vendredi 26 septembre 2014

M&M - Scénario 8.1 - Nach Paris !

Et si on parlait un peu de jeu de rôle ? Il y a une bonne éternité que j'ai pas posté de compte-rendu de partie, mais c'est surtout parce que mes joueurs semblaient avoir oublié où j'habitais et que du coup, je n'avais pas grand chose à raconter.

Maintenant qu'on a planifié les dernières parties, je vais poser le résumer des tous derniers épisodes joués au mois d'avril dernier afin de me remettre les idées au clair et de rafraichir la mémoire de tout le monde.

On avait laissé notre groupe de super-héros dans une chapelle de Loire-Atlantique, à l'aube d'un scénario où ça va se tirer dessus du début à la fin et où j'ai passé un bon moment sur Wikipedia à décortiquer l'organigramme de l'armée de terre et à chercher des images d'armes expérimentales de l'Allemagne Nazie.


PS : ha au fait, j'ai vu Captain America 2 pendant les vacances. Je compte demander des royalties parce qu'un scénario à bord d'un navire qui lance des fusées avec des satellites, j'étais preum's à avoir l'idée !



Scénario 8.1

Nach Paris !


Les personnages débarquent du passé et titubent encore de leurs différents sauts temporels.
Mais Morgan et Bouteflamme ne leurs laissent pas de répit car la situation est chargée.

Bouteflamme notamment assaille Morgane de questions auxquelles elle ne comprend rien, Morgan demande à tout le monde de s’asseoir et il règle péniblement la télévision pour qu’elle se mette à capter une chaîne.

Il est 8H.
Inutile de trouver une chaîne spécialisée d’informations car tous les programmes sont annulés et diffusent les mêmes images en boucles sur lesquelles on voit :

-Le Puy de Dômes vu du ciel, avec de grandes ouvertures artificielles qui semblent déverser des colonnes de véhicules blindés.
-Des dirigeables gigantesques décorés de croix de fer.
-Des chars modernes et des avions de combat en train de tirer sur des panzers innombrables.
-Des civils en train de fuir dans une cohue indescriptible.

Morgan zappe sur une chaîne :
Un journaliste depuis un hélicoptère :
-Pour revenir sur l’ensemble des évènement Jean-Michel, ce que l’on peut dire c’est que depuis hier, 12H30, ce sont des dizaines de milliers de soldats aux couleurs de la wermacht de la seconde guerre mondiale qui sont sortis de ce qui semble être une vaste base souterraine sous le Puy-de-Dôme. Les estimations dont nous disposons évoquent plusieurs milliers de véhicules, des avions de chasse et des milliers de soldats.
La Ville de Clermont Ferrand a été complètement évacuée par l’armée de terre qui tente en ce moment même d’établir une ligne de front. L’état-major n’a fait aucune communication concernant d’éventuelles victimes de cette agression qui n’est toujours pas revendiquée.
Au moment où je vous parle, les troupes inconnues semblent prendre la direction du nord et visent donc la région parisienne.

Morgan zappe sur une autre chaîne :

Rediffusion d’une allocution du Président de la République depuis l’Elysée : 
-C’est pourquoi je vous demande, mes chers compatriotes, de conserver votre calme et de respecter toutes les consignes et instructions que vous communiqueront les services des ministères de la Défense et de l’Intérieur. J’ai demandé au ministre de la Défense et au chef d’état-major des armées de déployer l’intégralité de leurs moyens afin de…

Morgan zappe sur une autre chaîne :

Un journaliste se tient sur le bord d’une autoroute, des chars sont en train de passer à toute vitesse derrière lui. 
-Le 12ème régiment de cuirassé d’Olivet s’est mis en marche pour rejoindre la 2eme Brigade Blindée sur la ligne de front, vous voyez derrière moi les chars Leclerc qui…

Morgan zappe sur une autre chaîne :

