samedi 2 mai 2015

Campagne Dark heresy - Scenario 1

Voilà un bout du premier scénario de Dark Heresy. Je vias le poser là pour motiver le MJ à continuer sa campagne.
C'était très sympa à jouer, je suis sûr que le reste sera du même tonneau.




La plateforme commence à s’élever. Elégante et luxueuse, elle glisse dans un soupir mais je sens ses rouages en mouvement et le flux de l’énergie qui l’anime.

Je sens aussi la peur autour de moi.

Une trentaine d’officiers de l’Adeptus Arbites nous accompagne et depuis que nous leur avons agité nos rosettes inquisitoriales sous le nez, ils sont nerveux.

Chandra dessinée par Cryptcrawler
Moi aussi je suis nerveuse. Un peu plus tôt, une épée tronçonneuse a manqué de me décapiter, arrachant mon masque de cuivre au passage. Du coup, je suis tête nue et visage découvert et j’ai l’impression que tout le monde me regarde. C’est tout de même plus facile de parler avec l’autorité d’un membre de l’Adeptus Mechanicus quand on en a l’apparence. Là, avec mes tâches de rousseurs, ils doivent se demander si je n’ai pas emprunté ma robe rouge dans le premier atelier qui passait.

Encore trois minutes d’ascension et nous aurons atteint le sommet de la falaise et son auditorium. Là-haut, nous allons trouver le conseiller Orlov, le dirigeant réel de cette planète et nous allons l’arrêter pour hérésie.

Ça aussi ça doit les rendre nerveux.

Je prends mon com-vox et je balaye la fréquence à la recherche de celle du techno-prêtre du palais. Je lui ai demandé de me mettre en communication avec le Serena’s Hope qui doit être en orbite : j’espère qu’il a fini par y arriver. Le bruit de statique s’estompe et j’entends la voix de Severus Decaine, le Libre-Marchand qui nous a amené ici

-Ici Decaine, j’écoute.
-Seigneur Decaine, ici Novia, j’ai un service à vous demander.
-Encore ?
-Rassurez-vous Seigneur, normalement, ça ne devrait pas impliquer de destruction de matériel cette fois. Enfin, pas le vôtre en tous cas.
-Je plaisantais, quel service puis-je rendre à l’Inquisition aujourd’hui Techno-Prêtresse Novia ?
-Pouvez-vous déplacer votre croiseur en orbite au-dessus de la ville et vous préparer à la raser par bombardement orbital je vous prie ?

Un silence tombe au bout de la ligne.
Un silence tombe aussi dans la cabine de l’élévateur, tout le monde me regarde.
Si seulement j’avais mon masque.

-Vous… vous me demandez de bombarder une planète ?
-Correction : je vous demande de vous préparer à le faire. Si vous n’avez pas de nos nouvelles dans une heure, c’est que l’hérésie aura commencé à se répandre et seule une frappe massive pourra encore sauver ce monde.
-Très bien, alors j’attends de vos nouvelles.
-Je n’y manquerai pas. l’Empereur nous garde !

Je coupe la communication. Marcus et Ophilia ont répété mes derniers mots en les criant, les officiers de l’Adeptus Arbites les répètent à leur tour. Tout le monde a l’air déterminé, professionnel et effroyablement tendu. J’ai une idée.

-Vos âmes, c’est votre affaire, l’âme de vos armes, c’est la mienne. Présentez-les-moi pour qu’elles reçoivent enfin le respect qu’elles méritent.

Toutes les armes sont tendues vers moi. Je passe la main sur chacune d’entre elles et je récite le Catéchisme de la Machine.

-Par ta force, tu me protèges,
Par mes soins, je te répare,
Par l’huile consacrée, j’apaise ta colère,
Esprit de la Machine, sois serein,
Accepte ma bénédiction

Ophilia a l’air particulièrement attentive. Il faut dire que lors du dernier échange de tir, son fusil d’assaut s’est enrayé au moment où un mercenaire lui sautait dessus.

Marcus me présente un pistolet laser réglementaire de la flotte impériale. Sans fioriture ni extravagance, c’est une arme que je ne l’ai jamais vu utiliser en dehors d’un stand de tir.

Mes deux partenaires me regardent du coin de l’œil.
Elle tue. Il parle aux gens. Je répare ce qu’ils cassent.
Je trouve que nous formons une équipe efficace.

L’élévateur arrive enfin à destination.

Les portes s’ouvrent et nous surgissons sur la plateforme d’arrivée. Le personnel de sécurité est présent en force. Nous sommes arrivés sans prévenir qui que ce soit, la surprise est totale. Marcus brandit sa rosette et réquisitionne tous les gardes.

Ophilia est partie devant, conformément au plan.

Le récital a déjà commencé. La voix magnifique de la cantatrice résonne au travers de tous les hauts parleurs de la ville.

Notre groupe d’intervention court dans les couloirs de l’auditorium en direction des loges officielles. Chaque cordon de sécurité est franchi de la même façon : on tente de nous arrêter, nous brandissons nos rosettes, les gardes se mettent au garde à vous et nous leur ordonnons de nous suivre. Une vraie cavalcade sur un air d’opéra.

Nous arrivons enfin devant la loge du gouverneur planétaire.

Le lieutenant qui nous accompagne s’apprête à toquer à la porte. Marcus l’interrompt avec un sourire pincé. A moi de jouer.

Je me mets en face de la porte, encadrée par des officiers en armure carapace armés du lourd fusil à pompe de l’Adeptus Arites. La voix de la cantatrice monte d’un ton. Je prends une large inspiration et j’enfonce la porte d’un coup de pieds.

-Inquisition ! Que personne ne bouge !

Dire que j’ai créé un effet de surprise serait un euphémisme. Le gouverneur fantoche reste pétrifié, incapable de se lever ni même d’articuler un son audible. Le visage de son conseiller tourne à l’écarlate. A côté d’eux, il y a même des dames vêtues de robes hors de prix qui s’évanouissent.

Je me tourne vers le traître.

-Conseiller Orlov ! Au nom de ma maîtresse l’Inquisitrice Carmington, je vous arrête pour hérésie !

Derrière moi, les Arbites investissent la loge. L’intervention n’est pas particulièrement discrète et bizarrement, ça n’empêche pas la cantatrice de chanter. Je jette un coup d’œil rapide sur la scène en contrebas. Elle se tient debout, les bras écartés et elle chante comme si de rien n’était.

