jeudi 28 novembre 2013

M&M - Scénario 6.1 - La routine habituelle : Morgane de Montfort

Le scénario Minuteman sert de final (d'apothéose !) à la première partie de la campagne. Comme ce scénario a été joué en juin 2013, j'avais prévu une sorte d'interlude avant de reprendre le seconde partie à la rentrée.

Ces épisodes intercalaires constituent le scénario 6.
Ce scénario est un scénario individuel à chaque personnage que j'avais l'intention de faire jouer par mail pendant les vacances : chacun de ces scénarios aurait fait avancer l'intrigue tout en maintenant les joueurs impliqués dans la campagne.

Les trois scénarios qui vont suivre sont donc numérotés 6.1, 2 et 3, mais cet ordre est tout à fait indicatif : ils ont été joué simultanément, à l’exception de celui d'Ace of Spades puisque Nicolas ne répond jamais à ses mails.

Ces scénarios étant joué par correspondance, le style d'écriture est différent.
Je vais d'ailleurs reproduire les réponses des joueurs en orange, en essayant de faire en sorte qu'on identifie facilement ce qui est de lui (ou d'elle) et ce qui est de moi.
J'ai aussi fait les jets de dés à la place des joueurs, leur indiquant la réussite ou l'échec le cas échéant.


Scénario 6.1

La routine habituelle : Morgane de Montfort


Préambule (secret)

Georges le tueur de Dragons a été très affecté par la mort de la Mère Supérieure Sophie.
Il a immédiatement envoyé une demande de bulles d’excommunication contre l’INRS afin d’obtenir le droit de les chasser.
La bulle lui a été refusé car le Vatican ne veut pas se fâcher avec la France comme cela avait été le cas à la fin des années 1700.

Georges n’est pas satisfait de cela et décide de partir en chasse malgré tout.
 Il ne sait pas où se situe l’INRS et il ne sait pas par où débuter sa recherche, mais il sait percer le voile d’illusion des dragons, et il a donc souvent aperçu Bouteflammes au-dessus du Mont Valérien.
Il part donc y rôder à la recherche de Morgane, espérant lui faire cracher le morceau, s’il n’y arrive pas, il estime que tuer une chevalier dragon sera déjà une forme de vengeance.

Marie-Madeleine, inquiète du comportement de son co-équipier, décide de le suivre discrètement. 


Depuis qu'un hélicoptère vous a ramené de la Mer du Nord, trois jours se sont écoulés.
La femme que l'équipe B a appréhendé sur la plateforme a été placée au secret sur ordre du Professeur C.
Un étage entier de l'institut est bouclé, des mesures de sécurité drastiques ont été prises afin d’empêcher que se reproduise l'incident de la garde à vue d'Emilie Couturier.
L'équipe B est au repos pour le moment, c'est Central qui s'occupe de l'interrogatoire.
Profitant du temps libre, Morgane s'éclipse dans les bibliothèques du repère du Mont Valérien (Annexe 16).
Elle se plonge sans relâche dans l’étude de vieux manuscrits, à la recherche de toute information susceptible de l’aider...


Hélas, comme bien souvent, tes recherches ne donnent rien.
Il est tard dans la nuit et le soleil est couché depuis longtemps quand tu quittes le repère.
Depuis l'entrée de la caverne, on surplombe tout Paris. Entre les croix des soldats américains, on voit les lumières de la ville et la tour Eiffel qui brille comme un phare.

Dans ta tête, ton dragon murmure des paroles d'encouragement pour que tu ne te laisses pas abattre.

(Jet de perception réussi)
Tu n'es pas seule, une silhouette massive se tient debout parmi les tombes. Le cimetière fermant ses portes à 19H en été, il s'agit très clairement d'un intrus.

(Jet de discrétion loupé)
Il y a de fortes chances qu'il t'ait repéré car tu n'étais pas spécialement sur tes gardes.

Tachant de prendre l'air sure de moi, je me dirige vers la silhouette tout en prévenant mon dragon de se tenir prêt à intervenir au besoin. 

Bouteflammes n'a pas l'air emballé :
Tu es au milieu des rangées de croix, si on doit se battre ici, le cimetière ne s'en sortira pas intact. Si ça ne te pose pas de problème à toi , alors ça ne m'en pose pas non plus, mais je ne voudrai pas que tu ais des remords si je casse tout.

Tu es effectivement bien avancée dans le cimetière : tout autour de toi, c'est un alignement millimétré de croix aux noms de soldats tombés il y a un siècle de cela.
Devant toi, soudainement illuminé par un rayon de lune, tu reconnais Georges, l'inquisiteur.
Il s'arrête alors que vous êtes à une dizaine de pas l'un de l'autre et révèle alors une gigantesque épée qui s'embrase une fois brandie.

-Dies Irae, grogne-t-il

Ce qui se traduit en latin par "jour de colère", évocation fréquente à l'apocalypse et au jugement dernier.

Pendant que je cherche une zone plus neutre j'essaye aussi de voir s'il est seul et de le raisonner.

-Georges, nous sommes dans un cimetière, vous n'allez pas m'attaquer ici au risque de profaner ces tombes, si?

je demande aussi a Bouteflammes s'il se sent de taille contre Georges et cette épée que je soupçonne tueuse de dragon, je ne veux pas le mettre trop en danger.

