jeudi 29 janvier 2015

Flockbox

J'ai fêté mon anniversaire au début du mois et en plus d'un gros paquet de super figurines à peindre, j'ai reçu une flockbox.

Cet accessoire assez curieux avait attiré mon attention quand il avait était présenté par les anglais de beast of wars et je m'étais dit qu'il m'en faudrait une un jour ou l'autre et mes amis me l'ont offerte avant que je ne passe commande =)

Cet accessoire un peu étrange sert à résoudre une problématique importante lors de l'utilisation d'herbe statique dans la création de socles ou de décor : ça ressemble d'avantage à de la moquette qu'à de l'herbe.

Le flocage, ce sont des toutes petites fibres, en général de couleur verte, que l'on applique au pied d'une figurine pour imiter de l'herbe. La procédure classique consiste à badigeonner la zone concernée avec de la colle PVA puis recouvrir le tout avec le flocage. Mais voilà, les brins de flocage ont tendance à rester à l'horizontale et l'effet n'est pas super.

Boîte de touffes d'herbe
La seule alternative pratique consiste à acheter des boîtes de "touffes" d'herbe présentées sur des feuilles sulfurisée. On détache la touffe, on lui met un point de colle et on la dispose sur le socle ou le décor concerné. Mais le choix en matière de taille, de couleurs et de forme n'est pas extraordinaire et on tourne assez vite en rond.

Et c'est là qu'intervient la flockbox. Basée sur un principe de courant électrostatique, elle permet de "projeter" le flocage sur la zone à couvrir de telle sorte que le brin d'herbe va rester bien dressé. En gros, on pose le flocage sur la plaque métallique de la flockbox chargée en électricité, on relie la zone à couvrir à la masse et on rapproche le tout pour que le flocage commence à voler.

Je me suis donc assez vite attelé à tester ce miracle de la technologie moderne.

Alors premier truc, la flockbox est vendue sans adaptateur secteur, il a donc fallu en trouver un. C'est un élément qui peut surprendre mais le fournisseur explique qu'il fait ses flockbox tout seul et à la main et que ça serait une augmentation de ses frais que de fournir des adaptateurs secteurs, surtout avec la prise de tête des différentes tensions entre les différents pays.

Honnêtement, je ne sais pas combien coûte un adaptateur secteur, mais en cinq minutes j'en avais dégotté un qui trainait, donc ça n'a pas été un vrai soucis.

Tas d'herbe tout plat
Pour mon coup d'essai, j'ai utilisé une petite feuille de papier sulfurisé et le flocage vert 4/6mm fourni dans la boîte. L'idée est de faire des touffes d'herbes comme celles du commerce.

Pour faire une comparaison, j'ai fait la première en employant la méthode classique : un point de colle à bois, une poignée de flocage déposée dessus et après voir retiré l’excédent, un effet de meule de foin plus qu'un effet de gazon luxuriant.

J'ai ensuite fait d'autres points de colle de tailles variées et j'ai accroché la pince crocodile à la feuille. J'ai déposé un tas d'herbe statique sur la flockbox et j'ai agité la feuille au dessus du tas.

Premier constat : ça marche du tonnerre !

L'herbe s'envole vers la feuille et vient se planter à la verticale dans les points de colle. C'est assez bluffant à voir en cours de fonctionnement, on voit le paquet déposé sur la box s'envoler au fur et à mesure : une partie retombe et le reste est piégé par les touffes en cours de formation.

Deuxième constat : ça en met un peu partout quand même.

C'est pas l'horreur non plus, mais une partie du flocage qui ne reste pas sur la cible retombe de façon désordonnée. Après manipulation, on en retrouve un peu partout et on est bon pour un peu de ménage.

Troisième constat : je me suis pris une châtaigne.

C'est très con à dire, mais pour avoir une bonne prise de l'interrupteur marche arrêt, j'ai tendance à poser ma main sur la surface métallique de la flockbox. La décharge électrique n'est pas très violente mais on prend assez vite le réflexe de faire attention quand on la manipule alors qu'elle est sous tension. La notice recommande aux personnes dotées d'un pacemaker de ne pas s'en servir =)

Au terme de 24 heures de séchage, la colle est devenue transparente et chaque touffe se détache facilement de la feuille pour être collée sur un socle afin de créer un élément de végétation.

Pour le deuxième essai, j'ai voulu floquer un socle de figurine directement.

On peut théoriquement faire la même chose que sur le socle : on met la colle, on le retourne et pouf, flocage express. Pour améliorer l'efficacité de la chose, il est même recommandé de mettre une petite plaque métallique derrière le socle et d'y brancher la prise crocodile. Sur Internet, j'ai vu des mecs faire des effets sensationnels, on empilant par étape successive des flocage de taille et de couleurs différentes. Avec du sable de couleur collé aux extrémités, on peut même créer de petites fleurs !

Bon, moi, j'ai fait des essais avec des figurines déjà posées sur les socles et en toute franchise, ça ne marche pas très bien. La figurine empêche d'approcher le socle de la plaque et l'herbe ne va pas se coller où on veut.

Pour obtenir quelque chose de sympa, il vaut mieux floquer le socle avant que la figurine n'aille dessus. J'ai fait le test avec un socle décoré avec un bout d'écorce de pin et j'ai fait la manœuvre en deux temps : un premier passage avec de l'herbe de 3mm puis un deuxième passage avec de la 4/6mm.

Là, pour le coup, ça marche vachement mieux et on obtient des effets de végétations très sympa : on a pas l'impression d'un gazon dont tous les brins auraient été taillés à la même hauteur.


En bref, c'est un bidule sensationnel. Avec ça, je ne suis pas prêt d'acheter de touffes d'herbes dans le commerce : je ferai les miennes en fonction des besoins et ça sera sans doute plus adapté.