La voix d’Orlov me ramène à ma préoccupation principale.

-Ce sont des imposteurs ! N’écoutez pas ces traitres, ils ne font pas partie de l’Inquisition !

J’ai une rosette à triple encodage rubicond qui prouve que je travaille pour l’Inquisition, mais au milieu de cette salle de concert, c’est vrai que c’est un élément de preuve difficilement exploitable pour des agents de la loi sans cyber-implants. Je constate que certains d’entre eux ont l’air de vaciller et tournent vers leur officier un regard interrogateur.

Marcus va leur expliquer. Marcus explique mieux les choses que moi. Moi, j’expose des faits et personne ne les comprends alors que Marcus, lui, il raconte des histoires et les gens les trouvent crédibles.

La voix de la cantatrice monte encore d’un ton, mais cette fois-ci, quelque chose a changé. La beauté du chant laisse la place à quelque chose de plus discordant, plus brutal. Et tout à coup, des murmures se font entendre.

La vague psychique balaye la salle d’un coup alors que la cantatrice dévoile son chant corrompu. Mes electro-synapses font leur office et filtrent l’effet de saturation. A côté de moi, un officier de l’Arbites tombe à genoux, la tête entre les mains. De nombreux spectateurs commencent à pousser des cris alors que la panique s’installe.

Le conseiller Orlov profite de la cohue pour passer par-dessus la balustrade et se laisser tomber dans la salle. Vu la hauteur, il s’est sans doute fait mal mais il va bien falloir le rattraper.

Je bondis sur la rambarde et je me jette dans le vide à mon tour. Je récite la litanie d’activation en lingua technis et je sens tout de suite la chaleur de ma réserve énergétique interne qui se libère d’un coup. Mes semelles crépitent à cause de l’électricité statique et je commence à surfer en spirale pour descendre dans la salle.

Au-dessus de moi, Marcus s’est lui aussi précipité vers la balustrade. De là, il tend la main vers la scène et tout à coup, la cacophonie cesse. Je ne sais pas ce qu’il a fait et à vrai dire, je ne suis pas certaine d’avoir envie de savoir, mais la salle est plongée dans un silence total et irréel.

Alors que je glisse sur les courants magnétiques, j’essaye de jeter un coup d’œil autour de moi.

Dans la salle, les spectateurs ont toujours l’air paniqués : ceux qui sont en possession de leurs moyens tentent de fuir alors que d'autres sont encore sous le choc de l’attaque psychique.

Sur la scène, la cantatrice semble toujours en train de chanter mais je ne l’entends plus. Vu sa tête, elle n’a pas l’air contente de voir l’effet de son chant ainsi affaibli. Son mécontentement se mue en surprise quand la première balle la frappe en pleine poitrine. Elle reste debout, interdite, alors qu’une autre balle la frappe, suivie d’une autre, et d’encore une autre.

Au-dessus de moi, depuis les passerelles techniques qui courent au plafond, Ophilia est en train de vider son chargeur sur la diva. Nul besoin de silencieux, la sphère de silence de Marcus étouffe complètement le son de son arme. Seuls les éclairs de ses tirs permettent de distinguer la tireuse dans la pénombre.

La cantatrice s’écroule sur la scène alors que je m’écroule sur le conseiller Orlov. Ce dernier tente de sortir un pistolet laser d’apparat. Je lui enfonce mon bâton au niveau des côtes et j’active la décharge d’énergie. Il tressaute et s’évanouit.

Le son revient peu à peu mais il s’agit surtout de cris de paniques et de hurlements.

La scène est devenue un véritable bain de sang. Une partie des musiciens se tient recroquevillée de terreurs alors que d’autres continuent de jouer de façon frénétique. L’imprésario de la diva, complètement paniqué, bondit sur la scène en appelant au calme.

Il tourne le dos aux musiciens quand ces derniers commencent à se tordre et se déformer. Ils finissent par disparaître et laisser place à des créatures inhumaines dont la seule apparence pue le warp. Elles crient, ondulent et agitent les pinces difformes qui ont remplacées leurs mains. Dans un hurlement de délice, elles déchirent l’impressario de leur pince et descendent dans la salle pour commencer à massacrer le public.

Je n’y connais pas grand-chose en sorcellerie et autres horreurs du warp, mais si ce concert n’était pas une invocation alors je ne sais pas ce que c’était.

Marcus m’a rejoint dans la salle et Ophilia est en train de recharger son arme. Vu que les créatures démoniaques sont au cœur de la foule, elle ne va pas pouvoir leur tirer dessus sans faire de victimes. Elle jette un œil vers nous et nous hochons la tête. C’est ça où une invasion du warp dans la réalité, nous n’avons pas le choix.

Ophilia reprend le tir, appuyée par les officiers de l’Adeptus Arbites qui ont enfin retrouvé leur cohésion. Marcus tend la main et foudroie une des créatures avec un de ses éclairs psychique. Nous avons attiré leur attention.

Les créatures se jettent sur Marcus en bondissant par dessus les rangées de sièges. Elles semblent voler autant qu’elles courent et leurs mouvements sont difficiles à suivre. Mon système de lévitation magnétique est toujours actif, j’en profite pour bondir sur un dossier et m’interposer.

Je fais un moulinet de bâton et je suis prête à les accueillir.

J’ai passé mon enfance à jouer avec des bâtons mais celui que je tiens n’a pas grand-chose à voir avec les bâtons que j’utilisais pour mener les troupeaux quand j’étais gamine. Celui-là dispose d’une cellule énergétique à chaque extrémité et j’ai déjà neutralisé des hommes de deux fois mon poids avec lui.

En l’occurrence, vu la taille des pinces de ces créatures, je vais plutôt me concentrer sur l’idée de rester en vie. Pour compenser avec leur vitesse, je lance un calcul de trajectoires pour mes parades. Le silicium prend le relai : de la faiblesse de l’esprit, Omnimessie, sauve-moi.

La première bête tente de me cisailler la tête, mais un moulinet de bâton dévie son coup.
La seconde veut atteindre Marcus mais elle doit reculer quand mon arme vient crépiter devant son visage.
La troisième bondit sur moi mais se fait cueillir en plein vol par une rafale d’Ophilia.

Elles ne sont plus que deux et elles semblent surprises que je leur résiste. Encore un coup de pince que je dévie sur le côté et Marcus réplique, faisant disparaitre la créature dans un nouvel éclair d’énergie.

