Amis de la finesse et de la poésie bonjour. Aujourd'hui, vous allez vous sentir comme chez vous car j'ai invité Volk le Bâtard (c'est son nom) à prendre le thé en notre compagnie. Oui, il arrive bientôt, le temps de finir de dévorer votre caniche.
Il déteste arriver à table avec l'estomac dans les talons.
Par contre il adore poser ses talons sur la table pendant qu'il se remplit l'estomac.
Comme quoi.
Il déteste arriver à table avec l'estomac dans les talons.
Par contre il adore poser ses talons sur la table pendant qu'il se remplit l'estomac.
Comme quoi.
Voici donc Volk, de chez Hasslefree miniature, une figurine qui sent bon la testostérone et qui m'a donné l'occasion de faire mumuse avec l'OSL de sa hache et les tatouages sur sa peau.
Pour le coup, ce n'est vraiment pas le genre de figurine que j'ai l'habitude de peindre. Quand je regarde les figurines individuelles posées dans ma vitrine, on retrouve une majorité de filles et même si certaines ont peu de vêtements, ce n'est pas pour afficher les mêmes abdominaux que l'ami Volk.
Mais cette figurine, en fait, je ne l'ai pas achetée et je ne l'avais même pas demandée. Pour mon anniversaire, mon épouse m'a offert une corbeille remplie de figurines Hasslefree et dans le tas, il y avait un cadeau de la maison : une figurine miscast.
Un miscast, c'est un loupé de moulage, une figurine qui est mal sortie à la production et qui n'est pas vendable. Sur une figurine métallique, ça veut dire en général qu'elle va être refondue mais chez Hasslefree, quand le miscast n'est pas trop important, on l'offre en cadeau pour les grosses commandes. Le geste est sympa d'autant que la plupart de leurs clients sont des modélistes et qu'un peu de bricolage ne les rebutera pas.
Sur ce bon vieux gentleman de Volk, le miscast consistait en deux éléments assez anecdotiques : la poignée de l'épée dans son dos était cassée mais livrée avec et une petite surface de la fourrure de sa cape n'était pas texturée. Rien qu'un peu de colle et de résine ne sache rectifier.
En plus, c'est une des figurines
métalliques les plus chères de leur gamme : Hasslefree explique en
détail ses coûts de fabrication dans leur forum et c'est très
instructif. Le prix d'une figurine métallique est fixé en fonction du
poids en métal et surtout de la place qu'elle prend dans un moule. Plus
la figurine est grosse, plus elle prend de place et moins on peut en
faire par cycle de moulage. Et il se trouve que le père Volk est très
lourd et qu'il prend beaucoup de place, donc en un tirage, on en produit
assez peu ce qui le rend 50% plus cher que les autres figurines.
Enfin après, ça reste Hasslefree : quand je dis cher, ça veut dire qu'il coûte 6 £, soit environ 8 €. Sur le marché actuel, en fait, c'est donné.
Dans la quantité de figurines qui attendent un coup de peinture de ma part, j'aurais tout de même pu laisser Volk poireauter un bon moment avant de me pencher sur son cas. J'ai des dizaines de trucs que j'ai acheté par compulsion (appelons un chat un chat) et qui correspondraient d'avantage à mes gouts.
Mais Volk, il pourrait m'être utile assez rapidement : avec sa gueule d'amour et sa grosse hache, c'est un boss typique pour une partie de jeu de rôle. Et mine de rien, en jeu de rôle, le gros des figurines à peindre, ce ne sont pas des figurines de joueurs, mais plutôt des figurines d'adversaires, et donc en général des figurines de méchants. Et c'est pour ça que j'avais trouvé cool de la part d'Hasslefree de m'offrir ce miscast car je n'aurais sans doute jamais acheté Volk alors qu'il pourrait m'être très utile pour jouer le rôle du chef barbare ou du gros mutant.
J'ai donc réparé les petites déformations de la figurine mais j'ai laissé le bras à part pour faciliter la peinture. J'ai beaucoup hésité car même si la peinture à part va être plus facile, ça va aussi rendre le montage définitif plus voyant. En effet, la limite entre le bras et le reste du corps restera légèrement visible alors que si je l'avais assemblée avant peinture, j'aurai pu gommer cette limite avec de la résine.
Mais j'ai arbitré en faveur d'une facilité de peinture en me basant sur le pronostic suivant : la limite bras/corps se fait au niveau de la cape de fourrure et ne se verra donc pas tant que ça.
J'ai lavé ma figurine au savon, non seulement parce que je soupçonne Volk d'avoir une hygiène corporelle douteuse, mais surtout pour éviter les surprises d'accroche. J'ai ensuite fait ma sous-couche en trois passages de primaire polyuréthane pour mettre toutes les chances de mon côté au niveau de la résistance de la peinture.
Je suis parti sur un bordeaux un peu crade pour le pantalon, une fourrure marron, des cheveux roux et surtout une musculature hyper soulignée. Pour faire ça, j'ai utilisé la technique de Duncan Rhodes. Duncan, c'est le peintre en chef de Games Workshop : il est l'auteur des manuels de peinture de la firme et, comme on peut s'y attendre, il arrive à faire des trucs sensationnels alors qu'il n'utilise que des pinceaux, de l'eau du robinet et de la peinture Citadel.
Pour faire des types musclés, ce qui lui arrive souvent vu la quantités de mecs baraqués dans les armées de Warhammer, il emploie une bonne vieille méthode de travail au pinceau avec une couche de base de peau sombre, un lavis, puis une ou deux couches plus claires sur les parties saillantes (biceps, coudes, pectoraux...).