Maintenant, j'ai plus qu'à trouver une occasion de m'en servir pour de bon et pour ça, j'ai un gros paquet de figurines Hasslefree toutes neuves qui n'attendent que ça.

mardi 27 janvier 2015

Recette - Gateau Cookie / Twix

Top chef a repris, et comme ça fait un moment que je l'ai pas fait, je me suis dit que c'était l'occasion de parler des expériences de chimie rigolote que je fais avec mes gamins dans ma cuisine tous les dimanche après midi. 

Aujourd'hui, la recette de tous les amateurs de régime et de gastronomie légère : le gâteau caramel chocolat façon twix sur pâte à tarte en cookie. C'est le genre de recette dont la moindre bouchée fait prendre deux kilo, mais c'est vachement bon.

L'idée c'est de faire un gâteau avec une couche de chocolat sur un lit de caramel, comme dans un twix. Et au lieu d'utiliser une pâte brisée ou sablée, je concasse des cookies pour faire une pâte à tarte en les agglomérant (attendez, partez pas).

Gateau Twix sur une pâte à tarte en cookie

Niveau de compétence requis : compliqué... sauf si on achète du caramel déjà tout fait, auquel cas un babouin saurait le faire et on a même pas besoin d'utiliser de four.
Délais : 10 minutes de préparation puis 30 minutes de préparation puis 10 minutes de préparation, mais avec des pauses entre chaque.
 
Ingrédients pour un gâteau familial (du genre grosse famille qui a faim) :
Pour la pâte :
-20 cookies industriels (soit quelque chose entre 350 et 400g), on peut choisir les cookies qu'on veut, mais comme Abs aime pas la nougatine, j'ai pris des cookies au chocolat.
-130g de beurre
-40g de sucre cassonade
 
Pour le caramel : 
-250g de sucre
-100g de beurre salé
-20cl de crème liquide
 
Pour le chocolat :
-20cl de crème liquide (ce qui permet de finir la boutaille de crème car elle contient 40cl)
-250g de chocolat (au lait pour moi, pour pas faire fuir les enfants)
-un peu de beurre en option

L'intérêt de la pâte de mon point de vue, c'est que c'est l'occasion de rigoler avec les enfants car il faut réduire les cookies en poudre. Il est possible de faire au mixeur, mais ça fait de la vaisselle et puis c'est moins drôle que de filer un pilon à deux gamins et de leur dire de massacrer les cookies en tapant dessus.

Une fois les cookies réduits en poudre, on fait fondre le beurre au micro-ondes et on le mélange avec le sucre roux jusqu'à ce que ça soit à peu prêt dissout.

On verse le beurre fondu sur la poudre de cookies et on tourne tout ça à la cuillère.

On sort le moule à tarte qu'on beurre. Bon, moi, pour pas me casser la nénette, je mets du cellophane, car comme c'est une recette sans cuisson du gâteau, ça risque rien et ça facilite le démoulage.

On verse la pâte de cookies dans le plat et on la tasse au fond et sur les côtés. A nouveau, comme il s'agit de taper avec le dos d'une cuillère, on peut solliciter l'aide des gamins qui se font un plaisir de venir s'énerver.

Et voilà, la pâte est prête : on la colle au frigo pour qu'elle prenne et on peut partir faire ce qu'on veut ou enchainer tout de suite avec le caramel.

C'est l'autre intérêt de la recette, on a pas de temps précis entre chaque étape, donc on fait à son rythme.


Le caramel, c'est l'étape la plus compliquée et la plus longue. Si on a acheté un caramel déjà fait, ben on le verse sur la pâte et on passe, sinon on peut tenter de faire son caramel soi-même, comme un guerrier.

Bon, moi, j'y arrive pas à tout les coups.

En gros, on met le sucre dans une poêle à feu doux. Au bout d'un moment, ça finit par se liquéfier en prenant une couleur brune et il faut un peu tourner pour que ça accroche pas.

Quand c'est bien liquide, on retire du feu et on ajoute le beurre tout de suite pour que la température baisse un peu, puis la crème liquide une fois que le beurre a été assimilé. 

C'est là où c'est risqué, parce que la crème risque de générer des projections de caramel et ça, pour le coup, ça fait hyper mal : c'est très chaud, et ça colle à la peau, un peu comme le napalm, donc attention. Pour diminuer les risques et faciliter le mélange, il faut faire chauffer la crème au micro-ondes pour que le choc thermique soit moins important.

Bon, moi, j'ai jamais réussi tout ça sans me retrouver avec des cristaux de caramel solides : il faut les mettre de côté car on s'y cassera les dents, le reste, par contre, donne un super caramel beurre salé liquide. On verse sur la pâte et voilà, frigo pour au moins trente minutes, mais plus on attend, mieux ça sera.


Reste la partie en chocolat, hyper simple : on fait bouillir la crème et quand elle bout, on met le chocolat dedans et on remue. Si on rajoute du beurre doux à la fin, il parait que ça fait briller le tout, mais bon, ça pourrait nuire à la légèreté de la recette =)

A ma grande surprise, j'ai appris récemment que ça portait un nom : une ganache. Mais comme j'y connais rien en cuisine, je connaissais le terme sans savoir à quoi il correspondait.

On a donc sa ganache et on a plus qu'à la verser doucement sur le caramel, en s'assurant au préalable qu'il a bien pris, sinon le chocolat va chasser le caramel sur les côtés... comme ça se voit sur les photos (parce que je suis un peu con).

Retour au frigo, pour au moins une heure pour que la ganache prenne.

Et après, il y a plus qu'à passer à l'attaque.

dimanche 25 janvier 2015

Wargame & Peinture - Imperial Fists 27 - Land Raider (décalcos, weathering, OSL et finitions)

La bête est terminée ! Et bien que ça m'ait pris beaucoup de temps, je ne me suis pas ennuyé une seconde.

