au centre opérations, tout le monde est concentré sur ses instruments.
Tout à coup, un écho apparait sur les écrans.

-Vampires ! Vampires au 0-4-0 ! missiles Sizzler Commandant !
-Equipage aux postes de combats ! Passez-moi l’amiral.

Et dans la salle de réunion, un téléphone se met à sonner.
L’amiral se lève et commence à donner des ordres très rapidement, puis il raccroche et se précipite vers la sortie avec son staff. Partout dans le bâtiment, on entend une sonnerie stridente « Poste de combat, ce n’est pas un exercice »

-On a plus le temps de planifier, on passe à l’exécution. Je libère le pont d’envol pour vos coucous, vous avez une minute pour dégager !

Les personnages courent donc vers le pont d’envol. Ils peuvent évacuer par leur propres moyens ou en employant les hélicos ou le MV-22. (MV22 pour les miens, qui ont décidé de se faire parachuter au dessus de Paris)
L’officier leur dit clairement que la flotte va s’occuper des sous-marins, et que leur priorité doit être de libérer Paris. En clair, ils partent vers la terre ferme, la flotte se débrouillera sans eux.

Alors qu’ils décollent, ils peuvent voir les frégates qui sont en train d’enchainer les départs de missiles anti-missile, tant et si bien que le porte-avions semble entouré de colonnes de feu (les navires modernes stockent leurs missiles en silo et les tirent à la verticale).

Une fois en l’air, ils peuvent assister à un spectacle apocalyptique : les anti-missiles ont tous pris la même trajectoire d’interception et c’est un duel d’automate à très haute vitesse entre des missiles anti-navires qui adoptent des trajectoires non rectilignes et des anti-missiles qui doivent intercepter des cibles plusieurs fois supersoniques.
 
Les missiles Aster 30 volent à 1530 m/s, les Sizzler volent à 1000 m/s en direction opposée, soit une rencontre millimétrée à 9000 km/h. Les nuages noirs des explosions parsèment l’horizon alors que le groupe quitte la zone d’opération.

J'avais bien dit que ça finissait dans les explosions. Prochain épisode, le groupe arrivera à Paris et la baston à proprement parler pourra commencer.