J’entends le lieutenant de l’Adeptus Arbites ordonner d’ouvrir le feu.

Seule l’électronique me permet de me jeter à terre à temps avant qu’une quinzaine de tir de fusils à pompes ne viennent volatiliser le dernier démon.

Les armes à feu finissent par se taire et je me redresse dans la fumée et les débris. Marcus se tient à côté de moi, la main tendue, crépitante d’énergie psychique. De son perchoir, Ophilia scrute la salle, prête à faire feu.

Le déferlement de violence a été brutal et fulgurant. Autour de nous, des spectateurs en état de choc pleurent ou essayent de fuir comme ils peuvent. L’Adeptus Arbites tente de reprendre le contrôle de la situation mais ce n’est plus notre affaire.

J’attrape Orlov par le col et je vérifie qu’il respire encore.
Marcus donne des ordres pour faire arrêter les derniers musiciens de la suite de la cantatrice.
La fête est terminée.

jeudi 16 avril 2015

Wargame & Peinture - Reaper Miniatures - Shaeress, Dark Elf Queen

Heroes of the Storm et les visites familiales ont pas mal tapé dans mon temps de peinture, mais petit à petit, j'ai fini par terminer une figurine Reaper qui me faisait de l’œil : celle de Shaeress, la reine des elfes noirs.

A vrai dire, je n'ai aucune idée de qui est Shaeress, mais la figurine est vraiment sympa avec ses arabesques et ses longs cheveux, alors je me la suis offerte. Elle existe en métal ou dans le plastique mou et pas cher de type Bone de chez Reaper, mais comme la version métallique est plus qualitative et pas très onéreuse pour autant, c'est celle-là que j'ai achetée.

Le Bone, c'est bien dans le principe car ça permet d'avoir plein de figurines pour pas cher mais en matière de qualité, on a tout de même mieux avec du métal.

La figurine se présente en trois morceaux : quasiment tout tient en un bloc sauf la longue chute de cheveux et le bras gauche.

Au niveau de ce dernier, la connexion avec le corps n'est pas si facile que ça à faire. L'emboitement n'est pas évident et comme l'assemblage ne me semblait pas d'une rigidité à toute épreuve, j'ai contre-percé. Le contre-perçage, c'est une méthode qui consiste à faire un trou dans les deux pièces à assembler pour insérer une tige métallique qui va donner de la robustesse à l'ensemble. La tige métallique, en l’occurrence, c'est un terme un peu pompeux pour désigner un bout de trombone coupé à la bonne longueur.

J'ai aussi remarqué quelques creux et imperfections de surface à certains endroits et j'ai comblé avec du mastic liquide.

Pour la peinture, j'ai commencé avec une intention assez claire : je voulais suivre le titre de la figurine et la peindre comme une elfe noire. Et une elfe noire, ça a la peau noire (si). Le souci, c'est que j'ai jamais fait de peau noire avant Shaeress.

De plus, il existe une multitude de teintes de peaux foncées, surtout quand on regarde les illustrations d'elfes noirs. Les teintes vont du noir d'ébène au gris en passant par toutes les nuances de brun mais aussi de mauve. Après réflexion, j'ai joué la sécurité en faisant la teinte qui me semblait la plus simple à réaliser : le marron foncé.


C'était un choix de facilité et je ne le regrette pas car je trouve que j'ai obtenu un rendu pas mal. Cependant, on a du mal à retrouver la couleur de peau habituelle d'un elfe noire.

Du coup, par contraste avec la peau sombre, j'ai fait son armure en blanc crème, les cheveux en blanc et les étoffes en rouge vif.

Dans l'absolu, elle n'est pas très difficile à peindre et il n'y a que deux aspects un peu piégeurs. Le premier, c'est les bras car on peine un peu à identifier ce qui est de l'armure et ce qui est du tissu. Le second, c'est les arabesques de l'armure au niveau de son ventre car les fils sont très fins.

Pour les faire, je les ai peintes en couleur crème en tapant un peu large, puis j'ai repassé le ventre en marron foncé en recouvrant le blanc crème qui avait débordé. Ainsi, j'ai laissé juste ce qu'il faut de blanc crème là où c'était prévu et l'encrage à l'aquarelle a fait le reste en créant une délimitation bien visible entre la peau et l'armure.

En parlant de l'armure justement, je suis assez content de la couleur que j'ai obtenue. J'ai fait une couche de base en couleur sable de Prince August Air, puis j'ai ombré avec de la terre d'ombre brulée avant d'éclaircir avec du blanc. J'ai ensuite passé un lavis de brun clair avant de nettoyer avec la même couleur sable appliquée au pinceau.

Au niveau du visage, je lui ai fait les yeux rouges. A l'origine, j'aurai aimé qu'ils soient plus vifs que ça mais ils sont très petits et très difficiles à faire alors dès que j'ai obtenu un résultat proche du satisfaisant, j'ai décidé de ne pas prendre de risque et de m'en contenter.

Ce n'est qu'une fois la figurine terminée que je me suis rendu compte que ses oreilles pointues dépassaient au milieu de ses cheveux. Nerf les oreilles des elfes quoi !

Au niveau du socle, j'étais embêté car comme souvent chez Reaper, la figurine est déjà posée sur un socle et que celui-ci est pour ainsi dire impossible à enlever.

Pour autant, ce socle n'est pas rond et dans le cas de Shaeress, il est même assez volumineux. Du coup, soit on la laisse comme ça, soit on la pose sur un socle standard en essayant de camoufler le socle d'origine dans le socle définitif. 

Comme je ne voulais pas la laisser comme ça, il a fallu que je trouve une façon de la socler. Pour ce qui est de la taille du socle, j'ai pris un socle prévu pour Warmachine car ils sont sensiblement plus gros. Même là-dessus, elle était un peu serrée mais j'avais mon idée en tête.

J'ai collé autour de la figurine des bout de liège serrés les uns aux autres et j'ai tout peint en noir avant de brosser à sec en gris. Ainsi, elle semble être sur un sol en pierres brutes, un peu comme le sol d'une caverne ce qui peut coller à une elfe noire.

Au final, même si la peau n'est pas somptueuse, je la trouve sympa cette elfe noire. Elle pourrait me servir de personnage si je devais faire une ensorceleuse drow à Donjons et Dragons où tout simplement si j'ai besoin d'une méchante sorcière spécialisée en araignées.