La perspective d'avoir un véhicule qui en impose à la fin participe beaucoup au maintien de la motivation. Malgré tout, il y a bien deux ou trois points qui me chiffonnent, mais vu que c'est le premier tank que je fais, je trouve que je m'en sors bien.

J'ai fini de nettoyer l'encrage, tout en continuant à faire des traces de coulure sous les rivets. Dans la foulée, j'ai posé les décalcomanies en tapant dans la planche fournie qui contenait des symboles Imperial Fists.

Pour varier les plaisirs, j'ai aussi pris des décalco dans une planche de Sœurs de Bataille. C'est là que j'ai trouvé le texte enluminé que j'ai mis sur une portière et un cartouche "Infernus" qui me semble être un nom tout à fait cohérent pour un Land Raider. Et voilà le véhicule baptisé.

C'est tout de même là que se situe une de mes petites contrariétés. Pour fixer des décalcomanies sur un véhicule, on les place dans l'eau, puis quand l'image se décolle du papier, on la glisse là où on veut la fixer.

Mais ça c'est la théorie : en pratique, la colle des decalco Games Workshop est pas terrible et des petits cloques peuvent se former à cause d'un manque d'adhérence et faire un effet de "silvering". Les anglais appellent ça comme ça car les cloques sous le décalco sont claires et font briller l'image.

Pour éviter ça, j'utilise deux produits : du decal medium et du decal fix de Vallejo. Le premier est une colle qui améliore l'adhérence de l'image, le second est un solvant qui bouffe le papier de l'image pour ne laisser que le motif.

Sauf que là, ça n'a pas super bien marché et je ne sais pas trop pourquoi : j'ai un gros effet de silvering sur le decalco sur l'aile arrière gauche et c'est assez gênant je trouve. Il va falloir que je me renseigne sur comment résorber ce genre de soucis a posteriori.

Je me suis aussi occupé des effets du lumière.

Depuis le début, je gardais les phares de côté en ne sachant pas trop comment j'allais m'y prendre. Je voulais un effet lumineux sympa, mais comme l'OSL se fait à la toute fin, j'avais un peu peur de saloper 30 heures de travail si je m'y prenais mal.

Au final, j'ai fait la synthèse de deux ou trois tuto et de conseils qu'on m'a donné sur des forum et j'ai procédé au pinceau, puis à l'aéro.

J'ai commencé par peindre le globe des phares dans un bleu un peu plus sombre que la couleur de la lumière générée.

Ensuite, j'ai attrapé l'aérographe en travaillant en cercles concentriques. Le cercle le plus large correspond à la couleur la plus sombre (en l’occurrence un mélange 1:2 de bleu de France et de blanc) et plus on peint un cercle petit au centre du précédent, plus la couleur s’éclaircit pour finir en blanc.

J'ai du retourner le tank un peu dans tous les sens pour bien peindre la lumière de telle sorte qu'elle tombe bien sur les plaques d'armures frontales comme si elle venait des phares. Et le résultat final est pas trop mal je trouve.

Après
Avant
Là où j'ai un peu déconné, c'est que j'étais tellement content que j'ai aussi fait les autres optiques comme ça.

Or les autres optiques, je les avais déjà faites de façon classique avec une méthode au pinceau dérivée de la méthode pour peindre des bijou sur des elfes : on peint le phares en noir, puis un fait une virgule de bleu sombre en bas, puis une virgule plus petite et plus claire dans la précédente etc.

J'ai peint des centaines de bijoux comme ça, alors je commence à avoir l'habitude et mes optiques rendaient pas mal. Et du coup, je regrette un peu d'être passé par dessus pour refaire des OSL que je trouve un peu moins réussi. Mais une fois qu'on a soufflé du bleu en halo autour du phare, c'est un peu difficile de revenir en arrière, d'autant que c'est surtout une question de goût. 

J'ai terminé avec de la boue pour les chenilles et le bas de caisse. 

J'ai fais un mélange à l’œil avec des pigments noirs et marrons, de la peinture marron, un peu d'eau, du vernis brillant et de la colle à bois. Les pigments donnent la teinte et la peinture permet de les fixer, le vernis brillant donne un air un peu humide à la boue et la colle lui donne de l'épaisseur et de l'adhérence.

Je suis incapable de vous lister les proportions, il faut juste que le mélange soit suffisamment épais pour former des petits monticules quand on l'étale, mais en même temps suffisamment fluide pour pouvoir être étalé. Si le mélange est trop fluide (trop d'eau), il risque aussi de faire des fissures en séchant, donc qui à se louper, il vaut mieux faire trop épais que pas assez.

Le rendu final est pas mal je trouve, mais j'ai pas un effet de boue très humide, peut être parce que je n'ai pas mis assez de vernis brillant dans le mélange. C'est rattrapable en mettant du vernis sur la boue une fois qu'elle a séché, mais comme je trouve ma boue très jolie comme ça, je vais sans doute pas y toucher.

Bon, et maintenant que le tout est assemblé, je peux faire des photos de l'habitacle avec sa lumière rouge.

J'ai fini de faire passer mes fils électriques qui ressortent comme prévu sous la caisse. Et une fois qu'on colle une pile à tout ça, la diode illumine la cabine d'une lueur rouge tout à fait dans le ton.

C'est un détail assez inutile, parce que le véhicule va passer le plus clair de son temps la trappe fermée et que même avec la trappe ouverte, il faut être en face pour bien le voir. Mais ça a de l'allure  et ça personnalise vachement le véhicule !