La chancelière allemande est en train de prendre la parole devant le bundestag : 
-La République Fédérale d’Allemagne s’opposera à ceux qui veulent agiter les fantômes du passé et nous assurons la France de notre soutien indéfectible. Les forces de la Bundeswher sont d’ores et déjà en marche pour préter main forte à…

Morgan zappe sur une autre chaîne :

Une journaliste essaye d’interroger des soldats sur un VAB. Ils ont l’air fatigués et ils n’ont pas l’air d’avoir très envie de parler à la caméra .
-Que pouvez-vous nous dire sur les allemands ? 
-On les a explosé, mais ils reviennent toujours ! On a vidé tout ce qu’on pouvait sur ces enfoirés et...
Un Gendarme entre dans le champ de la caméra et l’oriente vers le sol 
-Vous n’avez pas le droit d’être là !

Morgan éteint la télévision.

-La Miterned de Brennilis  m’a dit de vous attendre ici en faisant tourner en boucle la marche Cadoudal. Ça fait quatre jours que je campe comme un idiot. Finalement ça valait le coup d’attendre.

Premier réflexe d'Ace of Spades : s'assurer que son i-Phone capte à nouveau.
Premier réflexe de Morgane de Montfort : discuter avec son dragon, lui demander s'il va bien et savoir s'il a des nouvelles des autres dragons.
Premier réflexe  de Toussaint Sauveterre : prendre contact avec l'Institut.
Les personnages prennent contact avec le Professeur C qui est en chemin vers Lille avec le Président de la République qu’on déplace à l’abri.

-J’attendais de vos nouvelles. Un druide new age m’a assuré que vous alliez refaire surface dans une chapelle de Loire-Atlantique. Je n’y ai pas cru un instant mais Pentagramme m’a dit de lui faire confiance. Un véhicule vous attend devant la chapelle : montez dedans, on vous briefera à bord.


VAB (Véhicule de l'Avant Blindé)
Tout le monde fait ses adieux à Morgan car devant la chapelle, il y a effectivement un VAB qui attend, moteur allumé. Les soldats ont l’air suspendu à ce que dit la radio.

Les personnages les interpellent, ils se retournent surpris  

-Ha ben on y croyait pas. Montez vite, le colonel nous a dit de pas trainer. 

Et les voilà en route en laissant la chapelle de Saint-Jean-de-Boisseau et Morgan et son panier de champignons derrière eux.

Le sergent explique que son équipe appartient au 3eme Régiment d’Infanterie de Marine de Vannes, qui fait route depuis la Bretagne pour rejoindre le reste de la 9eme Brigade d'Infanterie de Marine qui tente de prendre l’envahisseur par l’ouest.

Le gros de la brigade se regroupe dans la région de Poitiers avant de pousser vers la zone de combat. D'ailleurs, dès qu’ils rejoignent l’autoroute, les personnages sont transférés dans un VAB PC, version lourdement informatisée du VAB servant de poste de commandement.

A l’intérieur, un colonel un peu surpris d’accueillir trois civils, planque quelques cartes sur lesquelles il était en train de travailler et leur fait une place en leur disant :

-Le Chef d'Etat Major m’a ordonné de vous mettre en contact avec le QG du corps de réaction rapide à Lilles, j’imagine que je finirai bien par comprendre un jour pourquoi.


A l’intérieur du VAB, il y a tout ce qu’il faut comme moyens de communication et de visio satellitaire, les personnages sont donc mis en relation avec le Professeur C.

-Contente de vous voir de retour, vu les circonstances, c’est inespéré. Je laisse Central vous faire un topo et puis je vous dirai ce qu’on attend de vous.

Central entre dans le champ de la caméra.
-Hier, aux alentours de midi, un vaste réseau de hangars sous terrains dissimulés dans le Massif-Central s’est ouvert pour laisser sortir des dizaines de milliers de militaires aux couleurs de la Wermacht.

Les différents éléments militaires présents sur place, notamment le 92eme régiment d’infanterie de Clermont Ferrand, n’ont pas pu empêcher leur progression mais nous ont permis d’obtenir des informations concernant ces pseudo-allemands.