En même temps, Abs a une arachnophobie assez prononcée et je ne voudrais pas que ma figurine soit balancée dans le jardin comme toutes les araignées qui ont eu la mauvaise idée de se balader dans notre salon.

lundi 6 avril 2015

Wargame & Peinture - Raging Heroes - Lady Hilda von Stroheim

Et voilà une nouvelle jeune fille a la mine tout à fait sympathique et avenante : lady Hilda von Stroheim, une figurine de Raging Heroes.


Cette figurine fait partie de leur premier Kickstarter et appartient à l'Iron Empire, une des trois armées du projet. Le site de Raging n'est pas très bavard sur le background des armées de leur Kickstarter mais en gros, l'Iron Empire, c'est une faction de nécromanciennes allemandes avec des morts-vivants. Un mariage des genres tout à fait judicieux !

Mon hypothèse, c'est que celui qui a eu l'idée d'origine de cette armée doit tourner aux acides, c'est pas possible autrement... sauf que dans la dernière campagne de jeu de rôle que j'ai maîtrisée, j'ai mis comme ennemis des zombis-nazis-loup-garou. Les grands esprits se rencontrent !

Hilda von Machin, c'est donc un commandant de cette armée et comme la figurine a vraiment de la gueule, je me la suite faite offrir à Noël dernier quand on a fait une grosse commande groupée.

Elle est en métal et comme d'habitude, c'est vraiment du beau boulot. Les détails sont fins et il n'y a pas de surprise sur la qualité. Au niveau des options, il y a deux têtes proposées : une avec le visage apparent et le monocle qui va bien et la seconde propose un casque à pointe avec respirateur du plus bel effet. Toujours dans les options, au niveau de sa main droite, on peut lui mettre une longue vue ou un pistolet qui ressemble à un Luger, le pistolet emblématique des officiers allemands qu'on retrouve entre les mains de 50% des super méchants hollywoodiens.

Par contre, le tas de crânes sur lequel elle pose son pied n'est pas optionnel. J'aurais bien aimé pouvoir y mettre autre chose comme par exemple un débris de char ou un bout de mur détruit car le tas de crâne n'est pas forcément mon premier choix visuel mais aussi parce que si on pose son pied ainsi sur un tas de crânes, et bien on les casse ou ils roulent et on se casse la figure.

Pour le schéma, comme je suis dans une phase de bleu, je l'ai peinte avec cette couleur mais avec une petite variation.

Après avoir passé le primaire, j'ai fait des coups de noir, de gris et de blanc pour faire un pré-ombrage et je n'ai passé le bleu qu'en dernière couche et de façon assez légère pour faire des reflets de bleu sans que cela devienne la couleur principale.

Le résultat final est une sorte de bleu-gris qui colle assez bien à l'idée que je me fait de l'armée d'origine de la figurine.

Pour l'intérieur de la cape, j'ai eu la main beaucoup plus lourde sur le bleu pour bien la distinguer du reste de l'uniforme et lui donner un côté moins terne. Plus je l'utilise, plus j’adore le midnight blue.

La couleur rendait bien mais le tout était tout de même assez uniforme alors j'ai fait un motif de bandes de sécurité jaune noir sur l'épée tronçonneuse. J'ai beau l'avoir fait à plusieurs reprises, ça reste une appréhension d'enlever les scotchs de masquage à la fin car je me souviens bien de la fois où j'avais embarqué le reste de la peinture.

Pour être tout à fait honnête, les rayures sont mieux faites d'un côté que de l'autre mais, par coup de chance, le côté le moins réussi, c'est celui qu'on ne voit pas =)

Je ne suis pas tout à fait satisfait du rendu de mes couleurs sur le visage car je lui trouve un air trop rose. J'ai beau avoir fait pas mal de visages de filles, j'ai toujours la même difficulté à faire des teintes de peau un tant soit peu naturelles. Du coup, je regrette un peu de ne pas lui avoir collé la tête casquée.

Par contre, une fois n'est pas coutume, je suis content de la couleur des cheveux fait en noir avec des reflets de bleu. J'y suis allé par petites touches et sur ce coup, je m'en sors mieux que d'habitude.

Et voilà la figurine terminée.

Elle ferait une super figurine de remplacement pour une armée assez rare de Warhammer 40 000 : les Death Korps of Krieg. Il s'agit d'une version de la garde impériale avec des uniformes qui ressemblent à ceux des allemands de la première guerre mondiale. Les figurines officielle sont un peu vieillottes alors que celle là, pour faire un officier, elle tue.
 


mardi 31 mars 2015

Wargame & Peinture - Warmachine - Lieutenant Allison Jakes

Pour quelqu'un qui n'avait jamais peint de figurine de Warmachine, ces temps-ci, je ne m'arrête plus !

Après avoir peint deux figurines pour représenter des PJ à la campagne de Dark Heresy, j'ai voulu peindre cette figurine d'Allison Jakes, mais sans avoir aucun objectif précis en tête. En fait, quand j'ai passé commande pour les deux premières, j'ai pris un peu de temps pour regarder les autres figurines du catalogue du fabricant : Privateer Press.

Je n'ai pas vu que des trucs à mon goût mais j'ai trouvé que cette figurine sortait vraiment du lot alors je l'ai rajoutée à la commande pour la peindre en plus des deux autres. Elle a une pose très dynamique, sa tenue est vraiment sympa et elle vient s'ajouter à liste pas si longue que ça des figurines féminines très réussies avec une tenue vestimentaire normalement couvrante.

Elle a aussi un super visage où les traits sont bien dessinés et on n'a pas besoin de chercher où peut bien se trouver la limite entre les yeux et la peau. Au final, cela permet d'éviter le visage difforme qu'on peut parfois avoir quand la qualité de gravure n'est pas complètement au rendez-vous et que la peinture ne compense pas.

Contrairement au gun mage adept, son flingue ne ressemble pas à un vieux tromblon à poudre noire et elle peut donc intégrer un univers Steam Punk ou un truc un peu plus futuriste sans avoir besoin de beaucoup de conversion.

Le sac à dos mécanico-énergétique est éventuellement dispensable et j'ai hésité à ne pas le mettre. Cela aurait été facile à faire : le dos est sculpté avec tous les détails adéquats, seul un creux indique que l'on peut ajouter le sac et j'aurais pu le combler au green stuff. Mais ce sac est finalement assez discret et ajoute du caractère à la figurine, alors je l'ai conservé.