C'est une méthode rapide et hyper visuelle : sur une figurine, plus on accroit le contraste entre la couleur de base et les éclaircissements, plus les muscles seront visibles et la figurine aura l'air de faire de la gonflette. A l’inverse, si on réduit ce contraste, les muscles sont moins dessinés. Sur Volk, pour mettre le contraste à fond, je suis parti sur une base marron clair et effectivement, ça lui fait des tablettes de chocolat à la Schwarzy ce qui était l'objectif visé.
Pour la fourrure, j'ai aussi fait classique avec une base marron claire , un lavis plus sombre, une deuxième couche de marron clair en évitant les creux et un dernier éclaircissement en blanc crème par brossage à sec. Je ne fais plus autant de brossages à sec qu'à la grande époque, mais pour des fourrures, ça reste le top : on met un peu de peinture sur un pinceau usé, on enlève l'excédent sur un sopalin et on frotte rapidement la figurine pour que la peinture se retrouve par petites touches sur les parties supérieures.
On m'avait vivement suggéré de peindre Volk comme un guerrier celte, alors les cheveux roux se sont imposés. J'ai aussi fait des tatouages pour lui donner un petit air de Picte.
Le truc pour les tatouages, c'est déjà qu'il faut être hyper précis sinon ça ressemble d'avantage à du barbouillage qu'à autre chose, mais il faut aussi faire des couches super fines sinon on voit une sorte de pâté sur la peau qui n'est pas réaliste. Là encore, l'aérographe peut être un super outil : il fait toujours des couches très fines et si on veut faire des tatouages tribaux aux formes géométriques, le scotch de masquage fait amplement l'affaire.
J'ai donc fait les tatouages en sotek green et, après avoir démasqué, j'ai passé un dernier glacis de couleur chaire pour lier le bleu/vert du tatouage avec le reste de la peau.
Au niveau de la hache, j'ai fait des teintes métalliques très classiques, mais pour agrémenter le tout, j'ai passé le tranchant à l'encre verte avant de souffler un dégradé de vert visqueux et de blanc pour faire une sorte de hache magique. J'ai repassé de l'encre verte dans la rune en forme de loup car elle ne se voyait pas suffisamment à mon goût.
A l'assemblage final, j'ai eu une petite surprise : à l'origine, ma crainte était que la limite entre le bras et le corps se voit trop, mais en fait, le problème n'est pas venu de là. Je ne sais pas où j'ai loupé, mais la fourrure de la cape n'avait pas la même couleur que la fourrure en haut du biceps droit. J'ai sans doute du oublier une couche de brun et j'ai donc du reprendre ce bout là. Ce n'est pas un problème très gênant, mais ça fait bizarre de s'approcher de la fin d'une figurine, de l'assembler et de se rendre compte qu'il y a un truc qui ne va pas du tout au niveau de la couleur.
J'ai vernis, j'ai encré, j'ai nettoyé et j'ai re-vernis et voilà le boulot.
Il a quand même une sacré tronche, celle du mec qu'on laisse passer assez facilement devant à la caisse du magasin. Comme pour les autres figurines Hasslefree, Volk a été assez facile à faire mais il m'a tout de même donné l'occasion d'expérimenter deux ou trois trucs sympas.
Maintenant, il faut que je trouve une bande de sous-fifres adaptée à ce grand leader charismatique.
On m'avait vivement suggéré de peindre Volk comme un guerrier celte, alors les cheveux roux se sont imposés. J'ai aussi fait des tatouages pour lui donner un petit air de Picte.
Le truc pour les tatouages, c'est déjà qu'il faut être hyper précis sinon ça ressemble d'avantage à du barbouillage qu'à autre chose, mais il faut aussi faire des couches super fines sinon on voit une sorte de pâté sur la peau qui n'est pas réaliste. Là encore, l'aérographe peut être un super outil : il fait toujours des couches très fines et si on veut faire des tatouages tribaux aux formes géométriques, le scotch de masquage fait amplement l'affaire.
J'ai donc fait les tatouages en sotek green et, après avoir démasqué, j'ai passé un dernier glacis de couleur chaire pour lier le bleu/vert du tatouage avec le reste de la peau.
Au niveau de la hache, j'ai fait des teintes métalliques très classiques, mais pour agrémenter le tout, j'ai passé le tranchant à l'encre verte avant de souffler un dégradé de vert visqueux et de blanc pour faire une sorte de hache magique. J'ai repassé de l'encre verte dans la rune en forme de loup car elle ne se voyait pas suffisamment à mon goût.
A l'assemblage final, j'ai eu une petite surprise : à l'origine, ma crainte était que la limite entre le bras et le corps se voit trop, mais en fait, le problème n'est pas venu de là. Je ne sais pas où j'ai loupé, mais la fourrure de la cape n'avait pas la même couleur que la fourrure en haut du biceps droit. J'ai sans doute du oublier une couche de brun et j'ai donc du reprendre ce bout là. Ce n'est pas un problème très gênant, mais ça fait bizarre de s'approcher de la fin d'une figurine, de l'assembler et de se rendre compte qu'il y a un truc qui ne va pas du tout au niveau de la couleur.
J'ai vernis, j'ai encré, j'ai nettoyé et j'ai re-vernis et voilà le boulot.
Il a quand même une sacré tronche, celle du mec qu'on laisse passer assez facilement devant à la caisse du magasin. Comme pour les autres figurines Hasslefree, Volk a été assez facile à faire mais il m'a tout de même donné l'occasion d'expérimenter deux ou trois trucs sympas.
Maintenant, il faut que je trouve une bande de sous-fifres adaptée à ce grand leader charismatique.
Magnifique !
RépondreSupprimerMagnifique !
RépondreSupprimer