vendredi 4 octobre 2013

M&M - Scénario 0

Puisque vous insistez (si, si, j'ai vu quelqu'un insister au fond de la pièce), je vais poser ici les scénarios de ma campagne de Mutants & Masterminds.
Pourquoi ?
Et bien parce que j'ai écouté mon côté narcissique grandiose et il m'a dit : "vas-y coco, cela permettra aux cohortes inombrables de MJ de ce jeu hyper répandu de s'inspirer de ton oeuvre".
Et puis j'ai écouté mon côté ironique désabusé et il m'a dit : "si tes joueurs lisent ça, ils finiront peut être par se rappeler du contexte de la campagne au lieu de toujours foncer comme des gros bourrins".
Au final, mes multiples personnalités et moi-même, nous nous sommes mis d'accord pour poster les scénarios depuis le début, en y mettant parfois ce que les joueurs ont fait. Et aussi parfois ce qu'on avait prévu qu'ils fassent.

Scénario 0

Prologue


Ce scénario... n'est pas un scénario (attention, concept).
Il s'agit en fait d'une scène à lire pour mettre dans l'ambiance de la campagne. On peut par exemple la lire juste avant de commencer la création de personnages.



23H00 - Paris - Palais de l’Elysée.
Les bureaux sont encore allumés mais les barrières sont fermées. Aussi tard dans la nuit, seuls les collaborateurs les plus proches de la Présidence et le personnel essentiel passent les points de contrôle du bâtiment. 
A cette heure tardive, les gardes républicains ne montent plus la garde devant les grilles d’honneur mais les gendarmes veillent encore à la sécurité des lieux.  
En tout, ce sont 350 militaires qui assurent la sécurité du bâtiment, auxquels on peut associer les forces de police de la Place Beauvau. 
Au PC sécurité, les écrans vidéos permettent d’avoir un visuel sur les approches et l’intérieur du Palais.
Mais, chose inhabituelle, les écrans sont éteints.
Et les écrans sont éteints parce que la commande la console de sécurité est désactivée.
La procédure de sécurité indique que le responsable du PC sécurité doit tenter de le réactiver ou, à défaut, prévenir le Commandement militaire du palais de l’Elysée.
Mais comme le responsable du PC sécurité gît dans son sang, la console reste éteinte et le commandement militaire reste ignorant du fait qu’un intrus s’est introduit à l’étage du palais et se dirige calmement vers le Salon Doré où se situe le bureau du Président.
Mais trois salles précèdent l’entrée au salon doré : le salon vert, qui sert de salle de réunion et deux antichambres.
Un sous-officier de la garde républicaine se tient devant la première antichambre et fait face à l’escalier Murat.
Il meurt sans un bruit, sans même voir ce qui l’a atteint.
En enfilade de l’entrée de l’antichambre se trouve un couloir menant à l’aile est.
Et au moment où le garde meurt, deux autres gardes républicains passent le coin de ce couloir et aperçoivent leur collègue tomber.
C’est donc à 23H07 que les premiers coups de feu retentissent.
Les gardes républicains vident leurs chargeurs sur l’intrus.
A l’intérieur de l’antichambre, les policiers du SPHP (Service de Protection des Hautes Personnalités) verrouillent toutes les portes et sortent les pistolets mitrailleurs dissimulés dans la pièce.
En un clin d’œil, le haut de l’escalier Murat est un nuage de plomb, de fumées et d’échardes de boiseries.
D’autres hommes du SPHP, accompagnés de deux aides de camp de la Présidence, entrent dans le salon doré.
« Il faut aller au PC Jupiter, veuillez nous suivre Monsieur le Président »
Un des gardes ouvre une des portes de l’arrière du salon et s’engage dans un couloir qui file vers l’aile est.
Mais il ne va pas plus loin et s’effondre dans une gerbe de sang.
Et l’intrus pénètre dans le salon : il est auréolé de flammes vertes et tend les mains devant lui pour tuer.
L’orage se déchaine contre lui, le grand bureau est renversé sur le côté et le président abrité derrière.
L’aide de camp porteur de la mallette nucléaire le rejoint et appuie sur un bouton situé sur un bracelet électronique.
Une femme apparaît dans une explosion d’étincelles vertes et de balles de 9 mm.
Elle étend les mains et le salon doré se retrouve scindé en deux par un mur d’énergie solide.
Les tirs cessent et le calme revient.
«- Après toutes ces années, quel plaisir de vous revoir Her Doctor.
-Vous ?
-Hélas, je n’ai pas le temps de participer à une réunion d’anciens combattants ce soir. »
L’intrus disparaît dans une explosion dont le souffle butte contre le mur d’énergie. Le silence s’installe avant que les exclamations des renforts ne finissent par se faire entendre.
Les gardes du corps relèvent le Président un peu sonné et le soulèvent presque du sol pour l’évacuer. La femme interrompt le cortège
« Monsieur le Président ? Puis-je vous suggérer de reconsidérer ma demande budgétaire ? »

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