lundi 29 décembre 2014

Wargame & Peinture - Infinity 16 - Atalante, la maîtresse des lapins

Mon Choix des Armes s'est terminé le 26 décembre, mais comme j'ai speedé pour peindre, je ne vous pose les figurines que maintenant (et un peu en vrac, je m'en excuse).

Pour aller de paire avec le lapin de reconnaissance, il fallait que je peigne la sniper : Atalante, Sous-officier des Âgema. 

Avant d'aller plus loin, je précise que le terme Âgema désigne l'unité à laquelle appartient Atalante (Atalanta en VO), et que d'une figurine à l'autre, l'accent circonflexe se promène entre les différentes voyelles donc je ne sais pas trop comment l'écrire. Par contre, l'élite de l'armée macédonienne s'appelait l'agèma : je pense que ça doit avoir un rapport, mais ça n'a pas le même accent =)

Et d'un point de vue plus terre à terre, c'est une figurine très sympa parce qu'elle a une jupe plissée, et que sur une tenue de combat moderne, c'est quand même surpuissant (et ça nous change des décolletés jusqu'au nombril).

Sa position la rend par contre assez fastidieuse à peindre car elle interdit l'assemblage avant ou en cours de peinture : si on colle les bras, on ne peut plus atteindre le visage ou la poitrine. 

J'ai donc fait les trois éléments (corps, bras droit, bras gauche) séparément en assemblant tout à la fin et ça s'est révélé assez complexe car la connexion des deux bras entre eux ne se fait bien que si une inclinaison correcte est respectée. Cette inclinaison est indiquée par des détrompeurs au niveau des épaules, mais comme il faut peindre avant d'assembler, les détrompeurs sont complètement engorgés quand vient l'heure de l'assemblage et on galère un peu pour que les deux bras se réunissent à la bonne hauteur et au bon endroit.

Mais c'est le prix à payer pour avoir une figurine qui épaule un fusil et c'est une posture dans laquelle on a tendance à imaginer un sniper.

Pour les couleurs, j'ai voulu faire plus clair que d'habitude. Au niveau du gris, au lieu de partir du gris allemand, j'ai choisi le dark sea grey qui est un peu plus clair et je suis parti assez rapidement sur le light grey. Le rendu final donne un gris presque blanc qui reste dans le ton du reste de l'armée mais ça fait une différence sympa.

Un autre truc rigolo, c'est que je n'ai pas su estimer si Atalante a l’œil gauche ouvert ou fermé. Comme elle est en train de viser, j'ai décidé de le peindre fermé et même si c'est plus simple à faire, ça m'a fait bizarre de ne pas avoir à galérer comme d'habitude sur la symétrie des pupilles.

Ça n'a l'air de rien comme ça, mais faire en sorte que les deux yeux aient bien l'air de regarder dans la même direction sans l'affliger d'un strabisme, c'est assez difficile et moi, je le fais en apnée (mais c'est peut être moi). Pour Atalante, rien de tout ça : un seul œil, pas de problème.

L'encrage n'est pas sorti de l'ordinaire et et le soclage a même été enfantin : comme elle repose au sol sur trois points (ses deux pieds et son genou) et qu'elle est stable, je n'ai eu qu'à mettre trois points de colle forte et la poser comme ça sur son socle.

J'aurais tout de même aimé avoir d'avantage de temps pour la faire plus calme : j'en aurais profité pour faire des effets de lumières sur le masque de combat sur sa tête ou sur la lentille de son fusil. Le fusil à proprement parlé aurait aussi pu être mieux fait.

Sur cette image on voit bien qu'Aleph c'est
l'armée des méchants (auteur : VL-Arancia)
Mais voilà, j'étais à la bourre et globalement, elle reste sympa à regarder, surtout avec son lapin de compagnie. Elle va aussi vachement bien avec les autres filles de mon armée et ça colle bien à l'idée de départ que j'avais, basée sur les illustrations assez manga de Corvus Belli (cf ci-contre).

Il y a un projet de jeu de rôle Infinity avec une sortie hypothétique pour 2015. Grâce à mes figurines, j'aurais de quoi monter des affrontements sympas... avec mes figurines comme antagonistes parce que si j'ai bien compris, Aleph est considérée comme plutôt une armée de méchants (c'est le bras armée d'une IA qui contrôle l'humanité dans l'ombre).

Oui, le côté méchant saute pas aux yeux.
Mais que voulez vous, le côté obscur de la force à la papa, c'est terminé : aujourd'hui, le mal tient dans un jean slim taille basse.

Moi, ça me va bien.


vendredi 26 décembre 2014

Wargame & Peinture - Infinity 15 - Spotbot et dernière ligne droite


Mon Choix des Armes finit (finissait) le 26 décembre !
J'ai reçu mes dernières figurines le 22 !
Entre le 22 et le 26, il y a Noël et je comptes pas laisser les huitres en plan pour aller peindre !

Je suis mal barré pour finir en temps et en heure.

Je vais donc écrire mes billets au fil de la peinture, un peu en vrac, et je mettrai au propre et je posterai... quand j'aurai le temps =)
 
Les trois figurines que j'ai reçues sont Atalanta, une sniper, Spotbot, son drone-lapin de détection, et une Dactyls, une experte en explosif. J'ai voulu mener les trois de front mais comme le spotbot est beaucoup plus petit que les autres, c'est logiquement lui que j'ai fini en premier.

J'espère que vous aimez les couleurs bonbons parce que c'est un peu dans cette idée que je l'ai fait. D'ailleurs, mes gamins adorent le regarder et lui faire des calin (mais aps trop fort les calins, c'est fragile).

Le Spotbot, en plus d'avoir une allure trop Kawaï, a l'avantage d'être très facile à monter et à peindre. Il est moulé d'un seul bloc, donc pas d'assemblage à faire et il est tout en rondeur, donc pas ou peu d'éclaircissement d’arêtes. Un bonheur.