En terme de schéma de couleurs, j'ai à peu prêt suivi les couleurs officielles, c'est à dire une rouquine avec une armure bleue comme le reste de son armée : les cygnars. Je n'ai pas trop manqué de références car le lieutenant Allison Jakes est aussi un des personnages important du jeu vidéo Warmachine Tactics, donc on ne manque ni d'illustrations, ni de captures d'écran.

Je ne sais pas du tout ce que vaut ce jeu vidéo. Malgré ma lecture assez assidue de Canard PC, je ne me souviens pas d'avoir lu de test le concernant mais ça vaut peut être le coup.

Pour revenir à la figurine, la partie à l'aérographe a été facile à faire : du noir dans les ombres, du bleu marine partout et enfin du blanc dans les éclaircissements et l'affaire était faite.

Ce que je n'avais pas anticipé, c'est le temps qu'il m'a fallu pour la partie au pinceau. Elle n'a l'air de rien comme ça, mais en fait, elle s'est pas du tout laissé faire : elle a des boucles et des lanières un peu partout et pour faire un truc correct, ça m'a pris beaucoup de temps car elle réclame plein de petits coups de pinceaux minutieux.



J'aurais pu faire plus simple en faisant ses jambières et ses manches en marron foncé puis en faisant un petit brossage soigneux en brun clair, mais je voulais vraiment faire une alternance de rayures claires et foncées pour lui donner un petit air baroque. Et du coup, j'ai tout fait au petit pinceau en faisant de mon mieux malgré le fait que c'est pas là que je suis le meilleur.

J'ai aussi eu du mal à la socler, mais là, c'est de ma faute.

Les figurines de Warmachine ont leur propre socle qui est plus large que le socle rond classique de 25mm. J'ai voulu socler le lieutenant Jakes sur un socle classique car c'est comme ça que sont soclées les autres figurines que j'ai faites. Et là où je me suis fait surprendre, c'est qu'Allision Jakes a les jambes beaucoup trop écartées pour un socle en 25mm =)

Mes deux figurines précédentes avaient une emprise au sol assez limitée et ça ne m'avait pas posé de soucis et du coup, ça m'est tombé dessus alors que je ne m'y attendais pas. Il a donc fallu que je fasse un socle spécifique pour elle en faisant légèrement dépasser les briquettes de part et d'autre pour qu'elle tienne dessus sans avoir l'air d'être suspendue avec une patte dans le vide.

Toujours pour briser la monotonie du socle sombre, j'ai collé une petite affiche au sol mais au lieu de mettre un trac de propagande de warhammer 40000, j'ai opté pour un truc plus intemporel avec une apparence de parchemin. Ainsi, la figurine peut être utilisée pour représenter un personnage steam punk sans être trop typé "sombre futur où il n'y a que la guerre".

Une fois vernie, elle correspond plutôt bien à ce que je voulais obtenir. Elle est bien rouquine et avec son allure, son armure et son épée, elle incarne vraiment bien le style steam-punk et ça, j’adore.

Mais c'était aussi la dernière figurine Warmachine que j'avais en stock : je l'ai peinte par coup de cœur et je n'en ai pas vu d'aussi jolies dans le reste de la gamme.

Il y a bien deux ou trois figurines sympa, dont justement une autre version du lieutenant Jakes. J'aurais peut être l'occasion de les acheter un jour ou l'autre, mais pour l'instant, il va falloir que je me trouve autre chose à peindre !

vendredi 27 mars 2015

Dark Heresy - Background de Novia

J'ai fini de rédiger le background de mon perso à Dark Heresy.
Je vais faire comme d'habitude et le poser ici :


 

-Déclinez votre identité

Mon chronomètre interne m'indique que je suis restée assise sur ma chaise pendant trois heures et vingt-sept minutes avant que le silence ne soit brisé par la voix mécanique. Avant cela, le néant. J'ai sans doute été neutralisée par surprise en revenant des archives.

-Je suis une servante de l'Adeptus Mechanicus, je ne déclinerai mon identité que si vous représentez une autorité qui peut prétendre à la connaître.

La pièce est plongée dans le noir et on m'a retiré mes optiques compensatrices. Pour autant que je puisse en juger, on m'a aussi ôter tout le reste : je n'ai plus mon masque en cuivre ni même ma chasuble. Trois heures et demi enchainée en sous-vêtements dans l'obscurité d'une chambre froide : je ne peux pas m’empêcher de claquer des dents et ça m'énerve.

La déformation de la voix m'indique qu'elle provient d'un système électroacoustique, je suis sans doute seule dans la pièce mais pas moyen d'en être certaine. Une lumière vive s'allume soudain, braquée sur mon visage, je ne peux que fermer les yeux.



Un cliquetis sur la table en acier se fait entendre devant moi, un objet vient d'y être déposé. J'ouvre péniblement les yeux et distingue un chapelet ainsi qu'un symbole accroché au bout, comme un porte bonheur.

A mieux y regarder, je reconnais ce symbole, c'est celui de l'Inquisition.

Et merde.

-Je m'appelle Novia Hétérodyne, Techno-prêtresse de l'Adeptus Mechanicus.

Je n'ai même pas réfléchi. Peut-être que ce symbole est faux, peut-être que ces types me mènent en bateau, mais je n'ai pas réfléchi : j'ai vu la rosette, je me suis mise à parler.

-Hétérodyne est votre nom ?
-Hétérodyne est le nom de mon monde d'origine. Je suis née dans une famille de serfs et les serfs n'ont pas de nom sur Hétérodyne, alors je suis désignée sous le nom de ma planète. On peut aussi m’appeler Novia Athenaeus 27 Alpha.

En même temps que je parle, j'essaye d’appréhender mon environnement. La lumière toujours braquée sur le visage, je n'y vois rien, mais ce chapelet ne s'est pas posé tout seul sur la table. Il doit y avoir quelqu'un ou quelque chose à côté de moi.

-Que signifie Athenaeus ?
-C'est le nom de mon maître : il a fait de moi son apprenta sur Hétérodyne. Je suis la vingt-septième apprenta à qui il ait transmis une partie de son considérable savoir.
-Pourquoi ne vous présentez-vous pas sous ce nom là ?
-Il m'en a donné la consigne.
-Pourquoi ?