Nos analystes en sont encore à essayer de comprendre le pourquoi du comment mais voici ce que nous avons pu établir.

1- Qu’ils soient sous l’emprise de drogues, lobotomisés ou contrôlés à distance, ils ne semblent pas dotés d’une volonté propre. Ils semblent plutôt agir en essaim sans manifestation d’une hiérarchie évidente et sans qu’aucune perte ne semble éroder leur moral. Nous faisons un parallèle avec les évènements d’Irak.

2- A plus grande échelle cependant, une stratégie globale semble se dessiner : ils font route vers Paris.

3- Ils sont équipés d’armements de la seconde guerre mondiale. Pour être précis, ils semblent dotés d’un assortiment des tous derniers prototypes du troisième Reich avant sa chute. Et tout ce matériel est flambant neuf, comme sorti de l’usine. D’après les premières images des drones, nous avons identifié des marquages de divisions historiques de la wermacht et de la luftwaffe.

4- Leur point fort principal réside dans le nombre. On dénombre prêt d’une centaine de milliers de soldats ennemis et selon le satellite, il en sort encore du Puy de Dôme. Nous avons essayé des frappes aériennes de retardement mais leur impact a été limité car chaque perte que nous leur faisons est remplacé immédiatement et leur progression est couverte par un vraie mur d’artillerie anti-aérienne à l’ancienne qui se moque bien de savoir si nos Rafale sont furtifs ou non.

5- Curieusement, ils ne semblent attaquer que les cibles militaires et tout ce qui fait mine de les attaquer. Le 92eme RI a subi des pertes mais au sein de la population civile, en dehors de citoyens affolés pris pour cibles alors qu’ils tentaient de griller la priorité d’un panzer, nous n’avons pas eu de trace du dépassement des limites des pertes acceptables.

6- L’armée de terre a été mise sur le pied de guerre dans l’heure qui a suivi le premier contact : La troisième Brigade mécanisée les contient sur le sud, mais le gros de l’effort à fournir est plus au nord afin de les empêcher de prendre Paris. Les paras de la 11eme Brigade Parachutiste et les commandos ont sauté de nuit sur le Gâtinais afin d’y établir une ligne de front et de couper les ponts. Les brigades de décision, celles qui ont les équipements les plus lourds, font route depuis l’est, appuyées par des troupes allemandes sous commandement de l’OTAN.

7- Les populations civiles ont été alertées mais à cause de la vitesse de progression de l’ennemi, la cohue de leur fuite dépasse nos capacités de gestion, d’autant que les axes de communications sont réservés à l’armée.

8- Au dernier rapport de ce matin, la force d’invasion est au contrôle de ce secteur indiqué en rouge.

9- Vous êtes actuellement avec le Colonel de la Roche-Jacquelin dans un véhicule du 3eme Régiment d'Infanterie de Marine (RIMa), unité d’infanterie de la neuvième brigade de marine (BIMa). Vous allez donc être en première ligne d’un plan de réaction rapide mis en place par le Chef d'Etat-Major et validé à l’instant par le président.


C'était un peu tiré par les cheveux mais la Roche-Jacquelin est le nom d'un leader historique vendéen. C'était un clin d’œil au scénar précédent, mais ça n'a pas enthousiasmé les foules.

10- L'armée a établi plan "Foch 2" en référence à la bataille de la Marne. L'idée est de profiter de l’extension des lignes de l’assaillant pour prendre son assaut de flanc et isoler sa tête. La 9eme BIMa réalisera un assaut par l’ouest en suivant une ligne Poitiers – Chateauroux – Nevers. En prenant Nevers, vous couperez l’accès à l’A11 et donc les possibilités de retraite des éléments de pointe.
Dans le même temps, la 2eme Brigade Blindée mènera un assaut par l’est depuis Dijon
Si les éléments de pointes se replient, on pourra considérer que le front est stabilisé et attendre les renforts de l’OTAN.
Si les éléments de pointes ne se replient pas, alors ils seront encerclés ce qui les conduira à l’anéantissement.