Tu n'as vu que lui et il t'attendait manifestement.
Des endroits plus calmes, ce n'est pas ça qui manque sauf que Georges n'a pas l'air disposé à faire une visite du quartier en ta compagnie.

-Un cimetière de protestants, ce n'est pas une terre sacrée. Ce sont des hérétiques que tu vas rejoindre en enfer !

Et il se jette sur toi, épée brandie, mais tu es plus rapide.

Bien que son coup soit particulièrement téléphoné, vêtue et désarmée comme tu es, tu es en mauvaise posture.
Bouteflamme ne sait pas quoi faire : si on se bat ici, je vais tout casser ! 

Il y a un stade à proximité. Je bondis de manière à ce qu'il puisse me suivre et j'invoque mon armure et mon épée en sautant.

J'ai déjà vu Georges se battre, j'estime être a la hauteur ou pas? s'il m'attendait on peut supposer qu'il connait l'emplacement de la grotte et je dois donc le battre coûte que coûte... et après déplacer celle-ci

Tu as déjà vu Georges se battre contre ton dragon, donc tu sais que c'est un guerrier solide, avec une force d'ogre, mais qu'il n'est ni très souple, ni très rapide.
Tu analyses sa façon de bouger en faisant une roulade en arrière.
Cependant, comme tu t'es avancée vers lui, une simple roulade ne te permet pas de sortir du champs de croix : s'il ne te laisse pas de répit, il va bien falloir l'affronter là.
Quand tu te redresses, tes vêtements ont laissé leur place à l'arabesque d'acier qui te sert d'armure et tu tiens ton épée en main, juste à temps pour parer l'attaque de Georges qui ne t'a pas lâché d'une semelle et t'assène un coup d'une rare violence.

Tu sens les os de ta clavicule jouer avec le recul et tu réalises la force de ton adversaire qui se marrie bien à ses traits déformés par la haine.

Je me donne un peu d'espace d'un coup d'épée avant d'utiliser mon pouvoir de saut (leap) vers le terrain de Lacrosse, je veux cependant qu'il me suive.

Si j'ai le com-link je contacte la base pour prévenir que je risque d’être la source de quelques dégâts.

Tu te tasses sur toi même et sautes vers le stade Jean Moulin.
Dans le même temps, tu portes la main sur ton comlink et actives la fréquence. 

-Ici Data, qu'est-ce que je peux faire pour la plus jolie fille de l'Institut ? 

Morgane, Attention !
Tu allais faire une réponse, mais tu es stoppée net dans ton vol.
Tu n'as même pas pu atteindre le sommet des arbres que tu te retrouves comme arrêtée et tractée vers le sol.
Tu fais une chute d'une belle dizaine de mètres de haut, amplifiée par le fait que tu es en fait tirée à terre.
Tu as la chance de ne pas tomber sur une pierre tombale, mais tu n'as pas le temps de comprendre ce qu'il t'est arrivé que déjà, tu te retrouves tractée par la jambe vers le cœur du cimetière.

En pivotant sur toi même, tu peux voir qu'une chaine en argent est enroulée autour de ta cheville et que Georges est en train de t'amener à lui avec un plaisir sadique.
Sa force est imposante tant et si bien qu'en te trainant au sol, tu heurtes des stèles et te fais de multiples ecchymoses.
Dans ton oreille, Data semble surpris de ne pas avoir de réponse.

-Allo ? Allo ? 

En serrant les dents je grommelle 

-il va y avoir un peu de casse au cimetière du mont Valérien

Je tente parallèlement de sectionner la chaîne avec mon épée.

Tu frappes la chaîne mais elle semble robuste, tu penses que tu auras meilleur compte à tenter de te démêler.

-As-tu besoin de renforts ? Je préviens le Professeur ?

Un nouveau choc te coupe le souffle au moment où tu heurtes une autre croix, mais en t’agrippant à elle par réflexe, tu oppose une résistance suffisante pour que Georges ne puisse plus te tirer vers lui.
Il donne du jeu à sa chaîne et court dans ta direction, pendant que tu te débarrasses de ton entrave.

-Prévenir oui, je risque de devoir faire appel a Bouteflammes... de renfort je ne sais pas...

Bon, fini de jouer. A moins qu'il n'ait lâché complètement la chaîne et que j'ai encore une chance de partir de l'endroit, je passe de la défense à l'attaque, tant pis pour le cimetière.

Je saute donc sur lui pour le frapper aussi.

Une voix familière se fait entendre dans l'oreillette 

-Ici C, que se passe-t-il ?

Tu sautes sur Georges, qui semble pris de court.
Ton épée le cueille au niveau de l'abdomen, mais ne parvient pas à franchir son armure dorée.
Le souffle coupé l'espace d'un instant, il arme son coup en grognant mais il n'a plus l'élan de sa charge.
Son épée siffle du bas vers le haut et tu peines à l'esquiver.
Tu laisses échapper un cri de douleur. 

-J'arrive. ETA 45 secondes.

Une douleur te lance sur le côté, mais tu n'as pas le temps d'identifier son origine car déjà, il repart à l'attaque.