J'essaye de m'éclaircir les idées mais j'y arrive à grand peine. Je sais pourquoi : j'ai peur.
On m'a assommée, enlevée et entravée et si ces gens sont bien ce qu'ils semblent être, je suis peut être sur le point d'être définitivement désactivée. La logique est le meilleur bouclier contre la peur, mes logi-implants s'activent emphatiquement : le silicium compense l'engourdissement de mes neurones et ma pensée se clarifie.

-J'anticipe un risque d'imprécision : veuillez reformuler votre question.
-Pourquoi votre maître vous a-t-il ordonné de ne pas mentionner son nom dans votre identification ?
-Je formule une hypothèse : il a voulu me protéger de ses rivaux au sein du Mechanicus.
-Il a des rivaux ?
-Affirmatif.

Un silence s'installe.
Je ne sais pas s'ils veulent que je complète ma réponse.
Ils veulent sans doute que je complète ma réponse.
Omnimessie, j'ai peur.

-J'ai une suggestion : désirez-vous que je développe ma réponse ?

Encore un silence.
Pourquoi j'ai dis ça ? Qu'est-ce qui m'a pris de dire ça ? Ils vont me tuer.

-Allez-y...
-Voici les informations complémentaires : Hétérodyne est un monde au niveau technologique antérieur à la poudre noire. Le fait qu'un Magos aussi éminent qu'Atheneus de Lathes y soit affecté était déjà une forme de bannissement. Le prétexte invoqué était de diriger les rituels de maintenance d'un titan de classe Chevalier Impérial prépositionné en défense de cette planète, mais ce n'était clairement pas une mission pour laquelle il était le plus adapté.
-Continuez.
-Je n'ai pas beaucoup d'autres informations immédiatement pertinentes.
-Vous affirmez que votre maître a fait l'objet d'une mesure disciplinaire de la part de ses propres maîtres : qu'a-t-il fait pour les mettre en colère ?
-Je formule un avertissement respectueux : des divergences philosophiques et théologiques l'ont opposé à d'autres Magos et ces rivalités ont eu pour conséquence sa mise à l'index. Vous détailler ces points de divergences nous amènerait à un exposé d'une durée minimum de quarante-sept minutes.
-Pouvez-vous fournir une version résumée ?
-Je vous présente un aveux d'impuissance : un tel résumé inclurait des omissions très importantes.
-Avait-il des pensées hérétiques ?

Hérétique ? Ils ont dit hérétique ? Empereur ayez pitié !
Je tente de répondre mais rien ne sort. Il faut que je reprenne le contrôle de ma voix, sinon je ne vais jamais arriver à parler.

-Je proteste : l'Adeptus Mechanicus est au service dévoué de l'Imperium. Si mon maître avait formulé des pensées hérétiques, il aurait fait l'objet d'une procédure d'élimination et de recyclage. Je qualifierais ses opinions de pensée latérale, tout au plus.
-Cela sera à nous d'en juger. Où se trouve votre maître ? Sur Hétérodyne ?
-Négatif. Le Cheval Gauvin est parti en croisade et mon maître l'a suivi.
-Qu'est-ce que le Cheval Gauvin ? Une créature ?
-Négatif. Le Cheval Gauvin est le titan de classe Chevalier Impérial entretenu par mon maître Atheneus de Lathes et mené au combat par mon seigneur Calledon, Baron de Beauval. Ils sont partis ensemble au delà des étoiles pour combattre les ennemis de l'Empereur.
-Pourquoi n'êtes vous pas partie avec eux ?
-Les faits établis sont les suivants : Mon maître a affirmé que ma présence à ses côtés ne s'imposait pas. Il a obtenu que je sois ordonnée et versée aux effectifs supportant la structure de l'Administratum ici, sur Scintilla, même si ce poste ne correspond pas à ma formation d'origine.
-Votre formation d'origine étant...
-Communion homme-machine et connexion armement sur titan de classe Chevalier Impérial.
-Vous êtes une technicienne de maintenance pour titan ?
-Précision : je suis une techno-prêtresse capable d'accomplir les rituels de maintenance d'un titan si celui-ci est de classe Chevalier Impérial ou qu'il en est dérivé. Une liste non exhaustive des titans concernés comprend le Chevalier Errant, le Paladin, le Céraste...
-Cela ira Techno-prêtresse Novia, nous avons compris l'idée.

Ma peur reflue, l'emprise de la logique électronique sur mon raisonnement aussi.
Mais qu'est-ce que je suis en train de raconter ? Je suis en petite tenue, enchainée à une chaise et je leur fait l'histoire de ma vie.

-Savez-vous pourquoi vous-êtes là ?
-Pour être tout à fait franche, je me poses la question depuis trois heures et trente-quatre minutes.
-Pourquoi ne pas avoir demandé ?
-Par prudence : pendant les trois premières heures et les vingt-sept premières minutes, c'était parce que je ne savais pas qui m'avait enlevé et que j'avais peur. Et maintenant que je sais qui vous êtes, j'ai encore plus peur. Mais je suis certaine que vous avez une bonne raison.
-Vous souvenez-vous avoir travaillé sur un dossier référence Adepta-12-675-M-Carmin

Celle-la je ne l'attendais pas. Je fouille dans ma mémoire électronique : par manque de place, je n'y stocke que le nom des dossiers et par leur contenu, mais celui-là est présent dans la banque à accès rapide. Et comme le nom me dit quelque chose, la mémoire organique prend le relai.

-Oui, c'est un dossier qui est ressorti dans les éléments à traiter il y a trois jours.
-Pourquoi est-il ressorti ?
-C'est une routine de mise à jour des données qui a signalé ce dossier comme étant à traiter.
-Et quelle était le traitement à réaliser ?
-Le classement jusqu'à une prochaine mise à jour dans un demi-siècle.
-Et l'avez vous classé ?
-Non.
-Pourquoi ?

Peu à peu, les pièces s'assemblent. Ce dossier fait surface tous les cinquante ans pour demander à être enterrer aussi tôt : n'importe quel scribouillard l'aurait tout de suite renvoyé dans la tombe d'où il était sorti mais il a fallu que je décide de farfouiller. Si j'avais su.