Vous me direz, heureusement qu'il est facile à monter et à peindre parce qu'à côté de ça, c'est une figurine très petite : 20mm en tout et pour tout, dont les deux tiers en jambes et en oreilles !

J'ai pris une photo avec une pièce d'un euro pour mieux se rendre compte qu'il est vraiment pas haut le lapin coquin.

Sur les recommandations de mon épouse, je l'ai peint en rose par lavis successifs. En gros, après l'avoir primé en gris, j'ai passé une couche homogène de Bloodletter Citadel, j'ai laissé sécher, puis j'ai recommencé jusqu'à obtenir une teinte rose assez soutenue.

Je travail pas souvent comme ça pour colorer les surfaces mais pour cette couleur et cette figurine, c'est pas une mauvaise idée. L'inconvénient, c'est que le résultat final a un aspect un peu sali qui peut être pratique mais pour mon Spotbot, c'est pas ce que je voulais.

J'ai donc attrapé mon aérographe pour une petite touche finale de blanc qui m'a permis de nettoyer un peu l'aspect général et faire un éclaircissement sans trop perdre de mon rose puisque le blanc est translucide.

Un coup de pinceau au bout des oreille et sur les yeux, un coup d'aérographe orange pour un halo de lumière pour le regard et je suis passé à l'encrage. Là aussi, j'ai choisis un rouge vermillon pour l'encrage pour pas perdre de mon rose et ça a plutôt bien fini.

Pour le moment, tout ceux à qui j'ai montré la figurine ont un avis unanime : elle est "trop choupinou" (je cite Abs).

Après, faut pas perdre de vue que le Spotbot sert surtout de drone de reconnaissance à Atalanta, la sniper du groupe, exécutrice des basses œuvres d'Aleph et décrite par le background comme "une salope au sang-froid". 

Je trouve que ça démystifie vachement la salope au sang-froid de la faire se balader avec un petit lapinou rose.

mercredi 24 décembre 2014

Wargame & Peinture - Reaper Miniatures - Ice Queen (socle enneigé)

C'est Noël et la neige du socle de mon Ice Queen (aka Mica Plume d'Argent) a bien tenu. Au toucher, c'est hyper solide, ça ne risque pas de partir en soufflant dessus ou un autre désagrément de ce genre.

Comme la technique semble fiable et que c'est mon premier test de ce genre, je vais expliquer comment j'ai fait.

Pour commencer, j'ai fait un socle tout à fait classique avec du liège, de la colle, du sable et de la peinture. Je vous épargne le topo en long, en large et en travers parce que je l'ai déjà fait dans un autre billet.

Une fois mon socle "normal" terminé, on peut faire intervenir l'ingrédient secret : le bicarbonate de soude.

Le bicarbonate de soude, sous son nom un peu flippant, est en fait un produit chimique que l'on peut utiliser pour un usage ménager, pour faire la cuisine ou pour faire des fusées assez rigolote avec une bouteille en plastique vide et du vinaigre. Les anglais appellent ça "baking soda" et tout de suite, ça fait moins peur.

On peut en trouver en pharmacie pour un prix assez raisonnable mais j'en avais déjà un stock à la maison car Abs s'en sert pour... je sais pas pourquoi elle s'en sert en fait, mais ça doit être vachement bien.

Moi, je m'en suis donc servi pour faire de la neige selon une vieille méthode de modélisme que j'ai souvent vu mais que je n'avais jamais testé moi-même.

Pour commencer, j'ai délayer de la colle à bois avec un peu d'eau, l'idée étant d'obtenir un mélange suffisamment souple pour pouvoir s'étaler facilement. En fonction de la viscosité de la colle à bois, il est donc difficile de donner une proportion exacte, disons qu'il faut que ce soit plus solide que de l'eau, mais plus liquide que de la mayonnaise.

J'ai utilisé de la colle à bois mais on peut utiliser aussi de la colle PVA. Le seul truc important, c'est qu'il faut s'assurer dans le cas de la colle à bois qu'il n'y a pas de matière animale dans sa composition. Si tel est le cas, alors changez de colle : la composante animale de la colle risque de jaunir avec le temps et la neige perdra de son brillant.

Une fois que la base colle/eau est prête, on prend du bicarbonate de soude et on mélange. A nouveau, le dosage se fait à l'oeil mais dans le cas de mon socle, il m'a fallu cinq spatules de poudre comme celle de l'image ci-contre.


La poudre de bicarbonate de soude va épaissir la mixture, au point qu'elle va devenir une sorte de pâte facile à travailler : dans l'idée, il faut pouvoir l'étaler tout en faisant en sorte qu'elle ne goute pas. Si le mélange respecte cette règle, il est possible de la poser sur le socle et de former des petites bosses sans que celles-ci ne s'affaissent.

On peut aussi rajouter un pointe de peinture de couleur bleue pour simuler un effet de glace mais je ne l'ai pas fait.
 
J'ai pris des petits tas de cette pâte avec un cure dent et je les ai étalés sur le socle pour former des petits paquets de neige. Comme il y avait une petite rondelle aux pieds de la figurine, je l'ai dissimulée grâce à la neige et l'application s'est déroulée très facilement.

Dès que la neige est finie d'appliquer, il y a une dernière étape essentielle : il faut saupoudrer la neige avec une nouvelle dose de bicarbonate de soude. La neige déjà appliquée est collante et va donc retenir de la poudre en surface ce qui donnera un effet de poudreuse au résultat final.

J’ai attendu toute une journée que tout l'ensemble sèche et le lendemain, j'ai mis la figurine dans le jardin et j'ai soufflé dessus à plein poumons pour épousseter l'excédent de bicarbonate de soude qui n'avait pas adhéré.