Sentant que seule je ne vais pas tenir, je demande a Bouteflammes de m'aider, lui ordonnant cependant de repartir au moindre risque vital pour lui.

Je l'attaque à nouveau, tentant de prendre l’avantage de l'initiative sur lui et si possible de m’éloigner hors de portée après chaque coup.

Bouteflammes apparait dans un hurlement de fin du monde.
Il bat des ailes pour se maintenir en vol stationnaire au dessus de vous et se prépare à cracher du feu.
Tu entends son inspiration bruyante puis, plus rien.
Bouteflammes n'est plus là, apparemment, il est retourné dans son plan d'existence.
Ben ? Qu'est-ce qui se passe ? C'est toi qui m'a renvoyé ?

Face à toi, Georges ricane à nouveau.

-Non fillette, c'est entre toi et moi. Je m'occuperai de ton sac à main après t'avoir tuée.

Les sceaux sur son armure brillent, ils doivent avoir quelque chose à avoir avec le l'annulation de ton invocation.

Vous vous tournez autour et tu décides de prendre l'initiative.
Tu le charges et te baisses au dernier moment, portant un coup de taille au niveau du mollet.
Blessé, il met un genou à terre en hurlant et se maintient en plantant son épée dans le sol.
De l'autre main, il tire sur sa chaîne qui revient vers lui, te faisant perdre l'équilibre au passage, ce qui t’empêche de t'écarter de lui comme tu l'aurais voulu.. 

Comme il n'esquive sans doute pas terriblement bien, je frappe toujours le plus fort possible.
Je tente de rester le plus mobile possible entre chaque coup.

-Combien de dragons as tu réellement combattu, Gros Lard? Le mien ne fera qu'une bouchée de toi

Profitant que Georges chancelle encore, tu repars à l'attaque et comme sa garde est basse, tu tentes une frappe à la tête.
Il relève son arme in extremis et parvient à parer ton coup mais il perd son arme dans la manœuvre.
De l'autre main, il tire sur sa chaîne pour t’attirer vers lui.
Tu ne peux résister et tu trébuches dans sa direction.
Il t'attrape au col de sa main rendue libre par ton désarmement et te donne un coup de boule.
Le choc est violent et tous les carillons du monde résonnent dans ta tête alors que tu t'écroules.

Il tombe sur toi et tu te retrouves immobilisée sous son poids. 

J'essaie de me servir de sa chaîne a mon avantage pour me dégager, ou de viser un point faible.

Tu empoignes une boucle de la chaîne.
En la tenant ainsi, tu disposes d'une sorte de cravache constituée d'une torsade de maillons d'argents.
Et tu fouettes Georges au visage avec.
Le coup porte bien et rend un bruit sourd.
Sa tête a brutalement pivoté, mais il la tourne vers toi avec un sourire cruel.
Il saigne de la pommette mais ça n'a pas l'air de l'affecter.

Une croix en marbre est à portée de main.
Il l'attrape, l'arrache du sol comme s'il s'agissait d'une mauvaise herbe et la brandi au-dessus de lui pour te l'écraser sur la tête.
Étant donné son poids, tu pense ta dernière heure venue.
Tout à coup, derrière vous, une voix se fait entendre.
Tu ne saurais le jurer car tu ne l'as vue qu'une fois, mais on dirait Marie-Madeleine, la jeune inquisitrice.

-Georges, que fais-tu ? C’est une terre consacrée !
-Je purge le mal ! Et ce cimetière n’est pas consacré par l’église ! Que t’importent les hérétiques, les protestants et les païens ?!


(Jet de perception réussi)
Tu saignes de l'arcade, donc ta vue n'est pas très nette, mais tu vois néanmoins un détail insignifiant mais qui t'attire l’œil.
La pierre tombale que Georges a brisé et qu'il brandi porte la mention suivante :

FRANCESCO D. MATTEOTTI
PRIVATE 308 INF. 77 DIV.
NEW YORK, OCTOBER 23 1918
 


-ça m’étonnerait qu'un Francesco Matteotti de New York en 1918 soit protestant gros lard sans cervelle ! 

Georges lève les yeux et constate le nom du soldat inscrit sur la croix.
Il blêmit. Ses forces semblent le quitter et la pierre retombe lourdement sur le côté.
Son armure disparait et il te semble soudain plus léger, presque faible.
Marie-Madeleine dit d’une voie blanche.

-Tu as profané une tombe chrétienne Georges, tu es hérétique devant l'église et devant Dieu. Ta haine t'a aveuglé et tu es relaps, je suis désolée.
 
Je me redresse, toujours un peu sur mes gardes, mais devant son désarrois je ne peux m’empêcher de mettre ma main sur son épaule en signe de réconfort. (ndr : là, j'ai explosé de rire)

Georges te repousse

-Lâche moi, chienne de Satan

Bouteflammes fulmine.
Invoque moi que je lui arrache les bras !

Georges se redresse et se tourne vers Marie-Madeleine.
Cette dernière s'avance vers lui alors qu'il crie.

-C'est moi qui t'ai tout appris et tu me donnes des leçons ! J'ai traqué ces monstres de dragon toute ma vie, je n'ai rien à apprendre d'une fillette qui sort du couvent !