-Ce dossier m'a semblé suspect.
-Développez.
-Un dossier ne sort pas tous les cinquante ans pour demander à être classé au même endroit dans la foulée, j'ai voulu savoir qui avait mis cette procédure en place.
-Votre recherche n'a produit aucun résultat, n'est-ce pas ?
-En effet. Mais... vous semblez déjà tout savoir de cette histoire, n'est-ce pas ?
-Nous vous avons observée.

Je n'ai pas été enlevée au hasard et ils veulent quelque chose de moi. Ils n'ont peut être pas prévu de m'éliminer finalement, ou en tous cas pas tout de suite.


By Steve Argyle
-Vous... vous m'avez observée ?
-Vous avez retenu notre attention.
-Mais pourquoi ? Je ne suis qu'une simple techno-prêtresse reléguée à un rôle de copiste.
-Vous sifflotiez.
-C'est possible...
-Personne n'a jamais vu de membre de l'Adeptus Mechanicus travailler en sifflotant. Du reste, personne n'a jamais vu de membre de l'Adeptus Mechanicus avec aussi peu de cyber-améliorations : nous avons vérifié votre certification trois fois.

Celle-là non plus je ne l'attendais pas. Et ça veut surtout dire que j'ai été surveillée dans mon travail : ce dossier doit vraiment les intéresser.

-Je vous garantis ma parfaite conformité aux rites d'initiation de la techno-prêtrise.
-Ce sujet ne nous concerne pas.
-Alors c'est le dossier qui vous intéresse ?

Un nouveau silence s'installe. Ils doivent réfléchir.

-Avec le niveau d'accréditation adéquat, pensez-vous être capable de nous produire une copie de ce dossier ?
-C'est un dossier carmin, même le niveau d'accréditation nécessaire est crypté.
-L'accréditation ne sera pas un soucis, pensez-vous être capable de nous produire une copie de ce dossier en toute discrétion ?
-Oui.
-Nous allons voir ça.

J'entends une chaise grincer et des bruits de tissus. Je n'y vois toujours rien.
Une voix féminine se fait entendre, sans déformation artificielle cette fois-ci. Elle est toute proche, face à moi. Elle était là depuis le début.

-Considérez-vous à mon service. Vous êtes l'agent Omicron 3 et vos ordres vous seront transmis par écrit. Votre première mission sera de sortir d'ici par vos propres moyens. Si vous n'y arrivez pas, vous ne me servez à rien.

Les lumières s'allument en grand, je peux enfin voir ce qu'il y a autour de moi. Une porte vient de claquer, j'ai juste pu voir une silhouette.

Mes affaires sont sur la table devant moi, ainsi que la rosette et une tablette de données. Mes entraves aussi sont toujours là : je suis menottée à la chaise qui est soudée au sol.

Bon, il faut que je me sorte de là. Je regarde autour de moi mais la salle est entièrement vide. Le trousseau est resté sur la porte, il contient peut être la clef des menottes. On va partir de l'hypothèse que les clefs sont faite dans un matériau ferromagnétique.

Je lance un rapide calcul d'intensité, j'active le circuit d'électro-tatouages, je sollicite ma réserve énergétique et j'ouvre la paume de la main.

-Omniméssie, tu régis le visible et l'invisible. Ominméssie, par ta grâce, les champs magnétiques se plient à ma volonté. Omnimessie, libère moi.

Les clefs bougent, elles s'agitent dans la serrure et finissent par s'extraire pour voler en ligne droite dans ma main : miracle de l'électro-magnétisme, Gloria !

Le reste est une formalité : je me détache, je me rhabille et je reste seule face à la rosette posée sur la table. Elle semble avoir une fonction de clef d'accréditation et pourra sans doute déverrouiller le fameux dossier.

C'est un travail qui a l'air dangereux mais je ne suis pas certaine d'avoir le choix. De toutes façons, c'est ça ou rester confinée aux archives pour le restant de mes jours.

C'est décidé. Je remet mon masque de cuivre, je glisse la rosette dans ma manche et je quitte les lieux pour réaliser ma mission.

mercredi 25 mars 2015

Wargame & Peinture - Hasslefree - Volk the Bastard

Amis de la finesse et de la poésie bonjour. Aujourd'hui, vous allez vous sentir comme chez vous car j'ai invité Volk le Bâtard (c'est son nom) à prendre le thé en notre compagnie. Oui, il arrive bientôt, le temps de finir de dévorer votre caniche.
Il déteste arriver à table avec l'estomac dans les talons.
Par contre il adore poser ses talons sur la table pendant qu'il se remplit l'estomac.

Comme quoi.

Voici donc Volk, de chez Hasslefree miniature, une figurine qui sent bon la testostérone et qui m'a donné l'occasion de faire mumuse avec l'OSL de sa hache et les tatouages sur sa peau.

Pour le coup, ce n'est vraiment pas le genre de figurine que j'ai l'habitude de peindre. Quand je regarde les figurines individuelles posées dans ma vitrine, on retrouve une majorité de filles et même si certaines ont peu de vêtements, ce n'est pas pour afficher les mêmes abdominaux que l'ami Volk.

Mais cette figurine, en fait, je ne l'ai pas achetée et je ne l'avais même pas demandée. Pour mon anniversaire, mon épouse m'a offert une corbeille remplie de figurines Hasslefree et dans le tas, il y avait un cadeau de la maison : une figurine miscast.

Un miscast, c'est un loupé de moulage, une figurine qui est mal sortie à la production et qui n'est pas vendable. Sur une figurine métallique, ça veut dire en général qu'elle va être refondue mais chez Hasslefree, quand le miscast n'est pas trop important, on l'offre en cadeau pour les grosses commandes. Le geste est sympa d'autant que la plupart de leurs clients sont des modélistes  et qu'un peu de bricolage ne les rebutera pas.

Sur ce bon vieux gentleman de Volk, le miscast consistait en deux éléments assez anecdotiques : la poignée de l'épée dans son dos était cassée mais livrée avec et une petite surface de la fourrure de sa cape n'était pas texturée. Rien qu'un peu de colle et de résine ne sache rectifier.

En plus, c'est une des figurines métalliques les plus chères de leur gamme : Hasslefree explique en détail ses coûts de fabrication dans leur forum et c'est très instructif. Le prix d'une figurine métallique est fixé en fonction du poids en métal et surtout de la place qu'elle prend dans un moule. Plus la figurine est grosse, plus elle prend de place et moins on peut en faire par cycle de moulage. Et il se trouve que le père Volk est très lourd et qu'il prend beaucoup de place, donc en un tirage, on en produit assez peu ce qui le rend 50% plus cher que les autres figurines.