Et voilà ce que ça donne.

Un petit coup de peinture noire va permettre de nettoyer le socle carré sur lequel un peu de neige est venu se coler mais c'est un détail. J'aime bien cette technique parce qu'elle est vraiment très simple à réaliser et produit un résultat bluffant.

J'y penserai sans doute si je dois faire une figurine aux couleurs vives car un socle blanc met les couleurs en valeurs.

Sur cette dernière photo enneigée, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter un joyeux Noël !

dimanche 21 décembre 2014

Wargame & Peinture - Reaper Miniatures - Ice Queen

Je me suis lancé dans une nouvelle figurine qui va d'avantage me servir pour le jeu de rôle que pour compléter une armée de Wargame. Il s'agit à nouveau d'un modèle de chez Reaper Miniatures, ceux qui ont fait ma pirate et ma succube, mais cette fois-ci, ce n'est pas une figurine en bone mais une figurine en bon vieux métal.

C'est une figurine qui m'avait semblé très jolie sur leur site et qui colle très bien à un de mes vieux personnages de Donjons et Dragons que je ne joue plus beaucoup : Mica Plume-d'Argent, une ensorceleuse elfe qui fait essentiellement de la magie du froid (et se balade sur le dos d'un loup arctique). 

Je vais donc appeler cette figurine Mica parce que en dehors de "Ice Queen", elle n'a pas de nom officiel.

C'est la première figurine reaper métallique que je peins. Quand je l'ai reçue, j'ai constaté que les défauts de leur gamme "Bone" sont absents sur leur gamme métallique : sans être époustouflante, la gravure a un niveau de finesse assez correct et la figurine se prépare bien. Elle se présente d'un seul tenant, il n'y a pas de collage ou contre-perçage à faire et c'est un vrai gain de temps.

Cette figurine a une sorte de socle à ses pieds, comme ses cousines de la gamme Bone. La différence, c'est que le plastique mou de la gamme Bone est assez facile à tailler, alors que pour Mica, ça s'annonce beaucoup plus dur.

J'ai trouvé sur Internet des gens qui étaient parvenues à lui enlever la rondelle de métal sous ses pieds mais personnellement, j'ai pas voulu prendre le risque de lui abîmer les semelles et je me suis dit que j'allais tout camoufler sous un élément de décor assez inédit pour moi : de la neige.

J'ai donc commencé la peinture à proprement parlé avec un dilemme : une fois sous-couchée en blanc, par quoi commencer ?

L'ordre de réalisation des couleurs de cette figurine n'est pas évident : la majeure partie de son corps est visible, donc la peau va représenter une part importante de la peinture, mais la cape et l'épée (que j'imagine dans des teintes assez proches et plutôt glaciales) représentent aussi une superficie non négligeable et il va être difficile d'employer l'aérographe sur une des deux parties sans que ça n’impacte l'autre. 

Après réflexion, j'y suis finalement allé en menant tout de front : j'ai d'abord fait l'ensemble des aplats, puis les éclaircissements, ce qui est l'ordre normal quand on travail au pinceau mais qui est plus délicat à l'aérographe car on risque de déborder.

Alors pour l'avoir fait dans cet ordre ? Et bien je me suis dit que toutes les couleurs que j'allais utiliser convergeaient vers la même couleur finale et que du coup, je ne risquais pas grand chose avec mon aéro.

Ainsi, la base de la robe a été un bleu glacial, la base de la peau un mélange de marron clair et de peau elfique, la base du manteau à été un gris clair Prince August. Mais la base bleue claire de la robe, je comptait l'éclaircir assez franchement vers le blanc. La peau, je comptait partir là aussi sur du blanc car je ne vois pas une reine des glaces avec un teint bronzé et le blanc permet de faire un teint bien pâle sans être cireux si on a mis une base chaude en dessous. La cape aussi devait finir en blanc : du coup, puisque les aplats étaient différents mais les éclaircissements très similaires, ça a été beaucoup plus simple à faire que je ne le craignais au départ.

Vous avez en gros les trois étapes sur la photo :


Les aplats sont posés au pinceau, puis tout est éclairci à l'aérographe, à l'exception des parties les plus délicates de l'armure où ça n'était pas possible de faire quelque chose de propre sans passer par la case pinceau.

J'ai fait l'épée en dernier en dissimulant le reste de la figurine : je voulais qu'elle ait une couleur dans les mêmes tons que la figurine, mais qu'elle s'en distingue suffisamment pour créer un peu de contraste. J'ai donc fait sans trop de peine un dégradé de couleur inversé de part et d'autre du fil de la lame et comme le dégradé va jusqu'au bleu nuit, ça donne à la lame une nuance que le reste de la figurine n'a pas.

Pour la suite, rien de bien sorcier : vernis satiné et encrage. La spécificité de cette figurine, c'est qu'au vu de ses couleurs principales, j'ai privilégié un encrage en bleu, pour rester dans les mêmes tons. 

Une fois l'encrage sec et nettoyé, j'ai tout vernis et j'ai soclé. Si vous regardez bien, vous pourrez constater que l'épée à une pierre précieuse à son pommeau : je l'ai passée en vernis brillant, ainsi que quelques bijoux ça et là et ça les fait bien ressortir, même si ça ne se voit pas beaucoup sur les photos.


En parlant de photo, je vous laisse avec un ensemble de photos que j'ai prises juste après avoir fini de faire mon effet de neige. Je verrai demain si ma petite mixture a bien tenu et si c'est le cas, je vous expliquerai comment j'ai fait.


vendredi 19 décembre 2014

Wargame & Peinture - Rackham - Shanys l'ombre (suite et fin)


J'ai fini Shanys l'Ombre, ma vieille figurine de Confrontation à qui j'essayais de donner un petit coup de jeune pour réparer mes erreurs du passé.