Une explosion d'étincelles vertes se produit à l'entrée du cimetière.
Le Professeur C est là. Elle fouille le cimetière du regard et avise votre présence, mais elle est encore à une centaine de mètres de vous.

Pendant ce temps, Georges continue à hurler sur Marie-Madeleine, cette dernière semble entamer une incantation latine. 

-Ut recogites in corde tuo quia sicut erudit homo filium suum...

Comme tu parles le latin, tu comprends la phrase comme voulant dire : "reconnais en ton cœur que tel un homme châtie son enfant..."

Je me lève et saute vers le Professeur, tout en restant attentive a ce qu'il se passe entre Georges et Marie-Madeleine.

Tu sautes par dessus les croix mais au moment de prendre ton envol, une vive douleur te lance sur le côté tant et si bien que tu retombes.
Le Professeur C se téléporte à temps pour te rattraper.  

-Mademoiselle M, vous êtes blessée.

Elle pose ta main sur la blessure et la lumière verte commencent à rayonner en toi.
La douleur s'estompe très vite.

Ne se préoccupant pas de vos histoires, les deux inquisiteurs poursuivent leur confrontation. 

-Laisse moi tuer celui là ! C'est le dernier ! Tous les autres ont été enfermés par les mages ! Une fois que je l'aurai tué, on se souviendra de moi comme le plus grand chasseur de dragons de tous les temps !

Marie-Madeleine a les yeux fermés, comme pour ne pas avoir à soutenir le regard de Georges.

-Sic Dominus Deus tuus erudivit te.

"... de la même façon, l'éternel ton Dieu te châtie"
Le coup part, vif comme l'éclair et sans que tu ne puisses rien y faire, et Georges s'écroule, décapité.
Marie-Madeleine a déployé une épée de lumière, mais elle la fait disparaître dans la foulée.
Elle semble particulièrement triste. 

-Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis

"Donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière éternelle les illumine"
Elle se retourne et s'apprête à s'en aller, mais C l’interrompt. 

-Pardonnez-moi ma Sœur, mais j'ai peur de ne pas pouvoir vous laisser partir cette fois-ci. 

Je me retourne vivement vers Marie-Madeleine, 

-Les Mages ? De quoi parlait-il ?

Je lance vers le professeur C un regard (peut-être un peu) suppliant...

Marie-Madeleine s'est de toute façon arrêtée quand C lui a adressée la parole
Elle se retourne et C se relève.
Tu jette un œil à ta blessure et tu peux voir qu'à part une lumière verte qui est en train de s'évanouir, il n'y a plus rien.

-Vous avez entendu la question ma Soeur ?
-Oui, j'ai entendu, mais je n'ai pas de réponse car je ne sais pas ce que Georges a voulu dire. Je n'ai jamais combattu de dragon moi-même et je ne sais pas comment il aurait pu affirmer ce qu'il vous a affirmé. Mais il a parlé des mages, peut être devriez vous leur retourner la question ?

-Mais pourquoi vouloir nous tuer mon dragon et moi ?

-Dans le XIIeme chapitre du Livre des révélations, il est indiqué que le dragon est en fait l'antique serpent, "celui que l'on nomme diable ou Satan". 

Marie-Madeleine soupire.

-Dès que Georges a eu connaissance de votre existence, il a demandé une bulle pontificale à votre encontre mais elle lui a été refusée. Il a estimé que le Saint Père faisait preuve de faiblesse et que son prédécesseur ne lui aurait pas fait la même réponse, et donc il vous a pris en chasse. Je l'ai suivi à son insu car la mort de la Mère Sofia l'avait ébranlé et j'avais peur qu'il n'arrive... ce qui a fini par arriver.

les sourcils froncés je grommelle

-Je n'ai certes pas beaucoup d’éducation religieuse, mais je n'ai pas l'impression que mon dragon et moi accomplissions l'oeuvre de Satan...

Puis me tournant vers le Professeur C

-Merci d'être venue, je suis désolée pour les dégâts, j'ai voulu faire autrement mais je n'ai pas pu déplacer le "théâtre des événements. 

Puis en indiquant Marie-Madeleine du regard 

-Qu'est ce qu'on fait maintenant ? Moi je voudrais bien parler a un ou deux de ces "mages" !

Le Professeur s'éloigne de vous et s'approche de la croix brisée.

-Vous avez fait au mieux face à un adversaire mieux préparé que vous Mademoiselle M. Maintenant, prenons le temps de nous poser, chaque chose en son temps.

La croix se soulève dans une lumière verte et lévite doucement pour aller se remettre à son emplacement d'origine.
Le professeur pose la main sur la croix comme elle a posé la main sur ta blessure et le marbre se ressoude.
Derrière vous, Marie-Madeleine demande. 

-Si ça ne vous dérange pas, j'aimerais me retirer. Georges était comme un père pour moi, je vais aller prier pour lui.
-Nous vous ferons parvenir son corps...
-Inutile, il est hérétique, il ne peut être enterré en terre chrétienne. Si vous pouviez en disposer dignement, cela suffira.
-Comme vous voudrez.

Le vent se lève et tout à coup il fait plus froid.
Au dessus de vous, des hélicoptères vous survolent dans la nuit.
Marie-Madeline remet sa capuche et s'en va. 