La petite lumière rouge, c'est juste un truc de plus pour raconter une histoire : on imagine bien ce gros tank débouler à tombeau ouvert, ouvrir sa trappe avant et larguer des terminators au cœur de l'action. Et dans tous les films d'actions, s'il y a des gens qui se préparent dans un véhicule de transport, il y a forcément une lumière verte ou rouge pour rendre le truc plus intense (notez que je suis pas certain que ça corresponde à la réalité).

En dehors de quelques petites tentatives de récupération au niveau des décalco qui ne me plaisent pas, le véhicule est donc terminé.

J'ai pris des photos avec les deux types d'armes : soit bolter ouragan, soit gros lance-flammes. Les deux sont parfaitement interchangeables. Les options sur le toit aussi d'ailleurs : radar, radio, lance missile et lance fumigènes sont aimantés peuvent donc être enlevés à volonté.

Et comme je me suis emballé en racontant une histoire de Land Raider qui déboule et largue des terminators, j'ai pas pu m’empêcher de faire une photo avec Lysander et son escorte bondissant de leur limousine blindée.

Un tank énorme et des armures peintes en jaune, y a pas à dire, ces Space Marines, ce sont vraiment les rois du camouflage.

On risque pas de les voir arriver de loin
Niveau Space Marines, je ne sais pas trop ce que je vais peindre ensuite.

Dans l'idéal, il faudrait que je fasse deux véhicules razorback pour transporter le reste des trouffions, mais j'ai pas envie de finir un véhicule pour enchaine sur un autre véhicule. J'ai aussi un dreadnought d'avance, mais j'en ai déjà fait deux, ça va finir par passer pour une obsession compulsive.

Je vais peut être retourner peindre des figurines de filles avec des grosses épées le temps de trouver l'inspiration.

jeudi 22 janvier 2015

Wargame & Peinture - Imperial Fists 26 - Land Raider (pochoirs et weathering)

On a jamais été aussi prêt de la fin.

J'ai un peu perdu le compte du nombre de soirées que j'ai passé sur le Land Raider mais je pense être à peu prêt dans les clous des 30 heures de travail que j'avais estimées au début.

Je me suis fait plaisir sur l'assemblage avec des choses que j'aurais pu m'économiser, comme l'ampoule dans l'habitacle, mais je me suis aussi fait plaisir sur la peinture en me rajoutant du boulot au fur et à mesure.

J'avais fait un damier sur le côté gauche du véhicule, mais pas sur le côté droit. Cette différence me chiffonnait pas mal et je voulais faire un truc sympa de l'autre côté pour équilibrer. Un dessin à main levée faisait partie des options envisagées mais je suis vraiment pas bon en dessin, alors j'ai sorti l'option "pochoir custom".

J'ai récupéré sur Internet le symbole des Space Marines, je lui ai retiré les ailes, trop volumineuses et trop difficile à reproduire, et j'ai imprimé ça sur une feuille en plusieurs tailles pour d'éventuels usages ultérieurs.

Ensuite, j'ai fait une manipulation assez classique en modélisme : à l'aide de trombones,  j'ai fixé le modèle sous une feuille transparente et j'ai collé un scotch de masquage par dessus. J'ai ensuite découpé le scotch en suivant les contours de l'image, visible par transparence en dessous. L'intérêt de la feuille de plastique intercalaire, c'est de pouvoir facilement en détacher le scotch après avoir découper la forme.

Je n'ai pas pu suivre les contours aussi bien que je l'aurais voulu car l'image est assez petite (moins de 3 cm de haut). Il faudra un jour que je me trouve du scotch Tamiya qui est spécialement fait pour ça et qui est peut être plus facile à découper.


Mon pochoir étant prêt, je l'ai collé sur le tank et j'ai aérographé du blanc, avant de mettre un post-it sur les deux bouts de l'épée et faire un effet d'ombrage sur le crâne à proprement parlé. Le résultat est pas complètement nickel, mais le motif reste sympa et plus original que les décalcomanies, qui sont un peu toutes les mêmes. Et puis de toutes façons, j'aurais pas fait mieux avec un freehand =)

Dans le même ordre d'idée de boulot que je me suis rajouté mais qui valait le coup, j'ai trouvé que la trappe de débarquement frontale était un peu tristoune, alors j'ai voulu faire une bande jaune/noir d'avertissement.

La réalisation est assez simple en théorie : on fait une bande jaune, puis on masque avec des scotchs en diagonale et on peint en noir. Le soucis, c'est que j'avais déjà peint et décoré ma trappe de débarquement et que le jaune n'a pas voulu couvrir mon travail précédent, j'ai donc tout passé en couleur sable et j'ai fait le jaune ensuite. La bande jaune/noir terminée, il a fallu que je l'use un peu car elle avait l'air toute neuve alors que le reste de la trappe avait été marqué à la mousse de blister.

A partir de cette étape, une bonne partie du véhicule est assemblé : seule les armes latérales restent à part. Et du coup, ça commence à ressembler à quelque chose.

Du côté des chenilles, j'ai tout repassé en gunmetal car elles étaient trop claires à mon goût. Pour les user, je les ai aussi passées au lavis nuln oil de Citadel qui est idéal pour les parties métalliques : on applique, on attend que ça sèche et pouf, le métal a l'air usé.

J'ai utilisé une mousse de blister pour faire des effet d'usure de la carrosserie, mais contrairement au tank d'Abs, je n'ai pas fait ça avec de la peinture métallisée mais plutôt avec du noir. Comme le tank est de couleur jaune, j'avais peur que des usures métalliques se voient un peu moins et j'ai donc opté pour le noir, mais j'ai pas mal hésité avec du marron orangé qui aurait pu faire l'affaire en simulant un effet de rouille.