Ce qui fait la popularité de cette figurine, c'est sa pose très dynamique et son allure un peu dark, mais le plaisir du peintre avec elle, c'est surtout sa cape. C'est une très grande surface à peindre pour une figurine de cette échelle (à vue de nez 32mm) et on croise rarement de telles occasions de se lâcher quand on peint des personnages de ce format là.

Pour elle, j'ai donc voulu recycler ce que j'avais fait sur la moto de Penthésilée : faire des images de volutes en blanc sur fond noir pour ensuite tout repasser dans une couleur unique et transparente pour voir les effets en sous-couche.

Je suis donc passé à l'attaque mais je n'ai pas commencé par la cape mais par l'épée : la lame a été faite en vert pour évoquer un objet magique ou empoisonné. Curieusement, c'est la première chose que j'ai peinte contrairement à ce qui se fait en général car comme la lame était à part, je pouvais l'attaquer sans que ça impact le reste du boulot. 

Sinon la règle générale, c'est plutôt de commencer par les parties les plus grandes pour ensuite faire le plus petit. Quand on a un aérographe, ça permet de bourriner sur les surfaces les plus importantes et de déborder au passage sur les petits détails sans ruiner la peinture.

Pour le reste de la figurine, j'ai pris la miss et je l'ai passée en noir.

J'ai récupéré les gabarits que j'avais découpé dans du plastique pour Penthésilée et je les ai utilisés sur la cape de Shanys. L'objectif n'était pas de faire des flammes rougeoyantes mais plutôt des volutes d'ombres comme sur la photo ci-contre.

Pour ce faire, j'ai donc fait des ondulations en blanc puis j'ai tout repassé en bleu de France de la gamme Vallejo Air. Le bleu sur fond noir produit un bleu très foncé, alors que sur fond blanc, il donne un bleu plus clair : on aperçoit ainsi des volutes qui se forment mais restent discrètes et bien intégrées à la cape à proprement parler.

Pour le visage, le fait qu'elle porte un masque rend la chose assez simple à faire : j'ai pris un pinceau et je l'ai peint en brun clair, avant de souffler un  blanc cassé avec l’aérographe. En visant le dessus du masque, les ombres se forment toutes seules, avec notamment le creux pour les yeux.

J'ai juste fait un tout petit point blanc au creux des orbites pour simuler un petit reflet dans son regard. On m'a suggéré de lui faire un masque de ninja mais c'était déjà trop tard : elle a tout de même une petite larme bleu nuit sous l’œil. Donnez moi votre avis si vous voulez que je fasse autre chose mais oubliez pas que je suis pas très bon en dessin à main levé (freehand).

Le reste de la tenue a lui aussi été fait en bleu mais j'ai essayé de varier les nuances de bleu pour que le résultat final ne soit pas trop monotone. On retrouve à certaines endroits du bleu de France et du blanc dans des proportions diverses en fonctions du résultat que je voulais obtenir.

Pour éviter la même déconvenue qu'avec Penthésilée, j'ai utilisé du vernis mat : on me fera pas le coup deux fois de perdre mon beau motif.

Le difficulté finale, ça a plutôt été l'assemblage.

Comme je vous le disais dans le post d'avant, Shanys a une jambe rafistolée et j'ai donc pris mille précautions pour la monter sur son socle sans tout péter et... et du coup, c'est le socle qui a rompu !

Un petit bout de liège sous son talon s'est détaché de l'ensemble et il a fallu que je recolle comme je pouvais, en maquillant l'incident avec du sable que j'ai bien sur dû repeindre.

Je pense que c'est là mon principale point d'amélioration : quel que soit mon niveau de peinture, je finis souvent par l'abîmer lors de l'assemblage final. C'est toujours un peu décevant de se casser la nénette sur une figurine pour la dégrader lors de la toute dernière partie, mais c'est un truc qui ne vient qu'avec la pratique et comme ces temps-ci, je ne peins que des modèles uniques, la pratique peine à venir.

Heureusement, ma prochaine figurine tient d'un seul bloc, l'assemblage m'a donc posé moins de soucis.

Mais c'est une autre histoire. J'ai pas résisté à la tentation de mettre une image de mon ancienne figurine à côté de la nouvelle et quelles que puissent être les déconvenues que j'ai pu rencontrées, je trouve que ça valait quand même le coup de la refaire.

Sur ce je vous laisse, je dois aller finir de préparer mon week-end de pré-Noël !



mardi 16 décembre 2014

Wargame & Peinture - Rackham - Shanys l'ombre

Aujourd'hui, figurine surprise : je m'attaque à Shanys l'ombre pour le jeu Confrontation de la défunte société Rackham.

Ci-contre, vous la voyez comme je l'avais peinte avec le plus grand soin il y a dix ans. Comme les figurines de Rackham sont un peu plus grandes que celles de Games Workshop, le résultat était pas trop mal par rapport à ce que je faisais habituellement et j'avais été assez fier de mon travail.

Mais aujourd'hui, je ne peux pas m’empêcher de me dire que je pourrais faire mieux et c'est donc pour ça que j'ai décidé de la passer au glanzer et de la refaire à neuf.

J'ai pas mal joué à Confrontation vers 2003 / 2004, à la grande époque de ce jeu dont les figurines étaient incomparablement plus belles que ce qui se trouvait sur le marché. J'avais d'ailleurs choisi de monter une armée des Griffons d'Akkylanie uniquement pour pouvoir peindre la figurine de Myrà la Téméraire, une paladine en armure lourde avec épée à deux mains qui tuait tout (et que je referai peut être un jour, elle aussi).