FIN


Idée du Professeur C pour justifier la fermeture temporaire du
cimetière de Suresnes. Ce n'est pas elle qui a rédigé l'affichette.

lundi 25 novembre 2013

Pathfinder - La Nécropole d'Amastris 2

L'enquête dans la nécropole





Amastris est la capitale de Paphlagonie.
Mais la population ne dépassant pas les 7000 âmes, il n'y a bien que dans une une région aussi reculée que la Paphlagonie qu'une telle cité puisse prétendre au titre de capitale provinciale.

De culture Danaenne, la cité ne manque cependant pas de curiosités locales dignes d’intérêt. Parmi celles-ci, on trouve notamment le fait qu'à Amastris, contrairement à l'usage courant au dessus de la mer des nuages, on ne brûle pas les morts : on les enterre dans l'immense nécropole sous la cité.

En effet, la ville est bâtie sur une montagne volante lévitant, selon la tradition locale, grâce à la volonté d'Héra. Et cette montagne a largement été évidée pour que ses entrailles deviennent un lieu de sépulture.

C'était au sein de cette nécropole aussi atypique que sinistre que le groupe de héros était en train de pénétrer.

La première chose à les accueillir fut le système de piège établit par les gardiens du culte d'Hadès et qui protégeait les lieux. Kryxès en fit les frais et, une fois la surprise et la douleur passée,  entreprit de démolir la statue de Cerbère qui avait dissimulé le premier piège dans lequel il était tombé.

-Non Kryxès ! Ne faites pas ça, l'interrompit Phoebé.
-Mais c'est dangereux, répondit le minotaure.
-C'est dangereux, mais Cerbère est une divinité gardienne au service d'Hadès. Nous sommes déjà en train d'enfreindre un interdit en nous aventurant ici, n’aggravons pas notre cas en profanant une effigie.

Leur descente se poursuivit pour les mener dans un dédale de couloirs et d'ossuaires.
Le groupe avançait sur le qui vive, le minotaure ouvrant la marche, suivi de près par Phobé et Damia dont le tigre gardait les arrières. 

La magie noire était en train de se répandre dans les lieux. A plusieurs reprises, le groupe eut à affronter des morts animés par la nécromancie, bien plus puissants que ceux qu'ils avaient rencontrés en ville, sans doute renforcés par les lieux. 

Dans une salle mortuaire, les tombeaux étaient en train de se desceller peu à peu au fur et à mesure que leurs occupants s'animaient. A nouveau, Phœbé dû détourner l'attention de ses compagnons pour invoquer la déesse et renvoyer les morts à leur repos.

Les pièges et les embuscades se succédaient sans que le mystère ne s'éclaircisse. 

-Ce voyage initiatique porte déjà ses fruits, clama Kryxès après un nouvel affrontement.
-Que voulez vous dire, demanda Damia.
-Nous ne cessons pas de nous battre et ces créatures ont failli me blesser à plusieurs reprises, et pourtant je n'ai pas une égratignure et je ne me suis jamais senti aussi bien.

Phœbé, qui était discrètement en train de faire une imposition des mains dans le dos du minotaure, garda le silence.

Au détour d'un couloir, le tigre de Damia se figea.
Le capitaine bastet fit un signe au groupe qui retint son souffle. Maintenant que le tintement des armures s'était tu, on pouvait distinctement entendre les chuchotements étouffés. L'origine des sons était un petit tunnel comblé à la hâte. Comme le passage était trop étroit pour laisser le passage à une créature aussi imposante que Kryxès, les trois héros laissèrent le tigre monter la garde et cherchèrent un autre moyen de parvenir à l'origine des sons.

Après un moment de recherches infructueuses, il leur fallu se rendre à l'évidence : seuls des tunnels tortueux menaient vers la salle d'où provenait cette conversation et seules l'humaine et la bastet allaient pouvoir s'y rendre.

Les deux femmes se faufilèrent dans le passage, laissant donc le minotaure derrière elles. Phoebé n'y voyait que grâce à la lumière de son bouclier qu'elle ne pouvait pas facilement manœuvrer dans le tunnel exigu. Sans doute alertées par la lumière, les voix s'étaient tues.

Phœbé avait laissé sa lance derrière elle et avait dégainé son kopis, plus adapté à l'espace confiné. Quand les créatures se jetèrent sur elle à la sortie du tunnel, elle n'eut pas le temps de se féliciter de son choix. 

Elle avait redressée son bouclier par instinct et reculait pour se plaquer dos au mur et ne pas laisser le nombre la submerger. Ainsi acculée, elle espérait protégeait la bastet derrière elle. Des griffes et des crocs se heurtaient à sa défense et dans l'éclat de la lumière magique, elle put voir ce à quoi elle avait affaire.

-Des goules !

Elle entendit le beuglement féroce de Kryxès en réponse à son cri d'alarme. Derrière elle, entre ses pieds, elle entendit aussi les incantations de Damia. Dans le fond de la grotte naturelle qui servait de théâtre au combat, des formes minérales commencèrent à sortir du mur, comme si la roche avait prit vie. 

Les élémentaires de pierre crées par la magicienne vinrent se joindre au combat et prirent les goules à revers. Mais même ainsi, Phœbé ne voyait comment elle allait pouvoir prendre le dessus sur six goules. Une attaque la toucha au flanc et une autre la manqua de peu.