11- Le départ de l’offensive aura lieu à 10H, ce qui vous laisse le temps au 3eme RIMa d’opérer sa jonction avec le reste de sa Brigade avant l’offensive.

Le Professeur C reprend la parole.

-Je veux que vous participiez à cette offensive. Nous ne savons pas à quoi nous avons affaire et j’ai besoin d’en savoir d’avantage avant de décider d’une marche à suivre. Reportez moi dès que possible toute indice nous permettant de mieux identifier la menace et tenez-vous prêts à une réactualisation de vos ordres. Ce faisant, nous maximisons les chances de succès de « Foch 2 » ou, a minima, maximisons nos chances de retirer quelques informations utiles. 
Des questions ?

Séances de questions et avant de prendre congé, le Professeur C lâche :

-Ha, et au fait, vous êtes avec le dernier régiment de France à avoir mené une charge à la baïonnette. Prenez garde à pas vous faire distancer.

(En 1995 à Sarajevo, le 3eme RIMa a, selon la rumeur, repris à la baïonnette un avant-poste aux serbes de Bosnie qui tenaient des marsouins en otage et les utilisaient comme boucliers humains)

Le colonel a suivi le briefing : il prend une radio et marmonne une instruction.
Un camion vient rapidement se mettre à la hauteur du VAB PC alors que le convoi continue à rouler à 80 km/h sur l’autoroute A10.

-Bon, vous faites partie du voyage si je comprends bien. Vous, le grand gaillard, sortez par la trappe et percevez votre paquetage.

Depuis la plateforme du camion, des marsouins ont préparés trois sacs et les lancent à Toussaint. A l’intérieur, la total de l’équipement du parfait petit bidasse : rangers, treillis, couteau multi-usage, gilets kevlars et casques. Pour l’armement, on a l'embarras du choix.

-Tout le monde en tenue.

Comme d’habitude, personne veut s'habiller. L'homme du futur veut garder sa tenue en spandex, le magicien préfère sa redingote et Miss Bikini dit qu'elle est très bien comme elle est. Le colonel se fâche et tout le monde fini en treillis. Pour l'armement, Toussaint se contentant de prendre quelques grenades pour la forme.

Par les trappes d’accès aux tourelles, on peut aussi constater un bouchon gigantesque de véhicules civils dans la direction inverse. Les conducteurs sont sortis de leurs voitures et saluent les soldats qui passent, un concert de klaxon ponctue le mouvement du convoi.

AMX10 RCR (Roues Canon Rénové)
Après jonction avec les autres éléments de la brigade, ils prennent la route de Châteauroux. Il y a désormais des tanks dans le convoi mais cela ne le ralentit en rien car ce sont des blindés à roue AMX 10 RCR (85 Km/h sur route, oui madame).

J'ai fait l'inventaire de la Brigade aux joueurs pour qu'ils connaissent les effectifs à leur disposition. J'avais vaguement prévu d'organiser le scénario autour d'un mini-wargame où ils auraient géré leurs forces, mais ça ne s'est pas goupillé comme ça. 
La 9eme BIMa se compose, pour ses unités les plus impliquées dans le combat, de 2 régiments d’infanterie de Marine (2eme RIMa, 3eme RIMa), d’un régiment de chars de marine (RICM) et d’un régiment d’artillerie de marine (11eme RAMa). S’y ajoutent un escadron de reconnaissance de brigade et un régiment du génie (le 6eme). 
J'ai aussi noté quelque part les devises de chacun de ces régiments car il y en a des terribles. Pour le 3eme RIMa par exemple, c'est "debout les morts !", héritage d'un cri de guerre de la première guerre mondiale.


En tout, la Brigade représente environ 6000 hommes et femmes.


Le colonel explique les consignes qu'il a reçu : foncer tout droit après que l’artillerie ait aplati les lignes ennemies. 

Foch 2 se met donc en marche et la Brigade prend la route de l'est, vers le centre de la France. L’opposition ennemie finit par se manifester peu après avoir passé Chateauroux, vers 11H00 du matin.