Dans cette armée des Griffons, il y avait Shanys, la figurine qui nous intéresse aujourd'hui. Shanys l'ombre est l'assassin au service de l'ambassadeur des Griffons à Cadwallon, une cité franche qui est au monde de Confrontation ce que Baldur's Gate est aux Royaumes Oubliés : ZE place to be où tout le monde se côtoie et se met des coups de couteau dans le dos.

La figurine de Shanys est une curiosité à deux titres. Déjà parce qu'elle est une tueuse masquée au sein d'une armée d'inquisiteurs fanatiques et de templiers en armure, ce qui est déjà un contraste intéressant. Et aussi parce que c'est une figurine qui n'a été tirée qu'à 5000 exemplaires et qu'il n'en sera sans doute pas produites d'autres vu que Rackham a fermé.

Une petite recherche rapide sur E-bay permet de la trouver neuve à 40$. C'est pas une fortune, mais pour une figurine de 10 € il y a 10 ans, ça fait une sacré inflation.

Shanys est donc partie faire trempette dans le glanzer, le nettoyant ménager magique qui décape la cire d'un vieux parquet... et la peinture acrylique. Comme il s'agit d'une figurine métallique, j'aurais tout aussi bien pu faire le boulot avec de l'acétone mais mon bocal de glanzer ne me quitte jamais alors je n'allais pas m'en faire un deuxième d'acétone.

En frottant la figurine à la brosse à dent pour enlever la peinture, j'ai eu la mauvaise surprise de voir le pied se rompre à la cheville, un endroit particulièrement fin et sur lequel tout le poids de la figurine repose.

J'ai donc fait un trou de part et d'autre et j'ai inséré un petit bout de trombone pour rigidifier la jambe avant de combler la fissure et de poncer pour maquiller l'incident. Même comme ça, ça va rester précaire et j'ai des craintes pour la suite des opérations.

Une fois la figurine préparée, j'ai attaqué la sous-couche avec une combo que j'applique désormais systématiquement pour les figurines métalliques : un coup de sous couche à la bombe pour l'accroche puis un couche de primaire polyuréthane à l’aérographe pour l'uniformité de la couche de base et la résistance de la peinture. Les figurines métalliques sont celles sur lesquelles la peinture a le plus souvent tendance à ne pas tenir alors je me dis que deux précautions valent mieux qu'une.

J'ai attaqué le socle en même temps que j'attaquais la figurine. L'idée directrice était de trouver un moyen de surélever Shanys pour mettre en valeur sa posture à la "je te tombe dessus et ça va faire mal". Pour ce faire, j'ai empilé plusieurs couches de liège relativement étroites pour former l’imitation d'une formation rocheuse élevée.

J'ai ajouté du sable et j'ai attaqué la peinture avec une base de noir éclairci par brossage à sec en gris, gris clair puis blanc.
J'ai ajouté quelques touffes d'herbes statiques à la fin pour donner un peu de couleur au socle et je pense que ça devrait faire quelque chose de sympa pour la mise en valeur de Shanys quand je l'aurai terminée.

Et rien qu'avec ce socle, je trouve que ça valait déjà le coup de reprendre Shanys : elle sera bien mieux mise en valeur là dessus que posée en vrac sur son ancienne base.

Maintenant, je vais pouvoir m'attaquer à la peinture de la demoiselle à proprement parler et avec sa cheville fragile, je sens que ça va pas être de la tarte.

Hauts les coeurs !

vendredi 12 décembre 2014

Wargame & Peinture - Infinity 14 - Penthésilée

J'ai fini la patronne de mon armée : en l'ayant fini elle, j'ai un peu l'impression d'avoir fini mon choix des armes parce que c'est surtout elle que je voulais peindre et que je suis content du résultat.

Depuis le début de la semaine, j'ai pas fait grand chose sur la moto : je l'ai vernie en satiné et j'ai encré pour faire les lignes noires sur la partie colorée. J'ai collé les poignées et j'ai saupoudré les roues de pigments noirs pour les rendre un peu poussiéreuse.

Au final, j'ai verni le réservoir en brillant et c'est mon plus gros regret : la brillance tue les effets de couleurs, on voit beaucoup moins bien les flammes. Je suis trop dégouté, j'aurai du m'en tenir au satiné.

Concernant la demoiselle, j'ai fait rien que de très classique, à l'exception de l'épée avec laquelle j'ai voulu faire une touche de couleur qui pète un peu.

Je l'ai peinte en rose puis j'ai fait un effet de lumière par diagonale assez simple à réaliser. On masque la moitié de l'épée avec un post-it et un envoie un coup de blanc sur la base de l'épée puis on attend que ça sèche. Une fois sec, on met le post-it sur la moitié de la lame qu'on vient de finir et on envoie du blanc, mais cette fois-ci sur la pointe et voilà le travail.

Le blanc étant translucide, l'ensemble garde une teinte d'énergie rose qui est un bon complément avec le gris de la tenue de Penthésilée. Si le blanc est trop opaque, on a qu'à sortir un glacis de rouge comme du bloodletter Citadel par exemple mais en l’occurrence je ne l'ai pas fait car le contraste me convenait comme ça.

Sur le reste de la demoiselle, je n'ai rien fait de particulier si ce n'est que j'ai essayé de faire en sorte que chaque élément de sa tenue (poche, lanières, sac) ait une couleur différente de ses voisins. On m'avait la remarque sur les figurines précédentes que certains éléments de la gravure se fondaient avec leur voisins à cause de choix de couleurs trop proches les uns des autres et j'avais trouvé cette remarque très pertinente. J'ai donc essayé de varier les couleurs sur Penthésilée pour mieux souligner les détails.

Au final, ça donne l'impression qu'elle est plus détaillée que les autres alors que la gravure est en fait de même qualité : c'est juste que les choix de couleurs ont un impact sur la lisibilité de la figurine.