La situation semblait critique. La douleur irradiait jusqu'à ses côtes., elle était seule ou presque face à six créatures des ténèbres qui étaient sur leur terrain. Elle n'avait aucun espace pour manœuvrer, aucune option de repli ni aucun espoir de recevoir un appui conséquent. Alors que les attaques redoublaient, elle prit la décision de mettre un terme à ses efforts de discrétions : en une nuit de combat, elle en avait suffisamment appris sur ses compagnons de route pour leur faire confiance. 

Elle proclama le nom d'Athéna et ses épithètes et lança un sort de faveur divine. Derrière elle, la magie de la bastet venait s'ajouter à la sienne : elle senti sa force s'accroitre et ses sens s'aiguiser. Le mouvements des goules lui semblèrent alors aussi malhabiles que ceux d'un enfant. 

D'un geste sûr, elle ouvrit sa garde et planta sa lame dans la gorge de la première d'entre elle, avant de retourner son kopis et d'ouvrir les entrailles d'une seconde. Les suivantes tentèrent une riposte mais se heurtèrent au large bouclier. Les élémentaires de pierre poursuivaient méthodiquement leur harcèlement et abattaient les goules qui leur tournaient le dos.

Bientôt, toutes les goules furent à terre sauf une qui se jeta à genoux en mettant une main en l'air et l'autre sur la tête. Phœbé fut surprise de voir un mort vivant faire le signe rituel pour implorer le pardon du victorieux. Elle retint son dernier coup et épargna la goule, mais la garda en respect du bout de sa lame.

-Pitié ! Pitié, cria la goule.
-Je ne te tuerai pas, mais dis moi ce qui se passe dans cette nécropole, et quel maître sers-tu.

Phoebé allait de surprise en surprise. Elle avait reconnu une goule car on lui en avait décrit à de nombreuses reprises, mais elle ne savait pas ces créatures dotées de la parole. Alors que Damia se redressait à son tour et que Kryxès cessait son entreprise démolition du mur qui le séparait de la caverne, la goule commença ses aveux.

-Je sers Hadès Pylartes, le maître des enfers. Moi et mes sœurs, nous gardons cette nécropole contre les intrus et nettoyons les cadavres quand ils arrivent ici. 
-Tu veux dire que c'est toi qui garde le tombeau, demanda Damia.
-Oui, répondit la créature. Et cette grotte est l'endroit où nous trouvons refuge quand le prêtre du temple descend dans la nécropole avec de la compagnie : notre existence doit rester un secret et nous nous cachons des visiteurs car nous ne parlons qu'avec les prêtres de notre dieu. C'est ce que nous avons fais aujourd'hui quand le prêtre a fait visiter la crypte à une femme, mais depuis cette visite, nous n'avons revu personne et les morts se sont mis à se relever ce qui est contraire à la volonté de notre maître.
-J'ai une mauvaise nouvelle pour toi, dit Phœbé, le prêtre est mort en tentant de défendre la chapelle : nous sommes descendu tenter de calmer la situation. Cette femme, décris la nous.
-Nous ne l'avons pas approchée car telle est la consigne du maître. J'ai juste vu qu'elle était vêtue de noir.

La goule donna de bonnes grâces toutes les explications nécessaires pour atteindre le fond de la nécropole. Damia et Phoebé allaient reprendre le tunnel pour rejoindre Kryxès quand la paladine jeta un dernier regard derrière elle. 

-Je suis désolée pour tes soeurs, dit-elle. Je me suis défendue : je ne savais pas que vous étiez au service du souverain des enfers.

Elle quitta la grotte, laissant la goule seule dans l'obscurité. Derrière elle, elle entendit un bruit de mastication.

A l'issu du tunnel, le minotaure et le tigre ailé attendaient les deux femmes. Ils se réjouirent de les voir ressortirent saines et sauves.
Quand Phœbé se redressa, elle senti le regard de Damia posé sur elle.
La bastet garda le silence et le groupe reprit son chemin dans les ténèbres de la nécropole.



vendredi 22 novembre 2013

M&M - Scénario 5.2 - Minutemen

Quand j'ai écrit le scénario de Sea Launch et de Minutemen, j'ai fait le constat suivant : pourquoi s'embêter à essayer de créer des bases de grand méchant originales quand la réalité a déjà tant à offrir.

A l'origine, je voulais une plateforme pétrolière reconvertie en base flottante pour grand méchant. En faisant des recherches, j'ai trouvé qu'il existait en réalité un truc encore plus badass : une plate forme flottante servant de pas de tir de fusée spatiales !


Et l'avantage de choisir quelque chose qui existe dans la vraie vie, c'est qu'on dispose de quantités de supports visuels pour détailler et illustrer les lieux avec précision, un peu comme ce fut le cas pour le USS Belleau Wood du scénario 4.

Note : Minuteman est le nom d'un missile nucléaire américain



Scénario 5.2

Minutemen


Le groupe doit passer du navire Sea Launch Commander à Ocean Odyssey.