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Avant d'aller plus loin, voici la liste de véhicules de l'armée du mal la plus facile à faire : suffit d'ouvrir Wikipedia et de chercher les armes expérimentales allemandes de la seconde guerre mondiale :

Panzer VIII – Maus (char de 188 tonnes, soit le poids cumulé de trois chars Leclerc, 2 exemplaires de Maus ont été construits avant que l'usine ne tombe aux mains des russes)
Strengh 10
Speed 3
Defense 4
Toughness 12/12
128 mm (5 in) KwK 44 gun L/55 (ranged damage 10, burst area 6)
Mitrailleuse MG34 (ranged multiattack damage 6)


Messerchmitt Me-262 Schwalbe (premier avion de chasse à réaction de l'histoire, produit à 1400 exemplaire et largement supérieur aux équivalents alliés)
Strengh 10
Speed 12
Defense 6
Toughness 10/0
30mm Maschinenkanone MK 108 (range area 7)


Landkreuzer P.1000 Ratte (concept de "croiseur terrestre de 1000 tonnes avec des pièces d'artillerie navale, projet abandonné quand quelqu'un a réalisé qu'aucun pont ne lui permettrait de traverser un fleuve)
Strengh 14
Speed 1
Defense 0
Toughness 14/14
Artillerie navale 2x280mm 54.5 SK C/34 (ranged damage "reste pas devant")
128 mm (5 in) KwK 44 gun L/55 (ranged damage 10, burst area 6)
Mitrailleuse MG34 (ranged multiattack damage 6)

Fantassin Wechmacht Zombi :
Initiative +0
Dodge +2
Parry +2
Fortitude +6
Toughness +6/2
Will +10
Mauser 98K +6 (ranged 5)
MG 42  +4 (ranged 6 multiattack)
Panzerfaust +4 (range area 10, burst area 7)

Le scénario commence véritablement à partir de ce point. Je l'ai mené en affichant la carte google maps du nord du département de l'Indre, l'assaut se faisant le long de la D925, entre Diors et Bommiers. 

D'un point de vue narratif, le scénario n'est en fait qu'un enchainement de scénettes d'action qui se renvoient les unes aux autres en fonction des degrés de réussites des personnages : s'ils avancent vite, on passe aux scénettes suivantes, sinon, l'avance s'enlise et on rejoue des scénettes précédentes car les zombis nazis (quel jeu de rôle digne de ce nom peut se passer de nazis zombis ?) reviennent en permanence.

Chaque scénette commence par une description de la situation, la présentation d'un problème, quelques suggestions de dénouement possibles et les résultats qui pourraient en découler.

Quel que soit le niveau de réussite, l'objectif est surtout de démontrer le côté inexorable de la progression des zombis nazis et faire un défilé des armes expérimentales les plus "loufoques".

Sur l’ensemble des ces scènes, il faut préciser que le ciel est aux mains des zombis : des avions à réaction rudimentaires mais très nombreux fourmillent ou que porte le regard. Heureusement, ces appareils ne semblent pas vraiment conçus pour l’attaque au sol.



La bataille de Châteauroux

La 9eme BIMa passe Châteauroux sans encombre et se déploie en éventail pour pousser en direction Saint Amand-Montron. La reconnaissance a identifié des positions ennemis retranchées sur la route, les pièces de 155mm du 11eme Régiment d'Artillerie de Marine ("Alter Post Fumina Terror" ou "l'autre terreur après la foudre") font le ménage.

  
Scène 1 – 11H00
Prendre une position après traitement par l’artillerie

Situation :
un CAmion Equipé d'un Système
d'ARtillerie... Un CAESAR quoi.
Passé le village de Diors, il y a un bois et à l'orée de ce bois, les zombis avaient installés des pièces anti-char. Les Caesar les ont anéanties mais il faut tout de même s’assurer que la position est propre avant de faire circuler toute la brigade par la route qui passe devant le bois. 
Une demi-section part en avant.