J'ai tout assemblé sur mon socle 55mm de Micro Arts et ça vaut vraiment le coup. J'aurais eu du mal à faire aussi détaillé et ça m'aurait pris beaucoup plus de temps alors que là, il m'a suffit de le peindre.

Je l'ai fixée au socle avec le roue avant empiétant sur le trottoir parce que je trouve que ça convient bien à une loubarde cyber-punk sortie d'Akira, mais la vraie raison, c'est que dans Infinity, l'orientation des figurines est importante : il faut pouvoir identifier l'arc frontal de 180° car ça a un impact en terme de règles de jeu pour savoir qui voit qui. Et du coup, la ligne du trottoir sur le socle permet de mieux matérialiser cet élément de gameplay.

Je trouve que c'est une figurine qui a une classe folle et que la gravure est vraiment de qualité. Apparemment, je suis pas le seul puisque Penthésilée a eu le droit à une édition spéciale qui est sorti peu après que je me sois acheté la version classique.

Du coup, faudra que je me rachète une deuxième Penthésilée pour peindre sa Harley du futur !

mardi 9 décembre 2014

Wargame & Peinture - Infinity 13 - La moto de Penthésilée

La phase 3 du choix des armes a commencé depuis un moment mais j'attendais la livraison de la buse de remplacement de mon aérographe pour me lancer.

Tout a été livré ce week-end et je suis passé à l'attaque en commençant avec la moto de la patronne de mon armée et, comme aurait dit ma grand-mère, je suis fier comme un bar-tabac.

Faut dire que je planifiais mon truc depuis un moment, j'ai choisi de peindre une armée Aleph uniquement pour cette figurine : une fille en moto, c'est trop la classe, surtout si elle est rousse.

La moto est assez facile à préparer car elle est en un seul bloc, seules les poignées sont à part. Cependant, un des cale-pieds était manquant et il a fallu que je le reconstitue avec un bout de trombone.

Une fois mon bricolage terminé, j'ai passé la moto en sous-couche noire et j'ai fait un brossage à sec de gris clair pour faire ressortir les arrêtes.

Le gros du truc a donc surtout été la peinture de l'effet de flammes. J'avais ça en tête depuis un moment et je rêvais du moment où j'allais pouvoir faire un test et je trouve que le résultat est pas mal.

J'ai commencé par masquer le gros de la moto avec de la patafix afin de ne voir que le réservoir. J'aurais pu faire ce motif sur une surface plus large mais le réservoir me semblait être la surface la plus simple à traiter.

J'ai découpé dans une feuille transparente pour rétroprojecteur un petit gabarit en forme de goutte d'eau et un deuxième avec des ondulations.

Pour la première étape du motif, j'ai créé des gouttes et des vagues en creux grâce à mes deux gabarits : le plastique masque une zone noires en forme de goute ou de vaguelette et le gris apparait comme un halo autour du pochoir, comme les volutes d'une flamme.

Une fois les volutes crées en gris, je les ai recouvertes de rouge et j'ai ainsi obtenu une base de flammes rouges.

J'ai ensuite repris ma goute et mes vaguelettes et j'ai recommencé à faire des formes en creux avec du gris clair, que j'ai ensuite recouvert en orange.

Comme le résultat était trop sombre et les deux couches orange et rouge pas assez contrastées l'une par rapport à l'autre, j'ai fait une troisième étape avec des volutes en blanc recouvertes avec du jaune puis j'ai tout remouillé en orange pour lier l'ensemble.

Au final, les multiples volutes sur trois tons donnent une bonne impression de flammes et je trouve que ça fait un effet super sympa.

En tout, ça m'a pris deux petites soirées, mais j'ai fait beaucoup de test avant d'arriver à un résultat satisfaisant. Sur mes premières tentatives par exemple, le gris était trop sombre et du coup, le rouge ne ressortait pas suffisamment.

Après m'être un peu fait la main, je pense que je pourrais le refaire sans trop de soucis et assez rapidement. Sur un véhicule Space Marine par exemple, ça aurait de l'allure. Par contre, je recommande de le faire sur un objet qui a un certaine surface : j'ai un peu lutté à ajuster mes pochoirs sur ma moto, je pense que je me risquerai pas à faire plus petit que ça.

Maintenant, il me reste plus qu'à fignoler deux ou trois trucs sur la moto... et il faut aussi que je m'occupe de la motarde =)

samedi 6 décembre 2014

Wargame & Peinture - Reaper Miniatures - Virina, Female Demon

J'ai peint une autre figurine en bone de reaper miniatures, en l’occurrence une sorte de succube que j'ai trouvée assez jolie.

Comme la marque Reaper ne se trouve qu'aux États-Unis, quand j'ai commandé la femme pirate d'Abs, j'ai amorti les frais de port en achetant un paquet d'autres figurines que je vais peindre au fur et à mesure.

Et j'ai donc commencé par celle-là, Virina, Female Demon si j'en crois le blister d'emballage.

La matière est à nouveau du "Bone" et les avantages et inconvénients demeurent : la gravure est pas au top mais elle n'a coûté que 2 €. 

Je viens de m’apercevoir que sur cette figurine en particulier, il existe aussi une version en métal. Elle est trois fois plus cher, mais les détails sont mieux dessinés : dommage que je sois passé à côté quand j'ai commandé =)

Pour la peinture, j'avais l'embarras du choix : j'ai trouvé des exemples de réalisation sur Internet avec à peu prés toutes les couleurs possibles et imaginables. Certains l'ont peinte avec une peau humaine, d'autres ont choisi des tons plus exotiques comme le jaune ou le bleu nuit et surtout le rouge. 

J'ai hésité à la faire en noir charbon, mais je dois admettre que j’emploie beaucoup le dégradé noir/gris et j'avais envie de faire autre chose. Du coup, j'ai choisi le rouge car même si c'est une teinte assez courante avec cette figurine, ce n'est pas quelque chose que j'ai l'habitude de faire.