L’objectif est double :
Objectif principal : Enquêter sur l’origine des flux de données en provenance de la plateforme
Objectif secondaire : Désamorcer la fusée établie sur le pas de tir (celle qui pourrait être lancée avant que le raid de rafale ne neutralise la plateforme)

La passerelle de communication entre les deux se situe au niveau du point E de Sea Launch Control. Elle débouche sur le pas de tir, au niveau d’une des deux grues.

Aux joueurs de voir ce qu’ils veulent faire en premier.


A-     Neutraliser la fusée

La fusée n’est gardée que si l’alarme a été déclenchée.
Mais même sans alarme, de nombreux gardes se tiennent devant la porte principale du hangar en F, et ils ont donc leurs regards braqués sur la plateforme et son pas de tir, il va être difficile de toucher la fusée sans être vu.

La neutralisation peut se faire de façon brutale, en la détruisant, mais ça n’a rien de discret.
Toute l’électronique embarquée de la fusée se trouve à son sommet, donc on ne peut pas saboter ses commandes sans trouver un moyen de s’envoler : il n’y a pas de véritable échafaudage autour de la fusée.

On peut aussi saboter les lignes reliant le navire et le pas de tir, mais cela présente le risque d’être perçu depuis Sea Launch Commander.

Technology DC 20 pour saboter et tant pis pour l’alarme.
Technology DC 30 pour saboter sans déclencher l’alarme.

Dans tous les cas de figure, ça n’entrave en rien le lancement de la fusée mais les personnages ne le savent pas : elle peut être lancée par ordre radio et par signal laser.

Bon, mais là où j'ai merdé, c'est quand j'ai dit que désamorcer la fusée était un objectif secondaire : mes personnages se sont concentrés sur la hangar et ont laissé la fusée vivre sa vie. 
Donc tout à commencé au point B.


B-     Enquêter sur les volumes de données

Il va falloir remonter le câblage informatique (investigation DC15)
Il conduit vers le point F de la plateforme : le hangar fusée qui est dans la partie avant de la plateforme.

Une fois sur place, on peut à nouveau croiser des patrouilles de gardes sur le qui-vive.
La porte principale du hangar étant lourdement gardée, l’entrée n’est pas si évidente que ça

Perception DC15
Il y a des escaliers latéraux qui doivent être praticables, ils permettront de voir qu’est-ce qu’il y a dans ce hangar, d’un point de vue en hauteur

Ou

Insight DC15
Si on peut voler, on peut tenter de prendre le problème à l’envers : aller sur l’helipad et pénétrer dans le hangar par l’avant, cela permettra de voir qu’est-ce qu’il y a dans ce hangar, d’un point de vue en hauteur

Ils ont pris l'option des escaliers latéraux

Une fois dans le hangar.
Le lieux est plongé dans la pénombre malgré la présence de projecteurs : ils sont braqués sur un gros container rouge et ne semble rien éclairer d’autre.

La porte du container est ouverte.
Un énorme toron de câblage venant des quatre coins du hangar est connecté au container.
Deux gardes se tiennent en sentinelle devant.

Les deux sentinelles se raidissent tout à coup.
La jeune femme rousse qui a nargué le monde entier à Fao sort de la pénombre et s’approche du container.
Elle s’adresse aux gardes en russe.

<-Tout est calme ?
-Rien de nouveau Commandant
-Soyez vigilants, j’ai une sale impression depuis tout à l’heure.> 

Elle s’en va, les gardes semblent se relâcher un peu. Ils discutent entre eux.
Tout à coup, des hurlements de femme se mettent à sortir du container.
Les gardes ricanent et n’y prêtent pas plus attention.

La voix du Professeur C se fait entendre dans les comlink :

-Equipe B, je veux savoir qu’est-ce qui se passe dans ce container.

Toussaint est trop dégouté car depuis le dernier scénario, il a appris l'anglais mais il ne parle pas russe. Il décide que la prochaine fois qu'il aura de l'xp, il prendra un pouvoir de langage universel.

Ce qui se passe :
Black Box est victime d’une crise de manque.
Pour décupler ses capacités, des neurotoxines lui sont injectés en phase d’opération mais entre chaque opération, les phases de descentes sont particulièrement douloureuses.


C-      Pénétrer dans le container.

Aux joueurs de se montrer imaginatif pour neutraliser les deux gardes sans attirer l’attention.
Si les gardes tirs ou disposent d’un round d’action (en dehors des rounds de surprisent), ils déclenchent l’alarme.

La pénombre joue en faveur d’une approche discrète, les hurlements en provenance du container aussi.
Malgré les avertissements de Blizzard, ils sont attentifs, mais ne font pas preuve d’un zèle particulier.
A eux de jouer.

Que la manœuvre réussisse ou échoue, les joueurs vont avoir l’occasion de jeter un œil dans le container puisque la porte de ce dernier est ouverte.

A l’intérieur, on trouve un entremêlas surréaliste de câblages et d’ordinateurs.
Et au milieu de cette jungle informatique, on distingue une jeune fille nue dont le corps est câblé au reste de l’installation.
Elle se tord de douleur, et, en voyant le/les personnages, ouvrent la bouche pour articuler quelque chose mais n’y parvient pas.

Le hangar est tout à coup illuminé par des gyrophares rouge et des alarmes stridentes se déclenchent.
La porte du container se referme et des gardes pénètrent dans les lieux en hurlant des ordres en russe.