J'ai aussi utilisé des pigments qui ont le double avantage de salir le bas du véhicule tout en renforçant le contraste avec le jaune. Comme d'habitude avec les pigments, je me suis dépêché de vernir par dessus car sinon ils n'adhèrent pas bien.

Et du coup, comme le tank était verni, je me suis dit que le moment était venu de faire l'encrage. J'ai fait mon mélange habituel d'aquarelle pour les lignes du véhicule mais je m'en suis aussi servi pour faire des coulures.

L'idée, c'est de reproduire des usures liées à la pluie qui auraient mangé la peinture sous les rivets du blindage. Le point de départ est assez simple : il suffit de faire son encrage comme d'habitude en mettant une goute d'aquarelle noire ou marron (marron ça l'aurait peut être mieux fait d'ailleurs) sur chaque boulon.

Une fois l'aquarelle sèche, au lieu d'enlever l'excédent au coton tige comme d'habitude, on prend un pinceau humide et on trace une ligne verticale sous le rivet. En fait, le pinceau humide redonne de la liquidité à l'aquarelle, et les pigments de couleurs qui s'étaient aglutinés autour du boulon suivent le pinceau et forment une belle ligne de coulure assez réaliste.

L'idéal est d'essayer de lui dessiner une pointe et de faire en sorte que le haut de la coulure soit plus sombre que le bas, mais même quand on est moyennement doué au pinceau comme moi, ça fait un effet saisissant.

Sur la photo ci-contre, vous avez en haut le tank sans encrage, et en bas, vous avez l'encrage et les coulures.

Par contre, il y a un inconvénient majeur, c'est que vu le nombre de rivets, c'est particulièrement long à faire : mettre l'aquarelle et l'enlever en lui donnant la bonne forme, j'y ai passé trois heures hier soir et j'ai pas fini (ça se voit sur certaines parties qui ne sont pas propres).

Rétrospectivement, je me dis aussi que j'aurais d'abord du mettre les décalcomanies, comme ça j'aurais pu faire des coulures par dessus les décalcos. Mais je pense que c'est un oubli qui peut facilement se réparer.

Du coup, pour résumer, il me reste à finir de nettoyer l'encrage, coller les décalco, vernir, faire de la boue pour salir les chenilles et pourquoi pas un peu de pigments noirs sur les tuyères d'échappement.

Ha ben en fait, dit comme ça, il me reste encore pas mal de boulot.

lundi 19 janvier 2015

Wargame & Peinture - Reaper Miniatures - Duo de succubes

Comme mon Land Raider avance pas des masses, plutôt que de faire un n-ième état d'avancement pas folichon, je vais vous montrer les deux dernières figurines d'Abs. 

Là, il y a déjà d'avantages de choses à voir, vous allez comprendre.

Elle a décidé de peindre des filles à poil parce que "c'est vendeur Coco", alors éloignez les enfants de l'écran : aujourd'hui, on peint des succubes de Reaper Miniatures.

Je ne sais plus quand, j'avais parlé du fait que j'appréciais de temps à autres de voir des figurines de jolies filles où le graveur s'était pas senti obligé de les mettre à moitié nues pour attirer le chaland.

Chez Reaper aussi ils ont décidé de pas les mettre à moitié nues, ils ont poussé le concept au bout.

Voici donc Sophie, la succube mascotte de la marque Reaper. Bon, niveau vêtements, ça va encore, mais elle en a pas de trop non plus.

Cette figurine bénéficie de très nombreuses variantes en séries limitées, dont certaines me font baver d'envie (une succube science-fiction avec armure énergétique, la classe). Dans la version présentée ici, elle est déguisée en chat, d'où son nom complet : Sophie in cat costume

C'est le genre de concept qui plait à mon épouse qui a toujours un peu de mal à arrêter des choix quand elle doit faire un perso à une partie de jeu de rôles : voici donc son personnage idéal qui n'a pas su choisir entre être une femme-démon ou une femme-chat et qui a décidé qu'elle serait les deux à fois.

Et voici Bella, une autre succube sans déguisement cette fois. Sans vêtements non plus d'ailleurs. Normalement, elle a deux toutes petites ailes dans le dos mais Abs a voulu en faire une Naïade (une sorte de Nymphe aquatique). Du coup, elle a viré les ailes et elle a comblé les trous avec du green stuff.

Moi j'aime bien cette figurine. Pas à cause de son apparente aversion pour l'industrie textile, mais plutôt parce qu'elle a une silhouette plus réaliste que celles des bimbos que l'ont peint en général.

Les deux figurines sont en métal. Je le précise car Reaper fait aussi des figurines en plastique mou dans leur gamme Bone : la qualité est moindre mais le prix est imbattable, mais comme leurs figurines en métal ne sont pas très cher non plus (7 ou 8 € en général), c'est celles-là qu'on prend quand il y a le choix.

Pour les deux figurines, que ce soit pour Sophie ou pour Bella, la difficulté est semblable : si on loupe la réalisation de la peau, on loupe la figurine.

Tout a été fait au pinceau, même les ailes de Sophie qui auraient pu être faites à l'aérographe en utilisant les mêmes couleurs que pour les Blood Angels. Et en matière de couleurs, Abs a moins de scrupule que moi à utiliser les couleurs de peau classique : bronze flesh et elf flesh par exemple.

Ces couleurs sont celles qui sont normalement prévues par les fabricants de peinture pour faire la peau. On les retrouve d'ailleurs peu ou prou sous les mêmes noms chez les uns et chez les autres (sauf chez Citadel qui leur a donné des noms trademarkés pour se distinguer).

Moi, je leur trouve un air rosé pas très réaliste : quand je regarde ma propre peau à côté pour comparer, je ne m'y retrouve pas toujours. Mais ce n'est pas forcément un bon raisonnement car en peinture de figurines, ce qui compte, n'est pas le réalisme mais l'impression produite.

