Wargame & Peinture - Anima Tactics 01 - lames NMM

Je serai content si je peins la
mienne ne serait-ce que moitié
aussi bien

Comme je suis en avance, j'ai laissé mon choix des armes Infinity de côté pour quelques jours pour me pencher sur une figurine qui me fait de l'oeil depuis l'étagère : une agent imperial pour Anima Tactics.

Alors tout ce que je connais d'Anima, c'est le jeu de rôle, et même si l'univers est sympa, les règles sont pourries et j'ai comme dans l'idée que le wargame doit être du même tonneau. C'est peut être un a priori, mais par contre, les figurines sont sympa et l'une d'entre elle, objet actuel de mon attention, représenterait très bien mon paladin à Donjon et Dragons.

Ni une, ni deux, j'ai attaqué le morceau.

La figurine est loin d'être finie (et je n'ai d'ailleurs pas de photos d'ensemble), mais si je vous en parle, c'est parce que j'ai fini un point un peu technique sur lequel j'expérimentais un truc que j'ai vu à de nombreuses reprises mais que je n'avais jamais réalisé moi-même : une lame en NMM.

NMM, c'est pour Non Metalic Metal.  C'est l'acronyme qui désigne une surface métallique qui a été peinte sans employer une peinture déjà métallisée.

C'est la société Rakham qui avait rendu cette technique populaire car son jeu phare, Confrontation, était représenté systématiquement avec des figurines en NMM et certaines d'entre elles étant en armure complète, ça forçait le respect. J’adore ce style de peinture car j’ai toujours trouvé que les peintures métallisées juraient avec les autres couleurs d'une figurine et nuisaient à l'ensemble.

Une peinture NMM, donc, elle peint une lame métallique comme on pourrait le faire dans une bande dessinée : on tente de simuler les effets de lumière sur une partie métallique. Cette technique a un gros inconvénient tout de même, c'est que c'est très difficile et en général très long à réaliser. Heureusement, j'ai un aérographe et du coup, c'est beaucoup plus simple.

Pour ma lancière/paladine par exemple, j'ai peint sur ses lames un dégradé du gris sombre vers le blanc. Je n'ai fait en quatre étapes dégradées et pour le coup, ça ne réclame strictement aucun talent : plus la couleur est claire, plus il faut viser la pointe de la lame. Facile.

J'ai attendu une journée que tout sèche bien puis j'ai collé des scotch le long de chaque lame pour en masquer la moitié. L'idée est de masquer un des deux fils et tant qu'à faire, d'alterner la moitié masquée entre l'avant et l'avers de la lame. 

C'est la seule partie un peu sensible : il faut s'assurer que le scotch adhère bien tout en suivant l'arête de délimitation centrale de la lame (ça doit bien porter un nom, mais je ne sais pas lequel).

J'ai rajouté un peu de patafix pour masquer la garde et j'ai refait exactement le même dégradé du gris sombre vers le blanc, mais cette fois-ci dans l'autre sens : la partie claire à la garde et la partie sombre à la pointe.

Ainsi, deux dégradés se côtoient. Ils ont les mêmes tons, mais ils vont dans le sens inverse l'un de l'autre, simulant à la fois un jeu de lumière et le reflet différent entre les deux parties de la lame.

Une fois le scotch retiré, j'ai rajouté quelques glacis couleur émeraude. Cela a permis de mieux lier les couleurs entre elles tout en permettant de casser le côté un peu tristoune du gris.

Sur les photos, vous pouvez constater que j'ai aussi essayer de faire du NMM d'or sur le gantelet : je trouve que le résultat a été moins heureux et je vais sans doute le refaire.

On peut pas gagner à tous les coups :)