Le hangar est un gros carré vide de 60m de longueur sur une larguer de 30 mètres.
La hauteur sous plafond est d’une bonne dizaine de mètres.

Le container s’est refermé et siège au centre de la pièce, des nano-machines commencent à en sortir.
Les gardes tirent à vue sur les personnages et apparaissent à raison de deux par tour, soit en provenance du pas de tir, soit du centre de commande de la plateforme : les personnages sont donc pris en tenaille.
Arrivé au terme de 8 gardes, le flux s’arrête.

Et surtout, au deuxième tour, une personne en armure auto-propulsée traverse une cloison du hangar pour se joindre au combat.

Blizzard :

Initiative +1
Dodge +7
Parry +9
Fortitude +3
Toughness +11 / 11
Will +12
Servo moteur +10 (damage 10) 
Minigun +10 (ranged damage 10, perce armure 4)

Le combat dure autant que nécessaire pour que l’opération soit épique.
Et épique cela fut, car Blizzard encaisse vraiment bien. Le groupe de héros parvient néanmoins à gérer cette menace tout en déplaçant par télékinésie le container à l'extérieur du hangar. Leur projet était de charger Bouteflammes de s'en emparer et de s'enfuir avec.
C'était sans compter avec l'agent russe qui a attrapé Morgane et l'a projetée au travers de la cloison du hangar fusée : la chevalière s'est retrouvée suspendue, sonnée, au dessus des flots de la mer du nord, et son dragon est donc venu la sauver plutôt que de s'occuper du container.
Blizzard a néanmoins finit par avoir le dessous, notamment grâce au blaster de Toussaint en mode surchargé.

Quand Blizzard commence à se faire exploser, Von Eversmann intervient.
Dans un flash de lumière, il met tout le monde au sol, attrape un perso, le soulève en lui broyant la gorge. On change pas une équipe qui gagne, il a encore attrapé Toussaint Sauveterre. 

-Vous vous êtes mis en travers de mon chemin pour la dernière fois.

(oui, je sais, il a déjà dit la même chose à Ouistreham mais personne n'avait écouté)
Dans les commlink, Les personnages entendent des ordres du professeur C qui ne leurs sont pas adressés, au milieu de la confusion, on peine à distinguer.
Ils entendent juste distinctement "Lancez tout ! Maintenant !"
Puis dans les hauts parleurs de la plateforme, clairement audible, la voix du Professeur C se fait entendre. 

-Friedrich ! Je viens de faire envoyer sur vous 8 missiles de croisière. Vous avez trente secondes : soit vous tuez mes hommes, soit vous sauvez ce que vous pouvez sauver. A vous de voir Friedrich, dans tous les cas, je vous retrouverai !

Von Eversmann jure, puis il jette le personnage qu’il avait en main au travers de la pièce (toughness DC 25), il se tourne vers le hangar.

La russe tend la main vers lui et dit en allemand 

<-Mes propulseurs sont à plat, sors moi de là !> 

Mais Von Eversmann se tourne vers le container, le touche, et disparait avec lui.
La russe se met à hurler de colère et de dépit.

Victoire apr forfait des héros... mais les missiles ?
Le Professeur C annonce dans le comlink :

-J’ai bluffé, mais j'étais pas certaine que ça marcherait. La plateforme ne va pas exploser dans trente secondes. J'ai fait autodétruire les missiles. Débrouillez-vous pour récupérer la russe, je m’occupe de faire une annonce pour évacuer l’équipage du Commander

A ce moment, la plateforme commence à vibrer car la fusée est sur le point de décoller.
Si les joueurs l’ont sabotée, cela veut dire qu’ils doivent évacuer la zone au plus vite.
S’ils ne l’ont pas sabotée, à eux de se débrouiller pour arrêter la fusée.
Ils l'avaient pas sabotée, mais ils ont opté pour la version bombardement navale, qui est une solution utile pour les problèmes routiniers.

Dans les hauts parleurs, une phrase en russe tourne en boucle : la même que celle qu’ils ont entendu à bord du Typhon : l’autodestruction est en marche.
A bord du Sea Launch Commander, tout le monde se précipite à bord du sous-marin pour y prendre place avant séparation.
A bord de la plateforme, il n’y a que les persos, Blizzard et huit gardes en plus ou moins bon état.

C’est le moment de faire une phase cataclysmique, soit en faisant jouer l’interception de la fusée par les persos.
Soit en faisant lancer d’autres missiles de croisière pour détruire la plateforme avant le départ fusée, auquel cas il va falloir qu’ils l’évacuent dare dare.

Dans tous les cas, C ordonne qu’ils prennent la russe avec eux.

Le groupe a finit en vol avec la plateforme en train de s'éloigner en toile de fond. Ils ont été aux premières loges quand la salve de missiles est tombée.





Epilogue

Les persos et les survivants seront récupérés par la Perle et rapatriés en France par un hélico qui viendra les chercher.
C leur demandera d’être extrêmement vigilants avec la russe avant qu’elle ne soit ramenée à Paris et enfermée à l’institut pour interrogatoire.

La nouvelle Calibre pourra alors dire qu'elle l'a déjà vue et que le nom de code de cette fille au sein de Medusa est Blizzard. C'est la responsable de la conduite des opérations de l’organisation.