Par exemple, quand on passe une fine ligne claire sur le saillant d'une épaulette plus sombre, ce n'est pas réaliste, car l'épaulette devrait normalement être dans un ton uni, mais l'impression produite simule un effet de lumière convaincant. Et dans le même ordre d'idée, une peau un peu rose, ça donne un teint plus vivant à la figurine alors qu'une peau plus pâle deviendrait vite cireuse. Et puis de toutes façons, ça ne choque pas des masses : la plupart des personnages de bandes dessinées ou de comics ont la peau un peu rose et ça ne heurte pas tant que ça.

Pour l'encrage, Abs a voulu se servir d'un vernis brillant car l'aquarelle glisse mieux dessus que sur un vernis satiné. On ne se sert pas beaucoup du vernis brillant alors ça m'a donné l'occasion de faire des photos de cette étape. Quand on voit les figurines briller comme ça, je comprends pourquoi on ne se sert jamais de ce vernis =)

C'est sur les socles que les deux figurines se distinguent l'une de l'autre.

Comme Sophie a une position assise, il faut de toutes façons scénariser son socle pour qu'elle puisse poser ses fesses quelque part.

Il nous restait une croix de cimetière qu'on avait eu pour une autre figurine de reaper : Abs l'a raccourcie et l'a posée sur deux plaques de liège. Elle a enduit le tout avec un mélange de colle blanche, d'eau et de sable. 

Le lendemain (la colle blanche diluée, ça sèche très lentement), elle a sous-couché le socle et a commencé la peinture. Elle a choisi une méthode que je n'ai jamais essayée, c'est à dire les lavis successifs. Le principe est assez simple : on passe les couleurs de base, puis après on enchaine des lavis surdosés qui, en séchant, vont laisser des traces évoquant les dégradations liées aux intempéries et au temps qui passe.

Pour la croix, elle a par exemple fait un aplat en gris éclairci en blanc pour la pierre, puis elle a déposé des grosses goutes de vert très dilué pour faire un effet de mousse ou de lichen.

Pour le sol, elle a fait pareil avec des lavis de marron et sur la photo, on peut voir qu'elle n'y est pas allée de main morte car le tout baigne encore un peu. Notez au passage le sommet de la croix posé au sol à l'arrière du socle.

Il a fallu attendre une autre journée que tout ça sèche, un brossage à sec et quelques touffes d'herbes statique plus tard, le socle était fini.

Pour Bella, ça a été plus simple, mais plus technique. 

Abs a utilisé un socle renversé car elle avait en tête de profiter de la rondelle métallique au pied de la figurine pour faire un petit ilot (d'où le côté naïade). Sur le papier, c'est pas très dur : on renverse le socle, on peint le fond en bleu/turquoise, on colle la figurine et on remplit le socle avec une résine "water effect" faite pour ça. La notre vient de chez Prince August mais je suis prêt à parier qu'un enduit transparent pour salle de bain ferait l'affaire !

Une fois le produit posé dans le socle, on le texture avec une spatule car contrairement à l'eau tranquille que j'ai déjà utilisée pour des décor, le water effect garde la forme qu'on lui donne. Une fois sec, on avait un résultat qui avait bien la forme de petite vaguelettes autour des pieds de la figurine, mais la couleur ne collait pas, alors Abs a peint les crêtes des vagues en blanc pour que l'effet soit plus lisible.

Et voilà le travail.

Bella, maintenant, c'est ma figurine car je l'ai reçue en cadeau d'anniversaire et un cadeau fait main, c'est toujours le plus beau des cadeaux. Je la poserais bien sur mon bureau mais j'ai trop peur que les gamins l'attrape et la ruine alors pour le moment, elle est dans la vitrine avec les autres.

Sophie, elle, je sais pas encore trop à quoi elle va servir mais je la trouve super bien réussie et je suis certain qu'Abs finira bien par faire un personnage de jeu de rôle qui arrivera à cumuler des ailes de succubes avec des oreilles et une queue de chat : je l'ai déjà vue essayer de négocier des trucs pire que ça avec des MJ trop crédules.

samedi 17 janvier 2015

Wargame & Peinture - Imperial Fists 25 - Land Raider (peinture)

Le land Raider avance, mais j'ai pas le sentiment d'avoir accéléré tant que ça.

Passer le primaire et parvenir à faire un jaune solide m'a pris une soirée, les assombrissements et les parties noires  m'en ont pris une autre et ainsi de suite. Je vais continuer à comptabiliser le tant que j'y passe mais ça va facilement atteindre les trente heures. Dans l'absolu, j'aurais pu gagner du temps en m'épargnant l'installation de la loupiote rouge et la magnétisation des armes mais tout de même, c'est long. 

C'est long mais c'est bon.

Véhicule + Accessoires
Ce qui prend du temps, c'est surtout la quantité de choses à faire et la masse du véhicule. Rien que pour toutes les pièces détachées du véhicule (armes, portes...), il a fallu que j'aille chercher d'autres bouchons de liège pour pouvoir tout disposer bien comme il faut. Pour que le jaune soit bien homogène, il m'a fallu quatre couches et vu la taille du véhicule, rien que ça m'a pris une bonne heure.

En parlant de ça, j'ai repris ma bonne vielle couleur jaune doré de Prince August que j'ai assombri  avec de la terre d'ombre brûlée bien diluée. La dilution doit absolument être bien dosée parce que si on arrive à cours de peinture alors qu'on pas fini et qu'on recharge l'aérographe avec une dilution différente, on se retrouve tout de suite avec une zone beaucoup plus sombre ou beaucoup plus claire et ça peut être pas terrible.