Je vous ai fait une photo avec quatre étapes de réalisation.

Tout d'abord, j'ai utilisé un primaire blanc pour que le rouge soit plus éclatant et j'ai commencé par un rouge acajou de pré-ombrage. sur les parties basses.

J'ai ensuite passé un voile de rouge assez dilué pour qu'on voit l'ombrage par transparence. 

J'ai pris mon pinceau pour faire les cornes et les cheveux (le fouet qu'elle a dans la main gauche, en fait, c'est la fin de la tresse de ses cheveux).

Pour les yeux, j'ai fait simple : tout noir et un tout petit point blanc au milieu.

Comme le rouge ne me convenait pas trop, j'ai envoyé du blanc sur les parties hautes pour éclaircir encore d'avantage. J'ai aussi utilisé un gris sombre pour les cheveux et du terre d'ombre brûlée en ombrage des cornes et des sabots.

J'ai recouvert les zones un peu blanchies de la peau avec du orange et j'ai mis une pointe de blanc à l'extrémité des cornes avant de tout vernir pour l'encrage à l'aquarelle.

Pour le socle, j'étais à nouveau pas très inspiré, mais je savais déjà que je n'allais pas conserver celui qui est proposé de base aux pieds de la figurine. Je me suis aussi dit que comme la démone était assez monochrome, il fallait que je trouve une couleur complémentaire au rouge.

Et là, la réponse est pas si simple. 

Roue chromatique d'un artiste
L'opposé du rouge, c'est le vert
Je suis un peu daltonien et je travail dans le monde de l'impression : des fois, ça me fait considérer les questions de couleurs d'un point de vue assez technique. Alors voici mon aparté technique.

A propos de la couleur, les considérations techniques et celles d'un peintre sont pas forcément alignées. D'un point de vue artistique, par exemple, on peut travailler avec comme couleurs primaires le jaune, le bleu et le rouge. Le complémentaire du rouge, c'est alors un mélange 50/50 de bleu et de jaune, c'est à dire du vert.

Mais en travaillant avec le cyan, le magenta et le jaune comme primaires (comme dans une imprimante), le rouge, c'est un mélange 50/50 de magenta et de jaune, son opposé est donc le cyan.

C'est aussi pour ça que quand on se renseigne sur des notions de couleur, on a toujours des réponses très différentes. 

roue chromatique additive
L'opposé du magenta, c'est le cyan
Certains diront que les couleurs de base sont le rouge, le vert et le bleu (ce sont les couleurs de base de l'affichage d'un écran par exemple). D'autres diront que ce sont le cyan, le magenta et le jaune (les cartouches d'une imprimante) ou encore le jaune, le bleu et le rouge parce que c'est ce que dit la roue des couleurs d'un dessinateur.

Et c'est aussi pour ça que je lève les yeux au ciel quand je voie des vidéos sur youtube de gens qui sortent une roue chromatique pour justifier leurs choix de couleurs, parce que un coup sur deux, ils sortent la mauvaise roue.

Et donc pour revenir à ma succube, normalement, c'est l'espace matière qui est en cause (car on peint avec de la matière colorée) et normalement, c'est le vert qui est le complémentaire du rouge... sauf que moi, les nuances de vert, je n'arrive pas à les voir, donc j'ai décidé que je me moquais bien de savoir si le complémentaire exact était le vert ou le cyan et je me suis assis sur ma roue chromatique.

J'ai donc décidé de faire un socle qui aurait des éléments d'un vert un peu émeraude pour faire un contraste intéressant. Après avoir hésité à faire une sorte de dalle en marbre vert, j'ai finalement choisi de faire quelque chose de plus chaotique, avec des bouts de grappes en plastique que j'ai taillé en pointe avant de les coller sur le socle pour faire comme des éclats de cristaux sortant du sol.

J'ai badigeonné le reste du socle avec de la colle PVA un peu diluée pour la rendre plus facile à travailler, puis j'ai jeté du sable avant de retourner le socle et de le tapoter pour enlever l'excédent.

Après une journée de séchage, j'ai peint mon socle avec le vert émeraude pour les cristaux et j'ai fixé la succube dessus avant de vernir.

Et voilà le travail.


En tout et pour tout, cela a représenté trois heures de travail. Entre le moment où j'ai ouvert le blister et le moment où j'ai eu fini de peindre mademoiselle, deux heures et demi s'étaient écoulées, sachant qu'une demi-heure a été consacrée à attendre que l'aquarelle sèche. Pendant cette demi-heure, j'ai monté le socle et le lendemain, j'ai donc repris un demi-heure pour peindre le socle et fixer la figurine dessus.

Elle n'est pas parfaite mais la figurine de départ ne l'est pas non plus et si, par exemple, je devais faire une partie de jeu de role ce week-end et m'en servir comme monstre, trois heures de travail et 2 €, c'est finalement assez correct comme investissement.

mercredi 3 décembre 2014

Wargame & Peinture - Reaper Miniatures - Mariel Twinspar, Female Pirate

 Yo-oh-oh, et une bouteille de rhum !

Abs m'a demandé de lui peindre une figurine de femme pirate. A l'origine, la demande était même plus précise que ça : elle voulait une femme chat pirate, mais j'en ai pas trouvé (curieusement).

Pour une femme pirate, et pour tout autre demande qui sort un peu de l'ordinaire en fait, il y a Reaper Miniatures, un fournisseur américain qui a une gamme très vaste et qui couvre de nombreux thèmes d'heroic fantasy et au delà.

C'est comme ça que j'ai trouvé la figurine de Mariel Twinspar et que je l'ai peinte pour l'offrir à Madame.