Problème :
Les canons de 88mm sont effectivement anéantis, mais les soldats zombis qui n’ont pas été vaporisés par le bombardement ont encore du répondant, et une mitrailleuse MG42 fonctionnelle.

Dénouement :
Depuis leurs positions en arrière, les AMX 10 vont apporter un appui confortable. Mais il faudra sauter dans la position défensive pour se débarrasser des soldats zombis qui sont dedans.

Résultat :
Si on est allé dans la position zombie, on peut constater que l’un d’entre eux se battait avec un bras en moins et qu’il faut les tuer jusqu’au dernier car ils ne se rendent pas. Ils agissent comme des robots.

Médecine (DC15)
Leur pupille est bizarrement dilatée. Soit ils sont intoxiqués à quelque chose, soit leur système nerveux diffère du modèle humain standard.

Tout s'est déroulé comme prévu et le groupe a fait le jet de médecine. Toussaint a tenté de dialoguer avec les zombis ce qui n'a rien donné.Ils ont aussi cherché des traces de nano-machines sur le modèle de ce qui s'était passé en Irak, mais n'ont rien trouvé.



Scène 2 – 11H 20
Se prendre le tir de contre batterie

Situation :
Une fois le bois sécurisé, la colonne se remet en marche mais les capteurs de départ de tir d’artillerie s’affolent : une pièce d’artillerie de fort calibre fait feu depuis une position à 35 Km de distance. 

Problème :
Canon Dora : nécessite 500 artilleurs
pour une cadence de 14 tirs... par jour.
Un canon Dora a été déplacé dans la région de Sancoins. Ses obus couvriront aisément la distance et ils sont de calibre de 800mm, le troisième plus gros calibre jamais utilisé par une pièce d’artillerie (ses munitions pèsent jusqu'à 7 tonnes).

Dénouement possibles :
On peut décider de laisser l’orage passer, mais cela va couter des véhicules et des hommes.
Un scientifique de génie peut calculer la position de la pièce d’artillerie adverse (les artilleurs auraient pu faire aussi mais leur véhicule de détection est le premier à exploser).
Bouteflammes peut aller intervenir sur place, les zombis ne voient pas les créatures invisibles (pour le moment)

Résultat :
Si on a réduit la pièce au silence par contrebatterie, les dégâts sont limités mais le stock de munitions d'artillerie française est très entamé.
Si on a pris le dragon pour aller réduire la pièce au silence, les nazis prennent des mesures et installent des moyens de détection pour la suite des opérations. 
Lors du vol de retour, on peut aussi (Perception DC 10) obtenir un visuel sur un régiment de panzer qui approche de la colonne française, et ainsi mieux se préparer pour la scène 3.
Si on a laissé passer l’orage, les pertes sont lourdes parmi le 3eme RIMa, le 2eme RIMa prend sa place.

Nos héros sont montés à dos de dragons et le dragon s'est rendu invisible. Ils se sont rendus sur place et ont neutralisé le canon géant dans une explosion spectaculaire. C'était sympa mais j'ai noté que les zombis avaient désormais des radars allumés.


Scène 3 – 12H00
Choc à Saint Léger

Situation :
Un régiment de Panzer VIII Maus descend la D918 depuis Issoudin pour stopper la 9eme BIMa. Le RICM protège le flanc et va donc être en première ligne avec ses AMX 10 RC.

Problème :
Les Panzer VIII sont de vrais monstres (188t) et même s’ils ont été conçus en 1945, ils surclassent les AMX 10 en affrontement frontal : leur canon traversent les chars français, qui, en retour, ont du mal à endommager les Panzer. Les AMX 10 ont par contre un large avantage en matière de mobilité.

Dénouement :
Il va falloir aller neutraliser les PzVIII à la main.
Faute de mieux, les RIMa sont équipés de lanceurs de missiles antichar.
On peut prendre l’avantage plus facilement en élaborant une stratégie exploitant la vitesse et la furtivité des AMX 10, pour tendre une embuscade pas exemple (il y a des bois de part et d’autre de la D918).