Je n'avais pas collé les portes et les armes car je comptais les faire majoritairement en noir. Cependant, sur certaines parties jaunes, j'ai aussi voulu faire des motifs en noir et j'ai eu recours à du scotch de masquage... et beaucoup de travail de réparation car la peinture a tout de même traversé le scotch à certains endroits car je n'avais pas appuyé assez fort.

Cet incident est tombé à point nommé, j'avais l'impression d'avancer trop vite...

Dans le même registre, j'ai décidé de mettre les petits plats dans les grands en peignant un motif de damier. C'est assez fastidieux, mais on ne peint pas un Land Raider tous les jours et le damier faisant partie de l'héraldique des Imperial Fists, je me suis dit que je pouvais pas passer à côté de l'occasion d'en faire un beau sur une grande surface comme celle de la carosserie.


Curieusement, le damier a beaucoup mieux fonctionner que les motifs sur les parties jaunes, mais il a par contre été beaucoup plus long.

Le principe est assez simple : j'ai pris du scotch de masquage et j'ai tracé des carrés de 2mm de côté à l'aide d'une règle et d'un crayon.

J'ai découpé au cutter et j'ai ensuite déposé mes petits carrés aussi régulièrement que possible, puis j'ai tout entouré avec des post-it pour éviter les accidents. 

Quand il a fallu passer à la peinture, j'ai utilisé une technique de sioux : il fallait que je fasse des carrés blancs sur une base noire et le blanc n'étant pas vraiment une couleur couvrante, ça s'annonçait mal.

Alors j'ai fait une première couche en couleur sable. ça m'a permis de couvrir le noir et de servir de base efficace pour une deuxième couche, cette fois-ci en blanc.

Pour retirer les scotchs, là encore il a fallu être délicat et un peu patient pour enlever tous les petits carrés à la pince, mais le résultat n'a presque pas eu besoin de nettoyage et ça rend plutôt bien. Par contre, ça m'a pris tellement de temps que j'ai pas eu le courage de le faire des deux côtés, mais je m'en veux. Je changerai peut être d'avis d'ici la prochaine fois.

J'ai laissé les chenilles sur leur grappes ce qui m'a épargné la tâche fastidieuse de mettre ces grosses pièces sur des bouchons de liège. Pour la peinture, je les ai aérographées en aluminium mais je trouve le résultat trop clair. Je vais sans doute tout repasser en gunmetal.

De manière général, il me reste de toutes façons l'ensemble des couleurs métalliques à faire, ce qui inclut les tuyères d'échappement en couleur rouille. Et c'est loin d'être la seule chose qu'il me reste à faire : au programme, il y a aussi l'éclaircissement des arrêtes, le vernissage, les décalco, mais surtout des gros bouts de weathering. Je trouve que a eu un super effet sur le Vindicator d'Abs alors je compte gravement le salir =)


mardi 13 janvier 2015

Wargame & Peinture - Imperial Fists 24 - Land Raider (préparation et peinture de l'habitacle)

Les Space Pikachu sont de retour !

En finissant ma commissaire impériale de chez Raging Heroes, je me suis dit que je pouvais pas la laisser se promener à pieds. 

Et puis quand j'ai vu Abs finir son tank Vindicator pour ses Blood Angels, j'ai eu envie de me faire un véhicule à mon tour. Et il se trouve que j'avais justement deux boîtes de tanks qui trainaient dans mon placard : un razorback, qui est un char un poil plus petit que le vindicator, et un land raider qui est un monstre imposant bardé d'armes lourdes sur les côtés et sur le toit et avec une trappe à l'avant pour débarquer des terminators dans le cœur de l'action.

J'ai pas hésité longtemps.

La boîte est neuve mais je l'ai achetée d'occasion à un adolescent qui s'était fourni tout un paquet de Space Marines pour finalement décider qu'il voulait faire autre chose. 25% de réduction sur le prix neuf, c'est pas mal et ça m'a aussi rapporté une bonne crise de rire quand la maman du jeune homme, présente pour la transaction, m'a demandé pourquoi un monsieur de mon âge achetait le tank de son fiston.

Ce Land Raider est d'ailleurs un peu particulier puisque la boîte permet d'assembler au choix un land raider redeemer (avec des lance-flammes lourds sur le côté) ou crusader (avec des bolters sextuples qu'on appelle des bolters ouragans). Comme choisir c'est renoncer, je vais faire mumuse avec des magnets pour garder la possibilité de faire les deux options.

J'ai commencé le travail en dégrappant et en nettoyant les éléments du tank. Chaque pièce doit être limée au niveau de son point de jonction avec la grappe; c'est une manipulation un peu longue et fastidieuse, mais nécessaire pour que tout s'emboite bien comme il faut.

Ensuite, j'ai fait un assemblage à blanc : j'ai construit le tank sans rien coller, avec de la patafix. Il y a un manuel de montage livré avec le land raider mais à 60 € le tank, j'avais pas envie de me louper alors j'ai fait ce montage de test pour être sur que tout allait bien se passer.

C'est lors de ce montage à blanc que je me suis lancé dans ma première réflexion : peindre l'intérieur ou pas ?

Le Land Raider, c'est un véhicule de transport : sa vocation principale, c'est d'aller sur un objectif et d'y débarquer des fantassins. A ce titre, les portes de la maquette sont fonctionnelles : elles ne sont pas prévues pour être collées et peuvent s'ouvrir si on les monte correctement. Mais ouvrir les portes pour se rendre compte que l'intérieur du véhicule n'est pas peint, c'est dommage.

Pour peindre l'intérieur du véhicule, encore faut-il pouvoir y accéder facilement. Face à ce genre de situations épineuses, j'avoue avoir souvent recours à des tutoriaux sur Internet et mon premier réflexe pour les véhicules, c'est souvent Jaroslaw Grabovski, le polonais de buypainted.com.