Enfin après, ça reste Hasslefree : quand je dis cher, ça veut dire qu'il coûte 6 £, soit environ 8 €. Sur le marché actuel, en fait, c'est donné.

Dans la quantité de figurines qui attendent un coup de peinture de ma part, j'aurais tout de même pu laisser Volk poireauter un bon moment avant de me pencher sur son cas. J'ai des dizaines de trucs que j'ai acheté par compulsion (appelons un chat un chat) et qui correspondraient d'avantage à mes gouts.

Mais Volk, il pourrait m'être utile assez rapidement : avec sa gueule d'amour et sa grosse hache, c'est un boss typique pour une partie de jeu de rôle. Et mine de rien, en jeu de rôle, le gros des figurines à peindre, ce ne sont pas des figurines de joueurs, mais plutôt des figurines d'adversaires, et donc en général des figurines de méchants. Et c'est pour ça que j'avais trouvé cool de la part d'Hasslefree de m'offrir ce miscast car je n'aurais sans doute jamais acheté Volk alors qu'il pourrait m'être très utile pour jouer le rôle du chef barbare ou du gros mutant.

J'ai donc réparé les petites déformations de la figurine mais j'ai laissé le bras à part pour faciliter la peinture. J'ai beaucoup hésité car même si la peinture à part va être plus facile, ça va aussi rendre le montage définitif plus voyant. En effet, la limite entre le bras et le reste du corps restera légèrement visible alors que si je l'avais assemblée avant peinture, j'aurai pu gommer cette limite avec de la résine.

Mais j'ai arbitré en faveur d'une facilité de peinture en me basant sur le pronostic suivant : la limite bras/corps se fait au niveau de la cape de fourrure et ne se verra donc pas tant que ça.
J'ai lavé ma figurine au savon, non seulement parce que je soupçonne Volk d'avoir une hygiène corporelle douteuse, mais surtout pour éviter les surprises d'accroche. J'ai ensuite fait ma sous-couche en trois passages de primaire polyuréthane pour mettre toutes les chances de mon côté au niveau de la résistance de la peinture.

Je suis parti sur un bordeaux un peu crade pour le pantalon, une fourrure marron, des cheveux roux et surtout une musculature hyper soulignée. Pour faire ça, j'ai utilisé la technique de Duncan Rhodes. Duncan, c'est le peintre en chef de Games Workshop : il est l'auteur des manuels de peinture de la firme et, comme on peut s'y attendre, il arrive à faire des trucs sensationnels alors qu'il n'utilise que des pinceaux, de l'eau du robinet et de la peinture Citadel.


Pour faire des types musclés, ce qui lui arrive souvent vu la quantités de mecs baraqués dans les armées de Warhammer, il emploie une bonne vieille méthode de travail au pinceau avec une couche de base de peau sombre, un lavis, puis une ou deux couches plus claires sur les parties saillantes (biceps, coudes, pectoraux...).
C'est une méthode rapide et hyper visuelle : sur une figurine, plus on accroit le contraste entre la couleur de base et les éclaircissements, plus les muscles seront visibles et la figurine aura l'air de faire de la gonflette. A l’inverse, si on réduit ce contraste, les muscles sont moins dessinés. Sur Volk, pour mettre le contraste à fond, je suis parti sur une base marron clair et effectivement, ça lui fait des tablettes de chocolat à la Schwarzy ce qui était l'objectif visé.  

Pour la fourrure, j'ai aussi fait classique avec une base marron claire , un lavis plus sombre, une deuxième couche de marron clair en évitant les creux et un dernier éclaircissement en blanc crème par brossage à sec. Je ne fais plus autant de brossages à sec qu'à la grande époque, mais pour des fourrures, ça reste le top : on met un peu de peinture sur un pinceau usé, on enlève l'excédent sur un sopalin et on frotte rapidement la figurine pour que la peinture se retrouve par petites touches sur les parties supérieures.

On m'avait vivement suggéré de peindre Volk comme un guerrier celte, alors les cheveux roux se sont imposés. J'ai aussi fait des tatouages pour lui donner un petit air de Picte.

Le truc pour les tatouages, c'est déjà qu'il faut être hyper précis sinon ça ressemble d'avantage à du barbouillage qu'à autre chose, mais il faut aussi faire des couches super fines sinon on voit une sorte de pâté sur la peau qui n'est pas réaliste. Là encore, l'aérographe peut être un super outil : il fait toujours des couches très fines et si on veut faire des tatouages tribaux aux formes géométriques, le scotch de masquage fait amplement l'affaire.

J'ai donc fait les tatouages en sotek green et, après avoir démasqué, j'ai passé un dernier glacis de couleur chaire pour lier le bleu/vert du tatouage avec le reste de la peau.

Au niveau de la hache, j'ai fait des teintes métalliques très classiques, mais pour agrémenter le tout, j'ai passé le tranchant à l'encre verte avant de souffler un dégradé de vert visqueux et de blanc pour faire une sorte de hache magique. J'ai repassé de l'encre verte dans la rune en forme de loup car elle ne se voyait pas suffisamment à mon goût.

A l'assemblage final, j'ai eu une petite surprise : à l'origine, ma crainte était que la limite entre le bras et le corps se voit trop, mais en fait, le problème n'est pas venu de là. Je ne sais pas où j'ai loupé, mais la fourrure de la cape n'avait pas la même couleur que la fourrure en haut du biceps droit. J'ai sans doute du oublier une couche de brun et j'ai donc du reprendre ce bout là. Ce n'est pas un problème très gênant, mais ça fait bizarre de s'approcher de la fin d'une figurine, de l'assembler et de se rendre compte qu'il y a un truc qui ne va pas du tout au niveau de la couleur.

J'ai vernis, j'ai encré, j'ai nettoyé et j'ai re-vernis et voilà le boulot.

Il a quand même une sacré tronche, celle du mec qu'on laisse passer assez facilement devant à la caisse du magasin. Comme pour les autres figurines Hasslefree, Volk a été assez facile à faire mais il m'a tout de même donné l'occasion d'expérimenter deux ou trois trucs sympas.

Maintenant, il faut que je trouve une bande de sous-fifres adaptée à ce grand leader charismatique.