Résultat :
Une trentaine de chars Maus détruits jonchent la route d’Issoudun.
En fonction du succès du groupe, les pertes du RICM sont plus ou moins importantes et la réserve de missiles des RIMa plus ou moins entamée.
En ouvrant un Maus détruit, on peut se rendre compte que son moteur n’est pas du tout basé sur une technologie connue, mais emploie plutôt des cristaux verts qui entrainent une turbine.

Le groupe avait détecté les chars en avance, et Toussaint a donc planifié une embuscade efficace. Quand les missiles ont commencé à tomber sur les Maus, les super héros se sont joints à la bagarre.
Ace of Spades m'a dit "j'en retourne un pour le balancer sur un autre". Je lui ai répondu que ça me semblait impossible au vu des 188 tonnes d'un char Maus... sauf qu'il pouvait soulever 200 tonnes par télékinésie magique. J'ai soupiré pendant qu'il soulevait les tanks dans des nuages d'étincelles avant de les reposer sur le dos. Derrière lui, un dragon géant ouvrait les chars comme on ouvre une boîte de conserve et les soldats français regardaient la scène, la mâchoire pendante.
Ils ne sont pas allé détailler la technologie employée par les chars Maus.



Scène 4 – 12H35
Prendre Bommiers d’assaut

Situation :
La D925 passe au milieu du village de Bommiers.
La reconnaissance signale des mines sur la route et il y a des chances que le coin soit truffé de zombis.

Problème :
Déminer se fera sous le tir de pièces antichar soigneusement dissimulées dans le bois au sud de la route.
Des sections d’infanterie ennemies sont nichées dans le village, si on veut le traverser, il va falloir se battre maison par maison.

Dénouement
La bonne ressource au bon endroit : l’artillerie peut nettoyer le bois tandis que les chars peuvent faire sauter les maisons avec les zombis dedans, mais il va falloir aller s’assurer que plus aucun civil n’est sur place
D’autres solutions sont envisageables mais peuvent se solder par des pertes.
Attention, les AMX 10 encaissent mal les tirs de canon anti-char PaK38 sur le côté.

Le nettoyage du village est de toutes façons impératif car la brigade ne veut pas laisser un nid de zombis dans son dos.

Le groupe s'est chargé du gros du boulot. Le fait qu'AoS puisse soulever les canon anti-char pour les envoyer voler plus loin a facilité les opérations : les canons neutralisés, les AMX 10 se sont mis face au village et ont neutralisé les zombis.


Scène 5 – 14H00
Se prendre le tir de contre batterie (bis)

A la fin de la prise du village de Bommiers, si ça a pris du temps, on rejoue la scène 2 car un nouveau canon Dora a été repositionné (cette fois-ci avec des capteurs d’invisibilité si le dragon a détruit le premier canon,  les Me262 viendront donner la chasse)

Résultat :
Si on a réduit la pièce au silence par contrebatterie, les dégâts sont limités mais le stock de munition de 155 est vide.
Si on a pris le dragon et que les radars n'étaient pas encore en place, les zombies corrigent cet oubli. Au passage, on a aussi l'opportunité d'avoir un visuel (Perception DC 10) sur le P1000 Ratte qui approche et on est mieux préparé pour la scène 6.
Si on a laissé passer l’orage, le 3eme RIMa qui a subit des pertes se replie et laisse la main au 2eme RIMa pour mener la pointe. Si les deux RIMa ont subit des pertes, les marsouins n'avancent plus et se retranchent avec l'aide du 6eme Régiment du Génie ("Je continuerai").

Nous avons zappé la scène 5 car la prise de Bommiers s'est faite de façon expéditive. On est passé directement à la 6 avec l'arrivée du P1000.