Pas de pot, en matière de Land Raider, il a effectivement fait un tuto assez classe mais dans lequel lequel il dit : "peindre l'intérieur d'un Land Raider, c'est la misère, j'ai décidé de plus jamais le refaire". Sur ce, il scelle toutes les écoutilles et pouf, fin de l'histoire.


Alors j'ai improvisé.

J'ai donc assemblé ces éléments ensembles et je les ai fait tenir avec de la patafix et deux élastiques pour me faire une idée. C'est dans cette position que j'ai appliqué le primaire : en démontant le tank, j'ai ainsi facilement identifié qu'est-ce qui devait être peint sur chaque élément.

J'ai procédé à la peinture de mon intérieur avec une procédure assez classique : sous couche polyuréthane gris, aérographe de peinture couleur sable. J'ai peint les bancs en noir éclairci en gris sombre, j'ai peint les écrans, le moteur et les détails sans faire du grand art non plus car ils resteront difficiles à voir une fois le véhicule terminé. J'en ai aussi profité pour faire un peu d'usure au niveau du sol avec la technique de la mousse de blister.

J'étais assez content de mon résultat, à tel point que je me suis dit que c'était tout de même dommage que tous ces détails soient noyés dans l'obscurité du véhicule. Et là, deuxième réflexion : est-ce que j'éclaire l'intérieur ou pas ?

Là, j'ai pas hésité longtemps, après un petit essai, je me suis rendu compte qu'une petite ampoule rouge à l'intérieur de l'habitacle, ça le faisait grave, alors je me suis remis à l'ouvrage.

L'avantage sur les tanks Games Workshop, c'est que les parois latérales sont en deux pièces : il y a la paroi interne et la paroi externe du tank, avec un espace entre les deux qui correspond à la largeur des chenilles. J'ai donc fait un trou dans une petite alcôve de la paroi interne et j'ai fait descendre les fils de mon ampoule dans l'espace inter-cloisons pour ressortir sous le char.

Une fois terminé, je n'aurai qu'à y fixer une pile plate avec de la patafix pour alimenter l'ampoule qui illumine l'habitacle. Si je m'y étais pris plus tôt, j'aurais même pu me dégoter un kit avec une petite carte électronique qui fait clignoter la lumière.

Ce genre de détail peut sembler un peu superflu mais quand la trappe avant s'ouvre et révèle un intérieur peint et éclairé, ça a de la gueule je trouve.

En parlant de trappe, je suis super épaté par le système qui permet aux deux battants de la trappe avant de s'ouvrir en même temps. J'ai sué sang et eau pour le monter mais là aussi, c'est le genre de détail qui fait plaisir. Je trouve que Games Workshop n'a pas toujours que des produits au top (au hasard les sœurs de bataille :x) et les prix sont élevés par rapport à d'autres marques de figurines, mais au niveau des véhicules, ils sont sur le haut du panier et il faut quitter le monde du wargame et entrer dans celui du maquettisme pour trouver des marques qui tiennent la comparaison.

J'ai fini mon assemblage, j'ai masqué les différentes trappes pour être sur que la peinture de l'extérieur n'allait pas ruiner celle de l'intérieur et je me suis occupé des armes latérales.

Troisième question : il y a deux alcôves de chaque coté du véhicule, une pour accueillir une porte, une autre pour accueillir une tourelle. Est-ce que je mets les tourelles dans les alcôves avant ou arrière ?

J'ai demandé à des joueurs et ils m'ont répondu que les deux se pratiquent et peuvent avoir un intéret en terme de gameplay : la tourelle à l'avant améliore la portée, car on mesure depuis le bout du canon de l'arme, mais en mettant la portière à l'arrière, on  diminue les chances que les fantassins soient à la bonne portée quand on les débarque.

A titre visuel, je préfère les armes à l'arrière, car je trouve que ça colle mieux en terme de proportions du véhicules, mais je me suis fait la réflexion suivante : si je devais concevoir un char avec des portes latérales pour débarquer des troupes, est-ce que je les disposerais pile dans l'arc de tir de tourelles de ce même véhicule ? Au terme de cette réflexion surpuissante, j'ai donc placé mes tourelles à l'avant.

Comme je l'expliquais en préambule, ce Land Raider peut être assemblé soit en Land Raider Crusader avec des bolters ouragans, soit en Land Raider Redeemer avec deux lances flammes lourds. Les deux options étant sympa, j'ai réfléchi à comment conserver la possibilité de les permuter.

Je me suis d'ailleurs beaucoup pris la tête pour rien, dans les deux cas, les armes se fixent sur un arbre pivotant et peuvent être attachées et détachées sans colle : pas besoin de magnets. Le seul soucis, c'est pour le lance flammes qui a une pièce qui connecte le réservoir à l'arme et ne peut s'assembler qu'une fois le bazar fixé à l'arbre et empêche tout retour en arrière.

C'est là que j'ai sorti les magnets pour en coller dans le réservoir et la pièce de raccordement. Au final, on fixe le lance flamme d'une part, le réservoir d'autre part et la pièce de raccordement vient s’aimanter sans soucis.

Voilà donc où j'en suis : l'assemblage est globalement fini et je vais pouvoir m'attaquer à la peinture. Si je me base sur l'expérience de mon épouse avec son Vindicator, ça devrait aller beaucoup plus vite que la première étape. C'est pas plus mal : le dégrappage et l'assemblage à blanc m'ont pris une soirée, la peinture de l'intérieur et l'éclairage électrique m'en ont pris une deuxième et l'assemblage définitif et la magnétisation des armes latérales m'en ont pris deux de plus.

Je travaille environ trois heures par soirée : j'en suis donc à une douzaine d'heures de boulot sur l'engin, et il est toujours couleurs gris PVC =)