C'est la première fois que je peins une figurine Reaper faite dans une matière qu'ils appellent le "Bone". C'est ce matériau qui les distingue sur le marché, car il leur permet de proposer des figurines à un prix défiant toute concurrence : 2,2 $ US pour la pirate par exemple. Pour essayer de vous décrire la chose, je dirai que ça ressemble à la matière dans laquelle étaient faits les soldats en plastique vert de quand j'étais gamin.

Ce n'est donc pas vraiment un matériau de haute qualité mais il est bon marché : la question que je me posais, c'est qu'est-ce qu'on a pour ce prix là ? 

Déjà, la figurine représente un modèle sympa. Si on veut faire une femme pirate, on ne croule pas sous le choix. La gravure n'est par contre pas terrible : la figurine manque de finesse, soit au niveau des détails (on distingue mal les boucles de la ceinture ou des chaussures), soit au niveau des jonctions (la limite entre le col et le cou ou entre le bandeau et le visage).

Plus grave, l'épée de la figurine est incurvée et je n'ai pas réussi à la redresser, même en la passant sous l'eau chaude avant de tenter de lui imprimer une nouvelle forme.

Du coup, je dirais que le "bone" cumule les inconvénients du métal et du plastique : comme le métal, il arrive parfois déformée, mais comme le plastique, il est difficile de lui faire prendre une autre forme.

Le tableau n'est pas très positif mais tout n'est pas à jeter. Les traces de moule sont déjà très estompées : la figurine est en fait assez facile à préparer, d'autant qu'elle est déjà soclée ce qui arrangera ceux qui sont pressés mais n'handicapera pas les autres car un bon coup de cutter permet de la détacher. Le Bone semble aussi relativement poreux : le primaire accroche très bien dessus et la peinture ne devrait pas s'écailler facilement.

Mais le gros avantage reste financier et ça se comprend facilement au vu du segment de marché auquel s'adresse Reaper Miniatures.

En fait, cette figurine n'est pas du tout faite pour faire du wargame et encore moins pour faire de l'exposition. La cible de Reaper, ce sont les joueurs de jeu de rôle : leurs figurines sont plutôt faites dans une optique de parties de Donjons et Dragons où le MJ utiliserait des cases pour matérialiser le combat.

En me basant sur les webcomics que je lis, je constate que les joueurs anglo-saxons utilisent souvent des figurines lors de leurs parties de jeu de rôle et c'est pour ça que Reaper propose autant de figurines différentes : il y a de bonnes chances que n'importe qui puisse trouver une figurine qui ressemble à son personnage.

Mais pour un Maitre de jeu qui vient déjà de dépenser 120 € dans les trois bouquins de base de D&D, la perspective d'acheter des hordes de gobelins et de squelettes au prix fort peut rebuter. Du coup, avec un prix de 2 $ la figurine et un grand choix de modèles, même à une qualité moindre, l'offre de Reaper colle plutôt bien. Ils sont d'ailleurs les fournisseurs officiels de figurines de Paizo, l'éditeur de Pathfinder et ils font aussi des figurines de l'époque victorienne, sans doute pour l'appel de Cthulhu.

C'est aussi pour ça que Abs voulait que je lui peigne une femme chat pirate : c'est ce qu'elle joue à D&D 5.

J'ai donc primé mademoiselle avec une bombe de blanc Citadel. J'ai ensuite aérographé les parties marrons et les parties en blanc cassé. 

J'ai fortement mélangé le marron avec de l'acajou pour donner des reflets rouges aux bottes et au manteau. Pour le corsage, pour ne pas déborder, j'ai fait le blanc au pinceau mais j'ai repris l'aérographe pour faire l'ombrage.

Pour la suite des opérations, je ne suis pas sorti des sentiers battus, si ce n'est que j'ai voulu essayer de lui faire une chevelure blonde et que je ne suis pas entièrement satisfait du résultat. Il faut dire que les cheveux blonds, c'est en fait assez dure à représenter de façon réaliste : le jaune, ça fait plutôt un effet poussin et ça colle ça très bien.

J'ai tenté une base mélangeant le blond et le blanc cassé en éclaircissant avec de l'ajout de blanc au fur et à mesure. On voit à peu prêt ce que j'ai voulu faire, mais ça n'est pas aussi joli que je l'aurais voulu.

Je suis beaucoup plus satisfait du socle que j'ai fait avec de la ficelle de cuisine et une touillette en balsa. Je me suis inspiré d'une vidéo d'Eons of battle, deux adolescents américains qui bricolent des bases avec tout un tas de matériaux de récupération avec des résultats de qualité variable, mais parfois très biens et toujours très simples à réaliser. Ils avaient fait une vidéo pour imiter le pont d'un bateau alors j'ai récupéré ça à mon compte.

J'ai rayé les touillettes avec une pointe pour créer des aspérités sur le bois puis je les ai coupées et disposées pour faire des planches en laissant un petit espace entre elles. L'espace est important pour laisser un creux noir qui permettra de bien dessiner la forme du plancher.

Pour l'imitation de cordage, j'ai utilisé une ficelle de cuisine que j'ai trempée dans un mélange d'eau et de colle à bois avant de la poser sur le socle. 

La peinture a été une formalité : marron pour les planches, blanc cassé pour la corde puis j'ai tout trempé dans un lavis marron sombre pour salir et user le tout. J'ai fait un brossage à sec en couleur sable pour redessiner un peu les arrêtes et voilà un joli socle en très peu de temps.

Au final, malgré le manque de finesse de la gravure et la couleur des cheveux, je trouve qu'on obtient un résultat pas mal pour une partie de jeu de rôle. Même si elle manque de détails, une peinture faite maison permet d'avoir des effets de lumière et éventuellement de dessiner les détails qui font défaut.

Si on ajoute un petit socle sympa, on a tout ce qu'il faut pour avoir une figurine avec un peu de cachet à poser devant la porte du prochaine donjon.