Scène 6 – 14H30
Contre-offensive sur Bommiers

Situation :
Les zombis montent à l’assaut depuis Saint-Amand pour repousser la 9eme BIMa. Leur offensive est menée par un cuirassé terrestre P1000 Ratte avec des bataillons d’infanterie lui ouvrant la voie. Dans le village de Bommiers, plusieurs maisons volent en éclat quand le premier obus de cette forteresse roulante s’abat sur les positions françaises.

Problème :
Le P1000 est énorme et blindé au-delà de toute mesure imaginable. Ses dimensions et son artillerie copiée sur celle d’un authentique cuirassé provoquent un certain flottement dans les troupes françaises. Les marsouins établissent rapidement que leurs chars légers avec leurs canons de 105 ne peuvent rien faire contre le nouveau venu.
L’infanterie de marine dispose bien de missiles antichar qui pourraient obtenir des résultats sur ce monstre, mais il faudrait l’approcher à 4 km ce qui est difficile à cause de l’écran d’infanterie

Dénouement :
Atteindre le P1000 ne suffira pas : il va falloir faire un trou dans la coque et pénétrer dans le véhicule et aller détruire ses œuvres vives en se frayant un chemin parmi les membres d’équipage.
Le trou initial peut être obtenu avec une forte valeur d’impervious ou un tir de missile antichar si on parvient à trouver une stratégie pour que les sections de tir AC puisse s’approcher.

Les héros ont fait plus simple : ils ont fait un vol rapide qui les a amené derrière le P1000. Toussaint a grimpé sur l'engin et il est rentré dans la tourelle. J'avais préparé un plan des entrailles du véhicule avec tous les détails comme une sorte de mini donjon mais il s'est contenté de demander : "est-ce que je vois les munitions ?" Vu le niveau de connaissance technique du personnage, j'ai estimé qu'il n'avait aucune difficulté à identifier l’ascenseur qui montait les munitions depuis la soute. Toussaint a alors dégoupillé la grenade qu'il avait choppé en début de scénario et l'a lancé dans la soute en disant "je suis immortel, motherfucker"

Résultat :
Une fois le P1000 neutralisé, les AMX 10 peuvent remonter en ligne et faucher l’infanterie zombie. La forteresse d’acier se consume dans un brasier. Quand sa réserve de munitions finit par exploser, la détonation est perçue jusqu’à Orléans.

Bon, nous, on  a pas eu l'étape du brasier, on a eu directement l'explosion cataclysmique. Le pouvoir de régénération de Toussaint qui ne lui avait jamais véritablement servi jusqu'alors l'a ramené à la vie une demi-heure plus tard. Comme j'étais fâché, j'ai décidé qu'on le retrouvait à poil dans un arbre avec une migraine carabinée.

Parmi le champ de soldats zombis qui ont été fauchés par les balles et l'explosion finale, il y en a certains qui sont vivants mais incapables de bouger (bloquer sous des débris ou mutilés). Ce sont les premiers prisonniers de la bataille.

Ceux-ci sont ligotés et amenés aux antennes médicales (Un tente et un VAB médical garé devant).

Une médecin militaire est en train de s’affairer à soigner les blessés. Elle peut jeter un œil sur les prisonniers et établit assez rapidement qu’ils sont vivants, mais qu’ils n’ont pas de pouls pour autant.

En gros, ils sont morts, mais ils bougent encore.

Au loin, un nouveau canon Dora commence à tonner.

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Il est 16H quand le Professeur C demande au groupe un point sur la situation.

L’assaut a débuté 5 heures auparavant et la progression n’est que de quelques kilomètres tandis que la résistance et le flux continu de soldats zombis ne semble pas faiblir.

Les personnages peuvent rendre compte de la présence de nombreuses armes expérimentales nazies et de soldats zombis.

S’ils consultent le commandement de la 9eme BIMa, il confirmera que la situation n’est pas bonne est que la percée ne se déroule pas aussi vite que prévue à cause des renforts incessants des zombis.

Au vu des éléments fournis par les héros, C conclu que Foch 2 est donc dans une impasse : elle leur dit alors de retourner à Châteauroux, un hélicoptère les y attend pour le plan B qu’elle leur expliquera en route.

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